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Talleyrand Charles-Maurice (de Talleyrand-Périgord)

Publié le 22/02/2012

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Diplomate et homme politique français né et mort à Paris (1754-1838). Bien qu'aîné de sa famille, il ne put rester l'héritier des titres et du patrimoine, car un accident l'avait, tout jeune, rendu boiteux, ce qui l'empêchait de servir aux armées. Ordonné prêtre en 1779, il mena à Paris une vie d'oisiveté et de débauche. Nommé évêque d'Autun en 1788, il ne mit les pieds dans son diocèse que pour diriger sa campagne électorale à l'occasion des élections aux états généraux. Il fut élu, proposa la nationalisation des biens du clergé et fut, en février 1790, choisi comme président de l'Assemblée. Il fut envoyé à Londres comme diplomate, puis y retourna comme émigré, mais fut expulsé et se réfugia aux Etats-Unis (1794-1796). Jouant perpétuellement double jeu, il sut se rendre indispensable à tous les régimes. En 1797, il devint ministre des Relations extérieures; puis, après le coup d'Etat du 18 brumaire, ministre des Affaires étrangères. Il reçut en 1804 le titre de grand chambellan, puis se vit attribuer par Napoléon la principauté de Benevento. On l'appela, dès lors, le prince de Bénévent. Mais, tout en servant l'Empereur, il intriguait contre lui. Il fut disgracié en janvier 1809. Mais ce fut encore lui qui décida Napoléon à épouser Marie-Louise. En 1814, il fit partie du Conseil de régence, mais resta à Paris, reçut le tsar et fit proclamer roi Louis XVIII. Il fut nommé ministre des Affaires étrangères et représenta la France au Congrès de Vienne. Sous la Monarchie de Juillet, il fut ambassadeur à Londres (1830-fin 1834) et mena à bien des négociations difficiles. La Belgique lui doit son existence. La réconciliation de la France avec l'Angleterre et son entrée dans la Quadruple-Alliance ont été son oeuvre. Avant de mourir, il fit sa paix avec l'Eglise et reçut les derniers sacrements.

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