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Talleyrand-Périgord (de).

Publié le 10/12/2013

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Talleyrand-Périgord (de). lignée de la noblesse française qui s'illustra grâce à plusieurs de ses membres. Élie de Talleyrand-Périgord, 1301-1364, évêque de Limoges, cardinal, ami de Pétrarque et homme politique influent. Il contribua à l'élection de quatre papes et de l'empereur Charles IV. Henri de Talleyrand-Périgord, comte de Chalais, 1599-1626, homme de cour. Il fut décapité pour avoir conspiré contre Richelieu à l'instigation de sa maîtresse la duchesse de Chevreuse. Alexandre Angélique de Talleyrand-Périgord, 1736-1821, né à Paris, prélat. Archevêque de Reims (1777), député aux États généraux en 1789, il protesta contre la Constitution civile du clergé. Émigré, il fut l'aumônier du comte de Provence (le futur Louis XVIII). En 1814, à son retour d'exil, il fut fait pair de France, démissionna en 1816, puis devint cardinal-archevêque de Paris en 1817. Charles Maurice de Talleyrand-Périgord, 1754-1838, né à Paris, homme politique. Après des études au collège d'Harcourt, sa famille le destina, contre son gré, à l'Église : il entra au séminaire de Saint-Sulpice et suivit les cours de théologie à la Sorbonne. Abbé de Saint-Denis au diocèse de Reims, puis agent général du clergé de France en 1780, il fut nommé évêque d'Autun en 1788. Député du clergé aux États généraux, il présida l'Assemblée nationale en 1790, et c'est lui qui célébra la messe sur l'autel de la Patrie au Champ-de-Mars, lors de la fête de la Fédération, le 14 juillet 1790. Appuyé par Mirabeau, il proposa et fit voter la mise à la disposition de la nation des biens du clergé. Il prêta serment à la Constitution civile du clergé et procéda au sacre des premiers évêques constitution-nels. Peu après, il renonça à l'état ecclésiastique. Envoyé en mission à Londres à plusieurs reprises en 1792, il séjourna en Angleterre pendant la Terreur, puis, en 1794, gagna les États-Unis ; après le 9 Thermidor, il résida à Hambourg, puis à Amsterdam ; il revint à Paris en mars 1796. En 1797, le Directoire appela Talleyrand pour diriger les Relations extérieures lorsque s'ouvrirent avec l'Angleterre des pourparlers de paix (qui devaient être bientôt interrompus) ; il préconisa alors l'expédition d'Égypte. Il facilita le coup d'État du 18 Brumaire en obtenant, par d'habiles promesses, la démission de Barras, l'un des cinq Directeurs. Ministre des Affaires extérieures sous le Consulat, il conseilla l'exécution du duc d'Enghien afin de creuser un infranchissable fossé entre Bonaparte et les royalistes. En 1804, lors de la création de la cour impériale, il fut fait grand chambellan et, en 1806, prince de Bénévent. Napoléon, qui le méprisait pour sa vénalité, le laissa néanmoins aux Affaires extérieures, mais, comme Talleyrand désapprouvait discrètement la politique suivie à l'égard de l'Autriche, il tomba dans une demi-disgrâce : le 9 août 1807, il fut remplacé comme ministre et décoré du titre de vice-Grand Électeur. Il commença alors à trahir. À Erfurt, en 1808, il conseilla au tsar de se refuser à « montrer les dents » à l'Autriche comme l'aurait voulu Napoléon. Quand celui-ci se trouva en Espagne, il intrigua pour son éviction du trône, ce qui allait lui valoir, lors du retour précipité de l'Empereur, le 28 janvier 1809, une bordée d'injures et sa destitution de grand chambellan. Quand les Alliés arrivèrent à Paris en 1814, Talleyrand devint le chef du gouvernement provisoire (1 er avril 1814) et fut, au Sénat, l'artisan de la déchéance de Napoléon et de la restauration des Bourbons. Il présida le premier ministère constitué par Louis XVIII, qui le nomma pair de France et le choisit comme représentant au congrès de Vienne, où, par son habileté, il réussit à désunir les vainqueurs et, malgré l'épisode des Cent-Jours, à conserver à la France une place dans le concert des nations. Mais après l'élection de la Chambre ultraroyaliste, dite « Chambre introuvable », il fut éloigné du ministère et ne joua plus qu'un rôle mineur à la Chambre des pairs. En 1830, Louis-Philippe, dont il avait appuyé la candidature au trône, le nomma ambassadeur à Londres pour convaincre l'Angleterre des intentions pacifiques et amicales du nouveau régime, et Talleyrand fit triompher le principe de non-intervention des puissances européennes dans le conflit entre Belges et Néerlandais, qui aboutit à l'indépendance de la Belgique. Il ne parvint cependant pas à obtenir la division de la Belgique et le rattachement de sa partie francophone à la France. En 1834, à 80 ans, il se retira de la vie politique et entreprit la rédaction de ses Mémoires. Peu avant sa mort, il fit sa soumission à l'Église. Talleyrand a ainsi servi tous les gouvernements, qu'il a trahis ou abandonnés dès qu'il pressentait leur chute ; c'est ce qu'il appelait « se mettre à la disposition des événements ». Ambitieux, sceptique, vénal, sans scrupules et libertin, il était méprisé par ses amis autant que par ses ennemis, mais son intelligence et son habileté faisaient de lui un diplomate hors pair.

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« Napoléon, qui le méprisait pour sa vénalité, le laissa néanmoins aux Affaires extérieures, mais, comme Talleyrand désapprouvait discrètement la politique suivie à l'égard de l'Autriche, il tomba dans une demi-disgrâce : le 9 août 1807, il fut remplacé comme ministre et décoré du titre de vice-Grand Électeur.

Il commença alors à trahir.

À Erfurt, en 1808, il conseilla au tsar de se refuser à « montrer les dents » à l'Autriche comme l'aurait voulu Napoléon.

Quand celui-ci se trouva en Espagne, il intrigua pour son éviction du trône, ce qui allait lui valoir, lors du retour précipité de l'Empereur, le 28 janvier 1809, une bordée d'injures et sa destitution de grand chambellan.

Quand les Alliés arrivèrent à Paris en 1814, Talleyrand devint le chef du gouvernement provisoire (1 er avril 1814) et fut, au Sénat, l'artisan de la déchéance de Napoléon et de la restauration des Bourbons.

Il présida le premier ministère constitué par Louis XVIII, qui le nomma pair de France et le choisit comme représentant au congrès de Vienne, où, par son habileté, il réussit à désunir les vainqueurs et, malgré l'épisode des Cent-Jours, à conserver à la France une place dans le concert des nations.

Mais après l'élection de la Chambre ultraroyaliste, dite « Chambre introuvable », il fut éloigné du ministère et ne joua plus qu'un rôle mineur à la Chambre des pairs. En 1830, Louis-Philippe, dont il avait appuyé la candidature au trône, le nomma ambassadeur à Londres pour convaincre l'Angleterre des intentions pacifiques et amicales du nouveau régime, et Talleyrand fit triompher le principe de non-intervention des puissances européennes dans le conflit entre Belges et Néerlandais, qui aboutit à l'indépendance de la Belgique.

Il ne parvint cependant pas à obtenir la division de la Belgique et le rattachement de sa partie francophone à la France.

En 1834, à 80 ans, il se retira de la vie politique et entreprit la rédaction de ses Mémoires.

Peu avant sa mort, il fit sa soumission à l'Église. Talleyrand a ainsi servi tous les gouvernements, qu'il a trahis ou abandonnés dès qu'il pressentait leur chute ; c'est ce qu'il appelait « se mettre à la disposition des événements ».

Ambitieux, sceptique, vénal, sans scrupules et libertin, il était méprisé par ses amis autant que par ses ennemis, mais son intelligence et son habileté faisaient de lui un diplomate hors pair.. »

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