tapis - arts décoratifs.
Publié le 16/05/2013
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3. 1 Matières premières
La plupart des tapis sont faits en laine de mouton ; dans certaines régions toutefois, les poils de chèvre ou de chameau sont également utilisés.
La soie est quant à elle réservée aux tapis de luxe.
Les fils de chaîne sont le plus souvent en coton,
matière moins rêche et plus résistante à l’étirement.
Outre ces trois matières, des fils d’or et d’argent sont parfois utilisés pour les parties brochées.
3. 2 Teintures naturelles
Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les fils à tisser sont colorés par des teintures naturelles.
On en sait peu sur les techniques de teintures avant le XVIe siècle ; toutefois, il semble que la teinture était réalisée à base de pigments minéraux, de matières
végétales ou animales, ou encore d’insectes.
Les pigments minéraux — dont l’ocre (jaune ou rouge), la chaux (blanc), le manganèse (noir), le cinabre (rouge), l’azurite (bleu), la malachite (vert), l’oxyde de cuivre (rouge) et le lapis-lazuli (bleu) —
comptent vraisemblablement parmi les premiers colorants utilisés en teinture.
Les teintures végétales proviennent de feuilles, de racines, d’écorces ou parfois de fruits ou de fleurs.
La guède (plante de la famille des crucifères comme la moutarde) et
l’indigotier (arbuste de la famille des papilionacées) ont tous deux été utilisés pour produire un colorant bleu.
Le jaune était notamment obtenu à partir de trois plantes : le safran, le carthame et la gaude.
On employait la garance et le figuier pour les
colorants orange.
Enfin, les bruns et les noirs étaient extraits du bois de campêche, de la noix de bétel, de la noix de noyer, du noyer cendré et d’une gomme caoutchouteuse.
Parmi les teintures d’origine animale, le rouge écarlate et le rose étaient tirés de cochenilles comme les kermès, insectes vivant dans les chênes des régions méditerranéennes.
3. 3 Teintures synthétiques
Les teintures de synthèse à base d’aniline, extraite de la houille, sont d’abord produites en Europe à partir du milieu du XIXe siècle, puis introduites en Asie et en Amérique du Nord.
En dépit de leur grand succès dû à leur faible coût et à leur brillance,
les teintures à base d’aniline perdent leur éclat et s’abîment rapidement.
Leur utilisation a généralement été le signe d’une certaine baisse de la qualité de la production textile traditionnelle.
4 PANORAMA HISTORIQUE ET GÉOGRAPHIQUE
L’histoire des tapis est marquée par deux grandes traditions : la tradition orientale et la tradition occidentale.
La tradition orientale, de loin la plus ancienne et la plus riche, se confond avec l’histoire des artisans d’Asie centrale, du Moyen-Orient,
d’Afrique du Nord, d’Inde et de Chine.
La tradition occidentale est héritée de la précédente ; après avoir connu une brève période de créations originales en France ( XVII e-XVIII e siècles), l’art du tapis en Occident succombe à la tentation de l’imitation et
du tissage mécanique au XIXe siècle.
4. 1 Les tapis d’Orient
Souk des tapis de Marrakech (Maroc)
À Marrakech, au Maroc, le souk (ou marché de rue) est situé à l’intérieur de la médina, la vieille ville.
Véritable dédale de rues et de passages, le souk est organisé par corporations de métier.Dans le souk des tapis, appelé la Criée berbère et situé autour de la place Rahba Kedima, les pièces de tapis sont mises à « vieillir » au soleil, sur les terrasses et façades des maisons.© Microsoft Corporation.
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Le nomadisme n’est probablement pas étranger à la culture du tapis au Proche-Orient et au Maghreb.
Les tapis d’Orient ont des caractéristiques communes, qui sont demeurées pratiquement identiques au cours des siècles.
La plupart de ces tapis sont
rectangulaires, même s’il arrive que certains soient carrés, ronds ou hexagonaux.
À l’intérieur du cadre rectangulaire du tapis, les motifs sont répartis entre les bordures et le champ.
La bordure est une bande de largeur variable, remplie de dessins
ornementaux, tandis que le champ contient généralement un seul élément central ou plusieurs reproductions d’un même motif.
Parmi les tapis d’Orient, on distingue le tapis de prière musulman, dont le motif principal est une niche en forme d’arc
appelée mihrab qui doit être orientée en direction de La Mecque lors de la prière..
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