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tapis - arts décoratifs.

Publié le 16/05/2013

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tapis - arts décoratifs. 1 PRÉSENTATION Tissage traditionnel (Turkménistan) Jerry Kobalenko/ALLSTOCK, INC. - arts décoratifs. tapis, ouvrage de fibres textiles, tissées ou nouées, destiné ou non à recouvrir le sol (revêtements muraux, de mobilier ou encore tapis de selle). Du grec tapêtion (diminutif de tapês, « couverture, tapis «), tapis désigne à l'origine une pièce de tissu recouvrant une table, un lit ou toute espèce de meuble, et c'est seulement à partir du début du XVIIIe siècle que le mot se rapporte à la décoration des sols. 2 TECHNIQUES DE TISSAGE 2.1 Tapis tissés On distingue deux sortes de tapis, les tapis tissés et les tapis noués. Les tapis tissés comme les kilims utilisent la technique du tissage plat simple : les fils de trame (horizontaux) passent alternativement entre les fils de chaîne (verticaux). Les motifs sont réalisés en utilisant des fils de trame de différentes couleurs. Cette technique convient plus aux dessins géométriques qu'aux motifs à lignes courbes. Certains tapis tissés peuvent être agrémentés de parties brochées (à l'aide de trames ou de chaînes supplémentaires) ou brodées (ornés de motifs exécutés à l'aiguille). 2.2 Tapis noués La technique du point noué consiste à confectionner, à partir de fils individuels tissés à plat, un fond sur lequel sont exécutés différents rangs de noeuds. Ces différentes rangées sont réalisées en enroulant ou en nouant de courts brins de fils individuels autour de la chaîne. Une fois le nouage effectué, chaque rangée est maintenue et séparée de la suivante par le passage d'un fil de trame, puis trames et noeuds sont tassés avec un peigne. Après avoir terminé une ou plusieurs rangées, les brins sont coupés pour former une surface régulière, qu'on appelle le velours. Selon la manière dont le fil est enroulé autour de la chaîne lors du nouage, on distingue trois formes fondamentales de noeuds : le noeud Ghiordès (ou noeud turc), employé principalement dans le Caucase, en Iran et en Asie Mineure ; le noeud Senneh (ou noeud persan), employé en Inde, en Chine, en Iran et en Égypte ; et le noeud espagnol. Le point noué permet de réaliser des motifs géométriques comme des dessins aux lignes sinueuses ; la finesse du tissage et la complexité du motif dépendent de l'épaisseur de la chaîne et du nombre de noeuds. C'est à partir du noeud persan que sont réalisés les dessins les plus compliqués. 2.3 Le métier à tisser Les métiers à tisser sur lesquels sont réalisés les tapis tissés et les tapis noués sont généralement identiques. Même s'il en existe de différentes formes, les métiers à tisser sont tous bâtis sur le même modèle. Le métier se compose de deux montants fixes parallèles et d'une ou deux traverses réglables autour desquelles les fils de chaîne sont attachés. Le métier peut être vertical (de haute lisse) ou horizontal (de basse lisse), avec de solides traverses entre lesquelles la chaîne est tendue. Des barres supplémentaires sont fixées par des lisses afin d'alterner les fils de chaîne, et de permettre au tisserand de passer le fil de trame entre les fils de chaîne. Un type particulier de métier vertical utilisé par les premiers Grecs est aujourd'hui encore employé en Scandinavie ; sur ce métier, les fils de chaîne sont uniquement attachés à la barre supérieure et sont maintenus au sol par des poids en pierre ou en céramique, accrochés au bout des fils. 3 MATÉRIAUX 3.1 Matières premières La plupart des tapis sont faits en laine de mouton ; dans certaines régions toutefois, les poils de chèvre ou de chameau sont également utilisés. La soie est quant à elle réservée aux tapis de luxe. Les fils de chaîne sont le plus souvent en coton, matière moins rêche et plus résistante à l'étirement. Outre ces trois matières, des fils d'or et d'argent sont parfois utilisés pour les parties brochées. 3.2 Teintures naturelles Jusqu'à la fin du XIXe siècle, les fils à tisser sont colorés par des teintures naturelles. On en sait peu sur les techniques de teintures avant le XVIe sièc...

« 3. 1 Matières premières La plupart des tapis sont faits en laine de mouton ; dans certaines régions toutefois, les poils de chèvre ou de chameau sont également utilisés.

La soie est quant à elle réservée aux tapis de luxe.

Les fils de chaîne sont le plus souvent en coton, matière moins rêche et plus résistante à l’étirement.

Outre ces trois matières, des fils d’or et d’argent sont parfois utilisés pour les parties brochées. 3. 2 Teintures naturelles Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les fils à tisser sont colorés par des teintures naturelles.

On en sait peu sur les techniques de teintures avant le XVIe siècle ; toutefois, il semble que la teinture était réalisée à base de pigments minéraux, de matières végétales ou animales, ou encore d’insectes.

Les pigments minéraux — dont l’ocre (jaune ou rouge), la chaux (blanc), le manganèse (noir), le cinabre (rouge), l’azurite (bleu), la malachite (vert), l’oxyde de cuivre (rouge) et le lapis-lazuli (bleu) — comptent vraisemblablement parmi les premiers colorants utilisés en teinture.

Les teintures végétales proviennent de feuilles, de racines, d’écorces ou parfois de fruits ou de fleurs.

La guède (plante de la famille des crucifères comme la moutarde) et l’indigotier (arbuste de la famille des papilionacées) ont tous deux été utilisés pour produire un colorant bleu.

Le jaune était notamment obtenu à partir de trois plantes : le safran, le carthame et la gaude.

On employait la garance et le figuier pour les colorants orange.

Enfin, les bruns et les noirs étaient extraits du bois de campêche, de la noix de bétel, de la noix de noyer, du noyer cendré et d’une gomme caoutchouteuse. Parmi les teintures d’origine animale, le rouge écarlate et le rose étaient tirés de cochenilles comme les kermès, insectes vivant dans les chênes des régions méditerranéennes. 3. 3 Teintures synthétiques Les teintures de synthèse à base d’aniline, extraite de la houille, sont d’abord produites en Europe à partir du milieu du XIXe siècle, puis introduites en Asie et en Amérique du Nord.

En dépit de leur grand succès dû à leur faible coût et à leur brillance, les teintures à base d’aniline perdent leur éclat et s’abîment rapidement.

Leur utilisation a généralement été le signe d’une certaine baisse de la qualité de la production textile traditionnelle. 4 PANORAMA HISTORIQUE ET GÉOGRAPHIQUE L’histoire des tapis est marquée par deux grandes traditions : la tradition orientale et la tradition occidentale.

La tradition orientale, de loin la plus ancienne et la plus riche, se confond avec l’histoire des artisans d’Asie centrale, du Moyen-Orient, d’Afrique du Nord, d’Inde et de Chine.

La tradition occidentale est héritée de la précédente ; après avoir connu une brève période de créations originales en France ( XVII e-XVIII e siècles), l’art du tapis en Occident succombe à la tentation de l’imitation et du tissage mécanique au XIXe siècle. 4. 1 Les tapis d’Orient Souk des tapis de Marrakech (Maroc) À Marrakech, au Maroc, le souk (ou marché de rue) est situé à l’intérieur de la médina, la vieille ville.

Véritable dédale de rues et de passages, le souk est organisé par corporations de métier.Dans le souk des tapis, appelé la Criée berbère et situé autour de la place Rahba Kedima, les pièces de tapis sont mises à « vieillir » au soleil, sur les terrasses et façades des maisons.© Microsoft Corporation.

Tous droits réservés. Le nomadisme n’est probablement pas étranger à la culture du tapis au Proche-Orient et au Maghreb.

Les tapis d’Orient ont des caractéristiques communes, qui sont demeurées pratiquement identiques au cours des siècles.

La plupart de ces tapis sont rectangulaires, même s’il arrive que certains soient carrés, ronds ou hexagonaux.

À l’intérieur du cadre rectangulaire du tapis, les motifs sont répartis entre les bordures et le champ.

La bordure est une bande de largeur variable, remplie de dessins ornementaux, tandis que le champ contient généralement un seul élément central ou plusieurs reproductions d’un même motif.

Parmi les tapis d’Orient, on distingue le tapis de prière musulman, dont le motif principal est une niche en forme d’arc appelée mihrab qui doit être orientée en direction de La Mecque lors de la prière.. »

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