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Tarkovski Andrei, 1932-1986, né à Zavraji (Russie), cinéaste soviétique.

Publié le 10/12/2013

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Tarkovski Andrei, 1932-1986, né à Zavraji (Russie), cinéaste soviétique. Fils d'un poète renommé, il reçut une éducation très ouverte (musique, peinture, arabe, géologie), avant de suivre les cours de l'école de cinéma de Moscou, le VGIK. Son premier long métrage, l'Enfance d'Ivan (1962), couronné au festival de Venise, montre un orphelin engagé durant la guerre dans la lutte antinazie. Le ton du film s'inscrit dans le contexte du « dégel » consécutif à l'arrivée au pouvoir de Nikita Khrouchtchev : l'héroïsme et le patriotisme cèdent la place à une vision humaniste où la guerre devient avant tout une activité monstrueuse. Andreï Roublev (1966), film sur un peintre d'icônes dans la Russie du XVe siècle, propose une réflexion sur la création et la liberté de l'artiste : Khrouchtchev destitué, les autorités soviétiques firent obstacle à la diffusion de ce film en URSS et à l'étranger. Solaris (1972), commande officielle cette fois, est l'adaptation d'un roman de science-fiction du Polonais Stanislas Lem. En 1974, le Miroir, plongée autobiographique dans l'inconscient d'un homme malade, pousse très loin la rupture avec le récit traditionnel. Le film fut taxé d'élitisme et de formalisme dans son pays. Style visionnaire et recherche spirituelle. Stalker (1979) conte la randonnée métaphysique de quelques personnages dans une zone interdite, quête initiatique qui ouvre sur des interrogations à propos de la religion et de Dieu. Les deux dernières oeuvres de Tarkovski l'éloignèrent définitivement de son pays d'origine. Nostalghia (1983) évoque l'exil et correspond à celui choisi par Tarkovski, après le tournage de ce film en Italie ; on y voit un Russe d'aujourd'hui qui souhaite écrire un livre sur la vie dans ce pays, deux siècles auparavant, d'un compatriote musicien, le déracinement de l'un faisant écho à celui de l'autre. Le Sacrifice (1986), tourné en Suède, retrouve des constantes de l'expression artistique et de l'âme russes : style visionnaire, mysticisme, sens de l'absolu. Un homme se sacrifie pour sauver le monde ; auparavant, il a planté un arbre, aidé de son jeune fils. Malade, Tarkovski ne vint pas à Cannes chercher le prix attribué à ce film, et son fils le reçut à sa place. Dans le T emps scellé (1989), livre rassemblant les écrits du cinéaste, sa compagne Larissa écrit dans la préface : « Tarkovski estimait que le pessimisme n'avait aucun rapport avec l'art qui était, selon lui, d'essence religieuse. L'art nous donne la force et l'espoir dans un monde monstrueusement cruel et qui touche, dans sa déraison, à l'absurdité. » Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cinéma - L'art - À l'aube du second siècle film - Ceux du générique - Le réalisateur, ou metteur en scène, ou cinéaste Sacrifice (le) science-fiction - Le cinéma de science-fiction science-fiction - Le cinéma de science-fiction - Métaphysique et effets spéciaux URSS - Arts - Cinéma Les livres Tarkovski Andrei, page 5042, volume 9

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