Terreur blanche.

Terreur blanche. nom donné, par analogie avec la Terreur révolutionnaire, à deux périodes de l'histoire de France. Le terme s'applique aux exécutions de jacobins auxquelles se livrèrent, dans le midi de la France, en 1795, des bandes royalistes, mais surtout à la répression menée à la suite de la chute de Napoléon, après les Cent-Jours, par les royalistes contre les partisans de l'Empire et les anciens républicains. Favorisée par l'ordonnance du 24 juillet 1815, qui décidait la mise en accusation de plusieurs dignitaires de l'Empire et par le bannissement des anciens Conventionnels régicides, la Terreur blanche sévit particulièrement dans le Midi, où des bandes armées (les verdets par exemple) se livrèrent à de nombreux assassinats, dont ceux du général Lagarde à Nîmes, du maréchal Brune à vignon, du général Ramel à Toulouse, avec de nombreuses sympathies dans la population, car la conscription était très impopulaire dans la région. Dès le mois d'août, le gouvernement avait entrepris une épuration légale, et l'instauration par la Chambre introuvable de cours prévôtales aux jugements immédiatement exécutoires contribua à canaliser les désordres, qui cessèrent à l'automne de 1815.