Devoir de Philosophie

torture.

Publié le 11/12/2013

Extrait du document

torture. n.f., douleur infligée volontairement et systématiquement pour arracher un aveu ou obtenir des renseignements. En Europe occidentale, la torture, qui avait disparu avec l'Empire romain, fut rétablie par l'Église au Moyen Âge comme moyen de lutter contre l'hérésie. Vers le milieu du XIIIe siècle, elle devint l'un des procédés favoris de l'Inquisition et fut bientôt adoptée par les tribunaux séculiers sous le nom de question. On distinguait la question préparatoire, qu'on faisait subir à un accusé pendant l'instruction afin d'obtenir l'aveu de son crime, et la question préalable, infligée à un condamné à mort avant le supplice pour lui arracher le nom de ses complices. Les magistrats disposaient de toute une gamme de moyens, qui variait selon les pays et les régions : le supplice de l'eau, des brodequins, des secousses de l'estrapade, des mèches soufrées brûlant entre les doigts et les orteils, de l'huile bouillante lentement distillée sur les jambes, etc. Il fallut les protestations des philosophes des Lumières pour faire abolir ces pratiques. En France, la question préparatoire fut supprimée par Louis XVI, en 1780, et la question préalable par l'Assemblée constituante, en 1789. Mais, bien qu'elle ait disparu du droit criminel, la torture n'a jamais cessé d'être pratiquée, plus ou moins secrètement, par les polices, même dans les États les plus démocratiques. C'est une pratique endémique que les guerres, les troubles et les révolutions ont vite fait de généraliser. Enfin, les dictatures modernes, s'appuyant sur certains résultats de la psychologie expérimentale, ont ajouté (ou même substitué) à la torture physique la torture morale, qui permet d'éviter l'évanouissement ou la mort de celui que l'on veut faire parler. Amnesty International s'est assigné, entre autres, le but de recenser et de dénoncer les cas de torture dans le monde. Dans le droit français, le malfaiteur qui, pour exécuter son crime, emploie des tortures ou commet des actes de barbarie est puni comme coupable d'assassinat.

Liens utiles