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traite des Noirs.

Publié le 13/12/2013

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traite des Noirs. trafic d'esclaves africains auquel se livrèrent les Européens du XVe au XIXe siècle. La déportation de près de dix millions d'hommes en Amérique fut un élément majeur de l'histoire africaine. L'esclavage jouait un rôle ancien et important dans l'organisation politique des États traditionnels. La traite arabe vers les marchés orientaux fut également précoce. Mais l'intervention européenne au XVe siècle changea l'échelle du phénomène. Les Noirs, importés sur les plantations d'Amérique du Sud, pour remplacer les Indiens décimés, et des États-Unis devinrent un enjeu international. Le commerce triangulaire. Monopole portugais aux XVe et XVIe siècles, la traite s'effectua d'abord vers le Portugal et les îles atlantiques (Cap-Vert, São Tomé...). Elle fut ensuite pratiquée par la plupart des nations maritimes européennes vers l'Amérique. Le schéma du voyage triangulaire connut son apogée aux XVIIe et XVIIIe siècles. Le navire négrier quittait l'Europe chargé de denrées manufacturées en vue du troc (tissus, armes, verroterie). Sur les côtes africaines, il allait de mouillage en mouillage, négociant les esclaves avec les États négriers, qui percevaient en outre des taxes douanières sur le trafic. Parfois, des forts européens assuraient la sécurité des transactions. Sélectionnés par un chirurgien, les esclaves étaient embarqués dans des conditions atroces pour une traversée de quarante jours à trois mois, au prix d'une mortalité de 20 à 30 % de l'effectif lors du voyage. Aux Antilles ou au Brésil, on les troquait par lots contre sucre et épices, et le navire repartait vers l'Europe chargé de denrées coloniales. Ce commerce permit l'essor de nombreux ports à cette époque : Bordeaux et Nantes bâtirent ainsi leur richesse sur le trafic négrier. Un traumatisme durable. Abolie à l'Ouest au XIXe siècle, mais réactivée en mer Rouge par les Arabes du XVIIIe au XXe siècle, la traite a laissé de profondes blessures. La saignée démographique (déportés, morts, naissances non advenues), estimée à près de cent millions d'individus, explique le sous-peuplement durable de certaines régions africaines. Elle stérilisa le développement économique et alluma des guerres entre razzieurs et razziés. Son poids sur les sociétés afro-américaines fut aussi très lourd et contribua souvent à faire des esclaves émancipés des groupes dominés (Noirs américains par exemple). L'héritage religieux (vaudou en Haïti et au Brésil), la création musicale (gospel, jazz, rythmes afro-cubains) peuvent aussi apparaître comme une conséquence de la transplantation des Africains en Amérique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique - Histoire - Afrique noire - La « grande saignée » Antilles Brésil - Histoire - Introduction Cap-Vert esclavage Martinique (972) migrations de populations Réunion [île de la] (974) Sénégal - Histoire - La pénétration européenne Zaïre - Histoire - Les royaumes de l'intérieur et du Congo Les livres traite des Noirs, page 5248, volume 10

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