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variation.

Publié le 14/12/2013

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variation. n.f. MUSIQUE : forme musicale ou technique de composition reposant sur la succession de diverses modifications d'un thème. La technique de variation constitue un des principes essentiels de la musique, et, pour cette raison, ses origines sont lointaines (Xe siècle au moins). Ce principe est né d'une double nécessité : la présence d'éléments inchangés qui permettent d'unifier l'oeuvre ; la modification de certains matériaux (mélodiques, rythmiques, harmoniques) qui assurent la diversité dans la répétition. L'application de ce principe de base a donné lieu à des formes différentes, au cours de l'histoire de la musique. Évolution de la variation, du Moyen Âge au XXe siècle. Dans les motets et les messes du Moyen Âge, l'élément unifiant était le cantus firmus (thème liturgique ou profane utilisé comme base d'une composition polyphonique). Au XVIe siècle, la variation apparut dans les « doubles » des airs de danse. Les adaptations de chorals d'église au répertoire de l'orgue donnèrent lieu au genre de la « variation chorale », très répandu en Allemagne aux XVIe et XVIIe siècles (Jan PietersÝoon Sweelinck, Samuel Scheidt). Au XVIIe siècle, dans la chaconne et la passacaille, cultivées par Dietrich Buxtehude, la « basse obstinée » (ostinato) est répétée identiquement, alors que les autres voix sont variées. Le procédé de la variation s'étendit au XVIIIe siècle, reflétant les exigences esthétiques de l'époque baroque et produisant des formes très diverses, chez Haendel, Rameau, et surtout Jean-Sébastien Bach (Passacaille pour orgue, Chaconne pour violon, Art de la fugue, Variations Goldberg). Dans la seconde moitié du siècle, l'esthétique classique (Haydn, Mozart) privilégia la forme « thème et variations », où le thème (original ou emprunté) est suivi de plusieurs variations constituant de courtes sections. Sous cette forme, la variation put aussi devenir un mouvement de sonate ou de symphonie (Mozart, Beethoven). Chez les romantiques, la variation prit souvent une forme à part entière, illustrée par Weber, Schubert, Schumann (Études symphoniques, 1834), Mendelssohn (Variations concertantes opus 17, 1829 ; Variations sérieuses opus 54, 1841), Liszt (Weinen, klagen, Sorgen sagen, 1859 ; Totentanz, 1849), César Franck (Variations symphoniques pour piano et orchestre, 1885). Au XXe siècle, l'école viennoise a utilisé la « variation continue » comme procédé fondamental de la composition dodécaphonique, puis sérielle : une configuration de base, ou série, est soumise à de multiples variations, notamment chez Arnold Schönberg (Sérénade opus 24, 1920-1923 ; Suite opus 29, 1925-1926 ; Variations opus 31, 1926-1928) et Anton von Webern (Passacaille opus 1, 1908 ; Symphonie opus 21, 1928 ; Variations opus 30, 1940). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bach Johann Sebastian (ou Jean-Sébastien) Byrd William Franck César Henry Pierre impromptu Mozart Wolfgang Amadeus Rachmaninov Sergueï Vassilievitch thème [1] Webern (Anton von)

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