Vérone.

Vérone. en italien Verona. ville du nord de l'Italie, en Vénétie, à l'ouest de Venise, chef-lieu de province, dans une double boucle de l'Adige. 260 000 habitants. Deuxième ville de la Vénétie, sur la route du Brenner à la vallée du Pô, elle assume une très ancienne fonction militaire et commerciale. Marché agricole, ville de tourisme réputée, entre autres, pour sa saison lyrique, c'est aussi un centre industriel : machines agricoles, textiles et cuirs, produits pharmaceutiques, papeterie, imprimerie et édition. Histoire. Sur un établissement préhistorique, la métropole gauloise fut érigée en municipe romain au Ier siècle avant J.-C. Devenue colonie sous l'Empire romain, Vérone fut alors l'une des principales villes de l'Italie du Nord et, pendant un certain temps, après une victoire en 489 qui la rendit maîtresse d'une partie du nord du pays, la résidence du roi des Ostrogoths, Théodoric le Grand. Elle revint ensuite aux Lombards, fut rattachée au Xe siècle au duché de Bavière, puis se révolta : en 1164, la ligue de Vérone, qui rassemblait autour de la ville Vicence, Padoue, Trévise et Venise, permit d'arrêter Frédéric Ier Barberousse, qui ne put atteindre l'Italie du Sud. République indépendante aux XIIIe et XIVe siècles, sous la domination des Scaliger, ou Scaligeri, seigneurs gibelins, elle fut le théâtre au XIIIe siècle d'un violent conflit entre guelfes et gibelins, immortalisé par le drame de Shakespeare : Roméo et Juliette (1302). En 1405, Vérone passa sous la domination de Venise, dont elle devait désormais suivre le sort. Après les victoires de Bonaparte au pont d'Arcole et à Rivoli, la ville se souleva contre les Français, qui furent massacrés à l'occasion des Pâques véronaises de 1797. En 1822, alors qu'elle avait été cédée à l'Autriche, il s'y tint un important congrès, auquel participa Chateaubriand, lequel décida, au nom de la SainteAlliance, de l'intervention des Français en Espagne. Les Autrichiens firent de Vérone, à cette époque, un camp retranché, contre lequel se heurtèrent les Franco-Piémontais en 1859. Beaux-arts. Parmi les monuments datant de l'Empire romain demeurent les arènes de Vérone, le plus grand amphithéâtre romain conservé après le Colisée de Rome : construit au Ier siècle de l'ère chrétienne, il peut toujours accueillir, à l'occasion de la saison lyrique, vingt-deux mille spectateurs. La piazza delle Erbe, la « place aux Herbes », occupe l'emplacement de l'ancien forum. Sur la rive gauche de l'Adige subsiste également le théâtre antique. C'est des XIe et XIIe siècles que date la magnifique église romane de San Zeno Maggiore, avec ses portes de bronze, son élégant campanile et sa vaste crypte, son triptyque d'Andrea Mantegna (1459). La période de grandeur de Vérone, quand elle fut gouvernée par les Scaligeri, entre 1260 et 1387, est attestée par de célèbres tombeaux, mais aussi par l'ancien palais des princes, le Castelvecchio, aujourd'hui occupé par le palais des BeauxArts, et par le pont Scaligero, pont fortifié orné de créneaux, qui traverse l'Adige (et qui fut endommagé en 1944). Sur la piazza dei Signori, dite couramment piazza Dante, au centre de la ville, se dresse la Loggia del Consiglio, de style Renaissance. Il Pisanello (vers 13951450) fut le chef de l'école véronaise de peinture. Complétez votre recherche en consultant : Les livres trompe-l'oeil - panneau de marqueterie exécuté par Fra Giovanni da Verona, entre 1491 et 1523, page 5285, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Guelfes Italie - Arts - Beaux-arts Pisanello (Antonio Pisano, dit il) Pô (plaine du) Rivoli roman (art) - Les constantes de l'art roman Roméo et Juliette Scaligeri Vénétie Les natifs de ce lieu Catulle Donatoni Franco Guardini Romano Ingegneri Marco Antonio Lombroso Cesare Torelli Giuseppe Tromboncino Bartolomeo Véronèse (Paolo Caliari, dit Paolo Veronese, en français) Les médias Italie - carte politique Les livres Vérone, page 5470, volume 10