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verrière.

Publié le 14/12/2013

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verrière. n.f., terme qui désignait à l'origine un vitrail de grande dimension (par exemple, les verrières de Notre-Dame de Paris) ; depuis le XIXe siècle, on appelle habituellement verrière un toit, ou une partie de toit, vitré, ou, plus généralement, une grande surface vitrée verticale. Depuis l'invention du verre, les hommes ont cherché à utiliser ce matériau pour se protéger du climat, tout en profitant de la lumière extérieure. Mais les procédés de fabrication étant très rudimentaires, le verre resta pendant des millénaires un matériau très coûteux, disponible uniquement en très petites dimensions, et, de surcroît, très fragile. Pour pallier ces inconvénients, les artisans mirent au point la technique du vitrail, qui permettait de fermer des baies de très grandes dimensions à l'aide d'un assemblage de petits morceaux de verre maintenus entre eux par une armature de plomb. Tirant parti de ce morcellement et des différents coloris du verre, ils inventèrent un moyen d'expression artistique inépuisable. Voir vitrail. Le verre industriel. Grâce aux techniques modernes, le verre devint un matériau bon marché, disponible en très grande quantité et en grandes dimensions. Allié au fer et au bois, il permit de réaliser des surfaces vitrées de toutes formes et surfaces. Dès lors, le XIXe siècle s'engoua pour la transparence des grandes verrières et pour la luminosité intérieure qu'elles permettaient. On vit se multiplier les grandes serres de prestige (serre de Laeken), les jardins d'hiver, les galeries couvertes, les grands magasins surmontés d'une verrière (le Bon Marché à Paris, de Jean Eiffel et Louis Boileau, 1876), etc. Une des réalisations les plus impressionnantes de l'époque fut le Crystal Palace présenté lors de l'Exposition universelle de Londres en 1851. Dessiné par Joseph Paxton, le Crystal Palace, entièrement réalisé à partir d'éléments de fer, de bois et de verre préfabriqués, mesurait plus d'un demi-kilomètre de long et couvrait une superficie d'environ 74 500 m2 (à peu près quatre fois la surface de SaintPierre de Rome). D'amélioration technique en surenchère d'audace, on vit bientôt des surfaces de verre gigantesques servir de façades à des gratte-ciel. Depuis, les immeubles de verre transparent, fumé, coloré ou encore réfléchissant (miroir) sont devenus un élément habituel du paysage urbain. Un des plus parfaits exemples de cette tendance est le Seagram Building à New York (Mies Van der Rohe, 1954-1958). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Art nouveau Crystal Palace fer - L'architecture du fer Sainte-Chapelle Seagram Building vitrail

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