VIEILLESSE

 La vieillesse est à la fois une étape biologique et un statut social. Au point de vue psychologique, elle signifie un affaiblis¬sement des aptitudes mentales, qui débute à des âges variables selon les individus. Mais en France, le statut social fixe son début à soixante-cinq ans, âge légal de la mise à la retraite. En fait, le processus de « sénescence « n'a pas de début évident. Il s'amorce bien avant soixante-cinq ans pour certaines aptitudes et beaucoup plus tardivement pour d'autres. En effet, l'affaiblisse¬ment des aptitudes mentales n'est pas uniforme. La plasticité amoindrie des structures nerveuses n'entraîne pas nécessaire¬ment un déficit global. Schématiquement, tout ce qui est acquis subsiste très longtemps (tant que la sénescence n'est pas sénili¬té) : ainsi le vocabulaire, le jugement, l'expérience accumulée. Mais l'acquisition de nouvelles connaissances devient progressivement impossible. Inaccessible à de nouvelles formes de pensée, le vieillard est moins réceptif, moins curieux. Le poids du passé, le fléchissement du dynamisme instinctif sont aussi des entraves qui freinent l'activité intellectuelle, à moins que celle-ci n'ait été entraînée vigoureusement pendant toute la vie.