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western.

Publié le 14/12/2013

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western. n.m. (mot anglais signifiant « de l'ouest »). CINÉMA : tout film situé dans le contexte géographique et humain de l'ouest des États-Unis et dont l'action en évoque la découverte par les pionniers, la conquête par les militaires et l'assimilation par les politiques. Défini par l'historien Jean-Louis Rieupeyrout comme le « cinéma américain par excellence », le western, avec ses films innombrables et ses quelques chefs-d'oeuvre, a été et demeure, du Vol du grand rapide (1903) à Danse avec les loups (1990), le genre le plus représentatif du cinéma hollywoodien. Décors, personnages et action. Dans les immenses prairies de l'Ouest (le Far West), des cavaliers se poursuivent sans fin : les uns sont des hors-la-loi (outlaws) et les autres, des représentants de cette loi (le shérif et ses adjoints). Groupés sous la même appellation, cow-boys (vachers) - un western est aussi un « film de cow-boys » -, ils ont tous, qu'ils soient interprétés par Tom Mix, William Hart, Gary Cooper, John Wayne ou Clint Eastwood, la même silhouette : le chef couvert d'un chapeau à large bord (stetson), vêtus d'un gilet court sur une chemise (au cou est noué un foulard qui permet de panser les plaies et d'éponger la sueur) et d'un pantalon étroit (l'ancêtre des « jeans ») retenu par la ceinture - cartouchière d'où pendent, imposants, deux pistolets (colts), prolongements naturels et meurtriers, au moindre danger, de leurs mains gantées. Ces gendarmes et voleurs de légende se croisent, pour dormir, boire ou régler leurs comptes à coups de poing et de revolver, dans une de ces petites villes perdues dans la plaine, toutes semblables avec leurs maisons de bois alignées de part et d'autre de la grand-rue : le coiffeur ( barber's shop), le magasin (general store), la chapelle, le bureau du shérif et la prison, le saloon, ce haut lieu de la mythologie westernienne, tout à la fois bar, salle de jeu, beuglant et maison de passe... Dès l'origine, dans ce décor et avec ces protagonistes immuables, le western a élaboré une dramaturgie fondée sur la succession d'actions violentes, attaques, poursuites, duels au pistolet (gunfights) dont, en principe, la loi et l'ordre sortent victorieux. Le prétexte de ces péripéties au rythme haletant peut se trouver dans la découverte et l'occupation, par les pionniers, des terres vierges ( la Caravane vers l'Ouest, 1923 ; la P iste des géants , 1929) ; dans la mise en oeuvre de moyens de communication, par le rail ( le Cheval de fer, 1924 ; Pacific Express , 1939), la diligence (la Chevauchée fantastique, 1939) ou le télégraphe (les Pionniers de la Western Union, 1941) ; dans le convoyage de bétail (la Rivière Rouge , 1948) ou d'épouses pour les colons (Convoi de femmes , 1952) ; dans la difficile instauration de la loi ( Le train sifflera trois fois , 1952 ; l'Homme qui tua Liberty Valance, 1962) contre ses adversaires, les Jesse James ( le Brigand bien-aimé , 1939) et autres Billy le Kid (le Gaucher , 1958) ; et, surtout, dans la lutte impitoyable contre les Indiens. Complétez votre recherche en consultant : Les livres western - l'Homme de l'Ouest (1956), d'Anthony Mann, page 5613, volume 10 Le rêve passe. Premiers occupants de la terre américaine, les Indiens, ou Peaux-Rouges, apparurent longtemps dans les westerns comme des êtres féroces et nuisibles dont l'extermination par les soldats de l'US Cavalry était légitimée par la mission civilisatrice des pionniers du Nouveau Monde (Sur la piste des Mohawks, 1939). Discours manichéen véhiculé par les films jusqu'aux années quarante, alors que les États-Unis - au nom de leur histoire dont la conquête de l'Ouest apparaissait glorieusement emblématique - se portaient garants, dans le monde entier, de l'idéal démocratique. Mais des doutes sur cet idéal surgirent bientôt, en même temps que se déclenchaient la guerre froide puis celle du Viêt-nam et que déclinait le rêve américain face à la réalité des crises économiques et morales. De barbares, les Indiens devinrent victimes (la Flèche brisée, 1950 ; les Cheyennes, 1964) de la sauvagerie du Soldat bleu (1970) ou de la cavalerie (Little Big Man, 1970). Voir aussi Ford (John). Mais le coup fatal porté au western traditionnel vint d'un cinéaste italien lyrique et inspiré, Sergio Leone, qui peignit l'Ouest mythique aux couleurs sales de la poussière, du sang et de la boue, et transforma ses héros sans peur ni reproche en aventuriers hâves et dépenaillés mus par des passions élémentaires : cupidité, sexe ou vengeance (Il était une fois dans l'Ouest, 1968). Un temps, le western américain crut se régénérer dans les flots de sang d'une violence érigée en spectacle et dans un discours démystificateur tout aussi réducteur que l'idéalisme du précédent (la Horde sauvage , 1969). Pourtant, il semblait bien que le genre ne survivrait pas à la disparition de sa mythologie fondatrice : dans les années soixante-dix et quatre-vingt, westerns et spectateurs se raréfièrent, et Hollywood se lança dans une nouvelle conquête, celle de l'espace. En 1990, cependant, la réussite artistique et le triomphe public de Danse avec les loups apportèrent la preuve de la pérennité du western sans, pour autant, revitaliser le genre. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Indiens - Des peuples menacés - Les emblèmes : langues et religions indiennes Les livres western - les Cheyennes (1964), de John Ford, page 5613, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chevauchée fantastique (la) Cooper (Frank James, dit Gary) c ow-boys Eastwood Clint États-Unis - Arts - Cinéma Ford (Sean Aloysius O'Fearna, dit John) Hart William Surrey Hollywood - Le déclin d'un empire Ince Thomas Harper Leone Sergio Mann (Emil Anton Bundmann, dit Anthony) Morricone Ennio Ouest (conquête de l') Walsh (Albert Edward, dit Raoul) Wayne (Marion Michael Morrison, dit John) Les livres Ford John - la Chevauchée fantastique, page 1951, volume 4 Wayne John, page 5606, volume 10 western - Jeremiah Johnson (1972), de Sydney Pollack, page 5613, volume 10 Zinnemann Fred, page 5673, volume 10 Hollywood - John Ford, le maître du western (au centre), page 2385, volume 5

« Mais le coup fatal porté au western traditionnel vint d'un cinéaste italien lyrique et inspiré, Sergio Leone, qui peignit l'Ouest mythique aux couleurs sales de la poussière, du sang et de la boue, et transforma ses héros sans peur ni reproche en aventuriers hâves et dépenaillés mus par des passions élémentaires : cupidité, sexe ou vengeance ( Il était une fois dans l'Ouest , 1968).

Un temps, le western américain crut se régénérer dans les flots de sang d'une violence érigée en spectacle et dans un discours démystificateur tout aussi réducteur que l'idéalisme du précédent ( la Horde sauvage , 1969).

Pourtant, il semblait bien que le genre ne survivrait pas à la disparition de sa mythologie fondatrice : dans les années soixante-dix et quatre-vingt, westerns et spectateurs se raréfièrent, et Hollywood se lança dans une nouvelle conquête, celle de l'espace.

En 1990, cependant, la réussite artistique et le triomphe public de Danse avec les loups apportèrent la preuve de la pérennité du western sans, pour autant, revitaliser le genre. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Indiens - Des peuples menacés - Les emblèmes : langues et religions indiennes Les livres western - les Cheyennes (1964), de John Ford, page 5613, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chevauchée fantastique (la) Cooper (Frank James, dit Gary) cow-boys Eastwood Clint États-Unis - Arts - Cinéma Ford (Sean Aloysius O'Fearna, dit John) Hart William Surrey Hollywood - Le déclin d'un empire Ince Thomas Harper Leone Sergio Mann (Emil Anton Bundmann, dit Anthony) Morricone Ennio Ouest (conquête de l') Walsh (Albert Edward, dit Raoul) Wayne (Marion Michael Morrison, dit John) Les livres Ford John - la Chevauchée fantastique, page 1951, volume 4 Wayne John, page 5606, volume 10 western - Jeremiah Johnson (1972), de Sydney Pollack, page 5613, volume 10 Zinnemann Fred, page 5673, volume 10 Hollywood - John Ford, le maître du western (au centre), page 2385, volume 5. »

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