zen. n.m. (du chinois chan, lui-même tiré du sanskrit dhy?na,

zen. n.m. (du chinois chan, lui-même tiré du sanskrit dhy?na, « méditation »), mot japonais désignant une variété de bouddhisme méditatif qui se développa en Chine à partir du VIe siècle et connut un grand succès au Japon à partir du XII e siècle. Propagées par le moine Eisai ainsi que par Sh? y? Daishi, les doctrines du zen se présentent essentiellement comme un moyen spirituel de libération des idées reçues et communément acceptées, de manière à parvenir à une parfaite liberté de l'esprit. Elles ne reconnaissent aucune divinité et, ne considérant le Bouddha que comme un maître parfait, refusent le culte des images et l'étude des textes canoniques du bouddhisme. Par la pratique de la méditation contemplative, la recherche d'un dépouillement et l'apologie des travaux simples, le zen est en réalité plus un art de vivre et de penser qu'une véritable religion, bien qu'il existe, au Japon surtout, de nombreux monastères et des religieux adeptes de cette philosophie. Culturellement, le zen a laissé son empreinte dans la société japonaise, qu'il s'agisse de ses rites (cérémonie du thé) ou de l'art (art floral, art des jardins, peinture au lavis, théâtre n? et kabuki). Le zen a connu également en Europe une certaine popularité, de nombreux penseurs, tel Daisetsu T. Suzuki (1870-1966), ayant, par leurs écrits et enseignements, largement diffusé ses principes.