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Aigle royal

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Ce rapace n'a de royal que le nom. L'aigle royal, qui n'est en fait qu'une énorme buse, n'a de royal que le nom. Il n'a rien du courage et de la férocité des faucons, pourtant beaucoup plus petits que lui. Contrairement à ce qu'on affirme parfois, l'aigle royal n'est pas courageux, c'est au contraire un couard, qui se laisse mettre en fuite par quelques corbeaux ! Peu actif et même paresseux, ce grand rapace passe le plus clair de son temps à planer et à survoler son immense territoire de chasse, en quête de quelque proie. Lorsqu'il ne chasse pas, il reste posé sur un rocher.

« AllAIN BOUGRAIN­ OUBOURG raconte Les plus gros nids d'aigle royal pèsent quelques centaines de kilos.

Les tendons qui relient ses serres d'acier à ses muscles sont aussi solides que des câbles métalliques.

T Les proies de l'aigle royal sont en grande partie constituées de lagopèdes, de lièvres, de petits animaux mais aussi de charognes, notamment en hiver et au début du printemps (cadavres de chamois, renards pris dans les avalanches).

UN REGARD QUI TUE A GRAND Chaque jour, il parcourt son domaine ...

Rien n'échappe à son regard perçant.

L'animal qui ne se met pas aussitôt à l'abri en apercevant sa silhouette mass1ve est perdu.

En surplombant la vallée L e plus puissant de tous les aigles se plaît en haute montagne, où il s'établit presque toujours sur une paroi rocheuse inaccessible.

Le choix et l'occupation d'un territoire est pour lui vital.

Son domaine , dans les Alpes françaises, varie de 225 à 625 km 2 • A l'intérieur de sa propriété privée, l'aigle royal possède un secteur central de 20 à 40 km 2 , où il chasse, en compagnie de sa femelle.

Quittant ensemble le rocher où est située l'aire , les deux conjoints descendent rapidement dans la vallée qu'elle surplombe , et longent toute la paroi opposée.

Ils volent alors à une certaine distance l'un de l'autre, toujours à la même hauteur, de façon à ce que tout ce qui pourrait échapper au regard perçant du premier soit découvert par le second.

Difficile d'en réchapper U n frémissement imperceptible vient de trahir la présence d' un lièvre ou d'une marmotte ...

L'aigle royal, aussitôt , repère l'imprudent.

Il accélère ses batte­ ments, abaisse sa trajectoire, puis replie ses ailes pour piquer sur sa proie, qu'il atteint par surprise, en rase-mottes.

La future victime a en général à peine le temps de tenter une fuite éper­ due ...

Déjà, il est trop tard.

Les formidables serres ont frappé .

Après la capture , l'aigle.

demeure quelques instants sur place, couvrant sa provende de ses ailes , comme pour affirmer sa possession.

Puis il l'emporte dans un lieu abrité, où il pourra la dépecer, tranquille.

Mâle et femelle se mettent à table ensemble , non sans cham ailleries.. »

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