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Grives et merles

Publié le 11/01/2019

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UNE FAMILLE AUX CONTOURS FLOUS

 

Les oiseaux de la famille des turdidés, dont les limites - et l'existence même - sont l'objet d'âpres discussions parmi les ornithologues, sont particulièrement réputés pour leur chant. Ces oiseaux sont de taille moyenne et présentent un régime alimentaire principalement insectivore. On en trouve des espèces sur quasiment tous les continents, mais l'Europe, et notamment la zone paléarctique occidentale, héberge les représentants les plus marquants de cette famille.

 

Les merles et les grives sont les turdidés les plus connus.

LES CARACTÉRISTQUES GÉNÉRALES

Classification et répartition

 

Il est difficile de situer avec précision cette famille dans la classification des oiseaux, tant les caractéristiques de cette branche ont évolué au cours du temps. La seule certitude est que ces oiseaux appartiennent à l'ordre des passereaux.

 

Dans son acception la plus stricte, la famille des turdidés comporte

 

à peine plus d'une soixantaine d'espèces, les grives et les merles au sens strict - ou les « grives vraies ».

 

Toutefois, les limites avec les groupes proches étant assez floues, certaines classifications font grossir la famille jusqu'à plus de 360 espèces. D'autres ornithologues font disparaître totalement la famille des turdidés au profit d'une sous-famille de même nom, élargie et incluse dans la famille de muscicapidés. Cette position semble prévaloir

 

à l'heure actuelle, sans que rien ne permette d'affirmer qu’elle est définitive. Ainsi, grives, merles, traquets et autres rougequeues n’ont pas fini de susciter discussions et controverses entre les ornithologistes férus de classification.

 

La classification qui reconnaît l'existence de la famille des turdidés est toutefois encore très largement utilisée. Elle distingue les turdidés

 

« vrais » des espèces proches.

 

Les turdidés « vrais », du genre Turdus, vivent principalement, mais pas exclusivement, sur le continent eurasiatique, d'où elles sont originaires. Ces espèces représentent presque les trois-quarts des turdidés - plus de quarante espèces pour

 

le seul paléarctique occidental. En dehors de l'Eurasie, on trouve des turdidés en Amérique et, plus ponctuellement, en Afrique, où certaines espèces ont émigré au cours des âges, ainsi que dans plusieurs îles de l'Atlantique et du Pacifique.

Quelques espèces ont également été introduites localement par l'homme. C'est la raison qui explique la présence du merle noir (Turdus merula) et de la grive musicienne (Turdus philomelos) en Océanie,

 

en Nouvelle-Zélande notamment.

 

L'anatomie

 

Les grives, les merles et les espèces proches sont des oiseaux de taille petite à moyenne. Le rossignol

 

fait partie des poids plume de la famille avec moins d'une quinzaine de centimètres de long et un poids d’une vingtaine de grammes. Les plus grosses grives, en revanche, peuvent atteindre une taille de 30 cm pour un poids approchant 200 g.

 

Ces oiseaux présentent des plumages assez variés, mais le plus répandu est un plumage assez foncé, dans les tons bruns, avec des taches. Toutefois, cette règle souffre de nombreuses exceptions. Ainsi, comme leur nom l'indique, le merle noir mâle est noir et le monticole bleu est bleu. Les différences de couleur relatives à l'âge et au sexe sont plus ou moins marquées selon les espèces, sans règle générale. La diversité du plumage

 

et des coloris est nettement plus nette chez les espèces qui ne sont pas de « vraies grives ».

 

Toutes les espèces, en revanche, possèdent un bec robuste quoique effilé comparativement à leur taille. Leurs pattes sont aussi longues que fortes, signe de l'aptitude

 

des turdidés à arpenter le sol.

« • Comme celui des autres grives, le plumage de la grive litome est brun sur le dos, plus pâle et moucheté sur le ventre.

Sa caractéristique tient à la couleur grise tirant sur le bleu de sa tête.

• Ses habitats vont de la forêt aux parcs urbains en passant par les zones agricoles et les jardins.

Elle est de mœurs grégaires et consomme des vers et des fruits.

• Le dos de la grive musidenne est brun uniforme et son ventre est presque blanc tacheté de brun.

Comme la grive mauvis, elle présente une tache orange sous les ailes, mais n'arbore pas, quant à elle, de sourcils blancs.

• Elle se nourrit essentiellement de fruits tout en ne dédaignant pas les escargots dont elle casse la coquille en les frappant contre une pierre.

• Le plumage de la grive mauvis ressemble à celui de la grive musicienne.

Les deux espèces se distinguent grâce aux sourcils blancs assez marqués que présente la mauvis.

• En été, cette grive vit en forêt, où elle niche ; en hiver, elle fréquente les terrains dégagés comme les terres agricoles.

Elle peut avoir deux couvées de 5 à 6 œufs par saison de reproduction.

• La grive drt1ine est la plus grosse des grives européennes.

Elle pèse plus de 150 g alors que la grive musicienne ne dépasse guère 90 g.

Elle fréquente les zones arborées comme les vergers, les parcs ou les bois ouverts.

• De mœurs plutôt solitaires, la grive draine n'a qu'une couvée par an.

Elle se nourrit aussi bien de fruits et de baies que d'insectes, de vers ou d'escargots.

• Espèce d'origine nordique, cet oiseau vit dans la toundra boisée et les régions de montagne, de préférence dans les zones sèches et caillouteuses.

Il se nourrit d'insectes capturés au sol ou en vol, de graines et de baies.

• Le traquet /SIIbelle est le plus grand des traquets du paléarctique occidental.

Il reste toutefois plus petit qu'une grive - il pèse une trentaine de grammes - et présente une allure plus svelte.

• Revêtu d'un plumage ocre pâle, avec un bandeau plus sombre sur les yeux et un sourcil plus clair, le traquet Isabelle est un habitant des zones rocailleuses, chaudes et arides.

Son bec long et pointu explique son régime largement insectivore -fourmis, scarabées ...

�-------------' L'A&ROBATE ROUX DES CHANTEURS D'EXCEPTION • Les turdidés constituent une famille d'espèces très réputées pour leur chant mélodieux.

Certaines d'entre elles peuvent même être considérées comme de véritables virtuoses.

Le merle, notamment, possède un chant particulièrement riche et varié qui est très reconnaissable.

Le rossignol a également une belle réputation d'oiseau chanteur, de même que la grive musicienne - comme son nom l'indique.

• Les turdidés commencent à chanter tôt le matin et s'arrêtent tard le soir.

Dans les lieux où l'éclairage artificiel est intense, certains chantent toute la nuit.

• Les trilles, roucoulades, gazouillis, et sifflements sont spécifiques à chaque espèce et constituent une aide précieuse à l'identification.

• Si les femelles, comme les mâles, poussent des cris brefs -généralement des cris d'alarme -, seuls les mâles chantent véritablement.

Ils ne chantent que pendant la période de reproduction.

Leur.; chants ont deux rôles principaux : attirer les femelles en we de la formation d'un couple ou défendre le territoire contre les mâles rivaux.

• Contrairement aux cris, les chants véhiculent une information complexe, informant les autres oiseaux sur l'identité, la motivation et le statut du chanteur.

• Paradoxalement.

les turdidés -comme les oiseaux d'une manière générale - ont une ouïe assez peu développée.

(CEICO TII/CHAS &ALACTOTES ) • Ce petit turdidé de moins de 30 g affectionne les zones ouvertes et arides, sablonneuses et parsemées d'arbustes.

�------------..1 Il apprécie également les plantations de figuier de Barbarie, les oliveraies et les vignobles.

• t.:agrobate roux se nourrit de vers et de sauterelles, mais il est également capable de capturer un papillon, aidé par sa capacité à maintenir un vol stationnaire au-dessus d'une fleur.

• Comme son nom l'indique, le gorgebleue à miroir mâle arbore au niveau de la gorge une superbe tache bleue rehaussée d'un motif, variable selon les sous-espèces.

LA MIGRAnON DES GRIVES • Les grives européennes sont assez largement distribuées sur le continent eurasiatique et beaucoup d'individus sont relativement sédentaires quand ils habitent une région tempérée.

Toutefois, même chez ces dernier.;, on observe une tendance à se déplacer vers des régions plus méridionales à l'approche de l'hiver.

Les oiseaux nichant en Europe du Nord, par exemple en Scandinavie, effectuent tous une importante migration hivernale.

• Quelles que soient les espèces, litorne, draine, musicienne ou mauvis, les grives commencent à rejoindre leur territoire d'hivernage dès la mi-octobre ; les plus forts contingents y arrivent entre novembre et décembre.

Lors des hivers rigoureux, les déplacements ver.; les régions d'Europe du sud, en particulier des oiseaux venus d'Europe de l'Est, sont encore plus importants.

Ces déplacements se font en groupes de plusieurs milliers d'individus.

Ceux-ci peuvent alors constituer une nuisance lorsqu'ils choisissent un dortoir d'étape situé en ville.

Il n'y a alors pas d'autres solutions que de faire du bruit -tintamarres de casseroles, coups de klaxon, sirènes ...

- pour faire fuir les indésirables.

• Toutes les grives regagnent leurs territoires de nidification entre mars et avril.

présente une répartition assez vaste puisqu'on le croise sur tous les continents sauf l'Océanie -et l'Antarctique.

• Tandis que la femelle est ocre pâle, le mâle porte une livrée bleu gris, des ailes noires et un bandeau noir sur les yeux.

• Son alimentation est très diversifiée.

De nombreux invertébrés figurent à son menu -escargots, araignées, mouches, sauterelles ...

- lesquels sont agrémentés de fruits et de graines.

• Comme son nom l'indique, le tarier des prés est un habitué des zones de pâturages et des prairies à foin.

Il construit son nid au sol dans des herbes entrelacées.

Les fenaisons précoces entraînent souvent la destruction des nids.

• Le tarier des prés se nourrit d'insectes et d'araignées qu'il capture au sol.

LE ROU&EQUEUE À FRONT BLANC (PHOEN/CURUS ,HOENICURUS) • Les deux sexes ont une queue rouge, d'où le nom de l'espèce ; pour le dos, le plumage du mâle est plutôt bleu et celui de la femelle plutôt brun clair.

• Le rougequeue à front blanc est une espèce aussi à l'aise à la campagne qu'en ville, bien qu'il soit réputé farouche et discret.

Les individus de cette espèce effectuent une longue migration entre l'Europe et l'Afrique, mais la traversée du Sahara est fatale à beaucoup d'entre eux.

Lf ROSSIGNOL PHILOMtNE • Réputé pour son chant mélodieux, le rossignol a un plumage assez discret.

brun sur le dessus du corps, beige en dessous.

• Il fréquente les zones boisées ou buissonneuses et se nourrit surtout d'insectes -fourmi et petits coléoptères capturés au sol.

La femelle n'a qu'une seule couvée de 5 à 6 œufs par an.

L'incubation ne dure guère plus d'une dizaine de jours et les jeunes sont indépendants dès l'âge de trois semaines.

• Le rougegorge familier appartient à une espèce de turdidés qui figure parmi les plus répandues, même si son apparence est très éloignée de celle d'un merle, autre turdidé commun.

• Ce petit d'oiseau au dos brun, au ventre beige et à la gorge ornée d'une tache rouge pèse à peine plus d'une vingtaine de grammes.

• Il fréquente les zones boisées, mais c'est aussi un habitué des parcs et des jardins.

• Son alimentation est assez diversifiée car elle se compose d'insectes, de graines ou de fruits.

En hiver, on peut l'observer sur les mangeoires.

DU FUSIL À L'ASSimE • Bien que la grive smt un petit gibier, elle reste très prisée des chasseurs.

Elle est chassée selon différentes techniques.

• La chasse à l'affût consiste à attendre l'arrivée des oiseaux et à tirer lorsqu'ils passent à portée.

L'affût peut être installé sur les axes de passages, notamment au cour.; de certaines phases de migration , ou à proximité d'un lieu de repos identifié.

Le chasseur se fait le plus discret possible, mais il peut aussi avoir recours à des appeaux -des sortes de sifflets qui imitent le cri de l'oiseau -ou des appelants ­ des oiseaux vivants en cage - pour les attirer.

• Dans le sud de la France, les grives sont tirées au fusil depuis une cabane spécialement aménagée.

Ce poste de tir est construit à proximité d'arbres ; des cages contenant des appelants sont suspendues alentour.

Lorsque les grives sauvages viennent se poser sur les cimes, elles sont abattues par les chasseurs.

• En Provence, les grives sont capturées vivantes grâce au gluau, dispositif constitué d'une baguette de bois de 50 cm environ, enduite de glue.

Les grives sont attirées par des appelants et restent prisonnières de la glue dés qu'elles se posent.

• Dans les Ardennes, les grives étaient autrefois capturées, et le sont encore parfois, grâce à un collet en crin de cheval.

Cette chasse pratiquée en automne est appelée la «tenderie aux grives ».

• Il existe de nombreuses recettes pour accommoder les grives -aux cèpes ou aux olives, notamment.

Bien que le merle soit une espèce assez proche, elle est moins prisée par les chasseurs et les gastronomes.

Le proverbe «faute de grives, il faut se contenter de merles » souligne que la chasse aux grives est pleine d'imprévus et que ces oiseaux ne sont pas toujours là où les chasseurs les attendent.. »

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