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LA FORET FRANCAISE: UN GRAND PAYS FORESTIER

Publié le 24/08/2013

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La France est un grand pays forestier : pour le territoire métropolitain, le taux de boisement est de prés de 30 96 et la forêt couvre une superficie totale de 16,5 millions d'hectares (165000 km'). Bénéficiant d'un climat tempéré, notre pays est situé à un carrefour biogéographique, ce qui explique la diversité écologique et la grande variété des paysages forestiers. La part des feuillus y est majoritaire - plus des deux tiers pour moins d'un tiers de résineux. Contrairement à une idée reçue, la surface boisée augmente régulièrement : de 75 000 hectares par an, actuellement.

À cette forêt tempérée, il convient d'ajouter la forêt tropicale, répartie dans les différents départements d'outre-mer.

« survivance d'une époque où le climat était beaucoup moins sec et chaud.

Ce microclimat frais, qui fait voisiner hêtres et érables avec des essences plus spécifiquement méditerranéennes (ils, chênes pubescents , houx ...

), est lié à la présence d'une falaise rocheuse au nord.

Celle-ci abrite une grotte (une« baume>>) où la légende veut que Marie-Madeleine, repentie, se soit retirée après avoir débarqué aux Saintes-Maries-de-la-Mer .

LES FORÊTS FRANÇAISES TROPICALES Dans le domaine forestier, ies départements et territoires d'outre-mer apportent à la France leur spécificité tropicale ou équatoriale.

La superficie de la Guyane est occupée , à 97 %, par une IDrit drnsr éqllflloritllr- en fait, un morceau de l 'immense forêt amazonienne , qui couvre une large partie de l'Amérique du Sud.

Forêt humide, sempervirente (sans saison végétative), elle est composée d'arbres à feuillage persistant ; les conifères y sont absents .

Elle est séparée du littoral par des zones de savane marécageuse et sur la côte même, par environ 700 km' de mangroves.

LUAimLW • A la Guadeloupe , boisée sur 39% de sa superficie , seule la partie volcanique de Ille, Basse-Terre , est couverte de forêts .

Les pentes de la Soufrière (1 467 mètres) présentent, au-dessus de 250 mètres d 'altitude, une forêt tropicale dense , humide et luxuriante, avec des sous-bois de fougères arborescentes .

Au-{!elà de 1 000 mètres, dans une atmosphère saturée d'humidité, soumise aux vents alizés , la végétation s'amenuise .

Au-{!essous de 250 mètres , sur la côte, on trouve une forêt sèche d'arbres à feuilles caduques, dominée par le gommier rouge .

Une partie des plaines littorales est envahie par le palétuvier, arbre roi de la mangrove .

• La M11rtlnlqur est boisée à plus de 40 %.

Le nord de Ille , volcanique et très montagneux , est le domaine de la forêt humide, comparable, dans ses caractéristiques, à celle de la Guadeloupe.

Le sud, plus sec, est pauvre en forêts- dégradées, elles ont été remplacées par une végétation de broussailles et de savanes arbustives .

LA RtUNION Boisée sur 35 % de sa superficie, la forêt dite de bois de couleur (du type forêt tropicale humide) couvre les pentes des différents volcans de Ille (piton des Neiges , piton de la Fournaise).

Elle porte ce nom en référence à la grande variété de couleurs du feuillage et du tronc des arbres que, pour certains , on ne trouve qu'à la Réunion : le tan rouge, le bois noir des Hauts , le bois d'oiseaux .

LA NouvnLI·CALtDONIE Sur Ille principale de Nouvelle­ Calédonie , ou Grande Terre , le boisement originel (1500 av.

J.-C) couvrait les trois quarts de la superficie, avec une différenciation entre la forêt humide, sur le versant nord -est et la forêt sèche , sur le versant opposé .

Surexploitée , cette forê t a été dévastée , notamment par le bétail , les incendies délibérés et les nécessités de l'exploitation minière à ciel ouvert C'est tout récemment qu'un intérêt s 'est manifesté pour sauvegarder des arbres uniques en leur genre (kaori géant ) et des plantes recherchées pour leurs vertus m édicinales .

VIE ET MORT DE LA VÉGÉTATION FORESTIÈRE La forêt frança ise est à la fois une source de richesses , dont la sylviculture tire parti , et un milieu fragile , qui est soumis à des perturbations menaçant son équilibre.

I:'EXPLOITAnON DE LA FOlh On appelle sylviculture la culture de la forêt , c'est -à-dire l'ensemble des actions raisonn ées de l'homme sur les peuplements forestiers , pour en assurer le développement la régénération et l'exploitation économique .

Dans une forê t « cultivée », les peuplements forestiers sont répartis en parcelles (chacune d 'elles couvrant plusieurs hectares) .ll existe trois façons d'assurer la production forestière .

• Les futaies Dans le régime de la futt1ie, les arbres se régénèrent par les graines (reproduction sexuée) , qui proviennent des arbres en place , ou par semis et plantations .

La futaie , qu'elle soit régulière (arbres du même âge) ou jardinée (arbres d'âges différents) , pure (une seule essence) ou mixte (plusieurs essences) , permet d'obtenir du bois d'œuvre à partir des fûts (grumes) ; c'est un bois de qualité et de bon prix, vendu pour le sciage, le tranchage , le déroulage et fournissant les matières premières pour l'ameublement la construction, l'emballage ...

Le bois du houppier (partie supérieure de l'arbre), de moindre valeur, est destiné au chauffage ou à la trituration .

Le régime de la futaie concerne près de la moitié de la superficie forestière française.

• Taillis et taillis sous futaie Le régime du taillis consiste à renouveler les arbres (feuillus) par reproduction végétative : on taille l'ORGANISATION ADMINISTRATTVE DE LA FORb La forêt française se distingue en ce qu'elle est pour prés des trois quarts de sa superficie , la propriété de particuliers (autour de 4 millions) .

Leurs possessions sont trés diverses, notamment sur le plan des surfaces .

Cette forêt privée est structurée par des organisations professionnelles de gestion , d'Information et de développement mises en place dans la seconde moitié du XX' siècle.

Les forêts publiques se répartissent entre forêts domaniales , propriétés de I'Ëtat (plus de 10% de la surface boisée en France métropolitaine) et forêts communales (plus de 15 % de la forêt française , en surface) .

L:État possède plus de 1 500 forêts , couvrant moins de 2 millions d 'hectares -un ensemble géré par l'Office national des forêts (ONF), qui en exploite les ressources.

Sur les 36 000 communes du pays , presque un tiers est propriétaire de surfaces forestières, surtout dans l'Est (Vosges, Doubs, Jura , Hautes-Alpes), le Massif central et les Hautes-Pyrénées .

La forêt communale est généralement plus réduite que la forêt domaniale -225 hectares de superficie moyenne contre 1 200 hectares ; I'ONF collabore à sa gestion .

régulièrement le bois pour obtenir des rejets de la souche.

Ici, pas de fûts ni de grands arbres, mais des tiges de diamètre modeste , fournissant du bois de chauffage et de trituration .

A l'époque où l 'on se chauffait au bois , le taillis approvisionnait une part importante de la population française .

Aujourd'hui, sa faible valeur économique fait qu'il n e représente que 10% de la surface sylvicole .

Le taillis sous futaie, qui combine les deux régimes précédents , était le mode d 'explo itation prédominant dans la France rurale des XVI'-XIX' siècles, mais il tend à régresser au profit de la futaie , plus rémunératrice .

• Crstrs du IDrestlrr Ils s'articulent autour de deux grands axes : les coupes et les travaux.

Les coupes interviennent aussi bien pour la récolte de bois (coupes de régénération) que pour l'amélioration des végétaux (suppression des sujets les moins beau x, diminution de la densité d 'un peuplement pour permettre aux arbres conservés de grossir.

..

).

Les travaux regroupent toutes les autres activités : élagage, dégagement des semis, drainage des sols -autant de gestes qui assurent une bonne croissance des arbres .

lES SOUFFRANCES DE LA FOlh La végétation forestière est exposée à des aléas et à des accidents , certains traditionnels comme les phénomènes climatiques exceptionnels, d'autres plus contemporains (maladies endémiques, pollutions et pluies acides responsables de dépérissement ).

• Vent.

zel, sécheresse Certains arbres sont exposés à des Régul ièrement- en moyenne , une pullulat ions néfastes : la cllet~llle quinzaine de fois par siècle- , des vents processiollntllre du pl• sévit dans violents soufflent en tempête (plus de tout le sud de la France, notamment lOO km/h) et entra lnent d'Importantes dans les Landes, la Gironde , sur chutes d'arbres- elles se chiffrent en la côte atlantique , dans l 'Aude et millions de mètres cubes.

Au cours les Bouches -du-Rhône .

des vingt dernières années , la France a connu des tempêtes dévastatrices : celles des 26 et 28 décembre 1999 , au cours desquelles presque toute la métropole fut touchée , avaient été précédées par des phénomènes analogues en 1982 (Mass~ central}, 1984 , 1987 (Bretagne ) et 1990.

L'importance des dégâts est Plus redoutables et plus récentes sont proportionnelle à la durée des épisodes les maladies cryptogamiques , dues tempétueux (trois jours en 1982 } mais à des champignons parasites qui aussi aux pointes de vitesse du vent : colonisent et détruisent une essence ainsi , le 15 octobre 1987, la Bretagne de prédilection.

L:orme a presque a subi un véritable ouragan , avec des entièrement disparu d 'Europe vents atteignant 200 km/h -vents occidentale , décimé par un de force 12 sur l'échelle de Beaufort , champignon microscopique transporté c 'est-à-dire le degré le plus élevé; par un coléoptère (scolyte) : des vagues à un tel niveau d'Intensité , les paysages d'épidémies se sont succédé depuis les se retrouvent complètement modifiés années 1920, réactivées vers 1970 par par les dévastations.

une nouvelle souche du champignon, Les épisodes de froids hivernaux d 'origine américaine et plus agressive.

exceptionnels provoquent également A partir de la fin des années 1950 , des dégâts , entralnant la mort d'arbres le châtaignier a souffert de l'action ou leur affaiblissement De la même dévastatrice de deux champignons façon , une sécheresse prolongée affecte (chancres ) qui ont fait régresser la végétation forestière , qui subit alors les châta igneraies .

Un mal analogue un stress violent dû au manque d 'eau, ( chancre coloré ) affecte les platanes , et multiplie les risques d'incendie .

surtout dans le Sud-Est à partir de Affaiblissant l'arbre, elle a aussi Marseille .

Pour toutes ces maladies , des effets à long terme , car elle les traitements sont lourds , onéreux et favorise les maladies et attaques décevants pour ce qui est des résultats.

d 'insectes ravageurs .

Les essences • Pollutions et pluies iKides méditerranéennes sont les mieux Depuis les années 197Q-1980, des armées pour lutter contre le manque observations sur le terrain ont mis d'eau qui, dans les cinquante dernières en évidence un phénomène de e années, s'est fait particulièrement sentir dépérissement ijaunissement perte en 1949 , 1955 , 1959 , 1976 ( « l'année de feuillage ...

) particulièrement de la sécheresse» ), 1983, 1988 , 1998 sensible dans l'est de la France pour et 2003 («l 'année de la canicule »).

les résineux (notamment dans le massif Enfin , rappelons que, chaque été, des Vosges) .

Une des raisons avancées la forêt française -surtout dans les pour expliquer l'ampleur des dégâts régions méditerranéennes -vit sous est la pollution atmosphérique , la menace des incendies (voir encadré) .

que l'expression de pluies acides " "' • Attaques d'Insectes a popularisée.

En fait toutes sortes E x et de champlpons de polluants sont susceptibles d'altérer l i En France , les attaques d 'insectes le développement des essences 8 " ü contre la végétation forestière prennent forestières : aussi bien les polluants "l" E rarement une tournure catastrophique .

acides, sulfuriques ou nitriques, que "' > s Cela s'explique sans doute par la les gaz à effet de serre .

Aujourd 'hui, .§: e! .., (!) grande diversité des essences .

La seule s'il est difficile de mesurer l'effet U-6 catastrophe écologique de ce type à long terme du réchauffement .,::;~ a eu lieu dans les années 196Q-1970 , climatique sur les arbres , on peut ':'g=> en Provence, où une cochenille a simplement supposer qu'il ne .R(I)&.

l~~ provoqué la destruction d'environ se fera pas sans bouleversements ~r 100000 hectares de pins maritimes .

profonds de la forêt française .

L~ H'!l ·~ ~l LES INCENDIES DE FORb .!!! c '8 ~2~ i.~~ Chaque été, des dizaines de milliers qui ont ravagé les Landes en 1947 ~ë-iB 9- d'hectares de la forêt française et 1949, causant la destruction wr:.~~ partent en fumée .

Les incendies de 390 000 hectares de pinèdes d,â.,-~COI al affectent principalement la zone et la mort de 82 personnes.

Après un "'"'E. »

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