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La migration animale (Faune et Flore)

Publié le 22/02/2012

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Lorsque les changements de saison entraînent des modifications importantes de leur habitat, les espèces animales adoptent deux types de réaction : elles entrent en hibernation ou elles choisissent de gagner un milieu plus clément. Depuis des millénaires, de nombreux animaux ont opté pour la seconde solution et entreprennent, poussés par leur instinct, des déplacements réguliers appelés migrations. La migration est un phénomène qui intrigue. Dans l'hémisphère Nord, nombreux sont les animaux qui descendent vers le sud pour échapper aux rigueurs de l'hiver et la question se pose alors de savoir pourquoi ils reprennent leur chemin vers le nord au printemps. Dans la plupart des cas, c'est la disponibilité des ressources alimentaires qui fournit la réponse. Les mammifères à sang chaud et les oiseaux tolèrent très bien des climats extrêmement rigoureux : tant qu'ils parviennent à satisfaire leurs besoins, ils sont capables de supporter des conditions que nous jugerions intolérables. Le loup, par exemple, a pour habitat un vaste territoire qui s'étend des déserts d'Arabie à la toundra glacée de l'Arctique. Parmi les différentes espèces de loups qui existent, certaines survivent à des températures proches de - 50°C.Ces animaux n'habitent pas tout au long de l'année les régions où règne un tel froid, à moins que le gibier n'y soit abondant.

« parcourent des milliers de kilomètres pour participer à la pêche miraculeuse.

Les baleines sont les hôtes les plus spectaculaires dubanquet : des géantes comme la baleine bleue et la baleine à bosse migrent vers les eaux glacées des pôles où elles trouveront enabondance des crustacés planctoniques.

Lorsque la mer gèle de nouveau, le plancton se disperse dans les profondeurs de l'eau etles baleines sont obligées de retourner vers les eaux tropicales plus chaudes mais relativement pauvres en nourriture. Les migrations verticales Dans l'hémisphère Nord, la plupart des déplacements provoqués par la quête de la nourriture s'effectuent du nord au sud, car ilssont dus à la pénurie qui sévit périodiquement dans les régions arctiques.

Le climat de montagne comme celui des Alpesfrançaises et des Highlands écossaises suit, toutes proportions gardées, un rythme semblable : des étés propices à l'éclosion desvégétaux y alternent avec des hivers enneigés.

Les animaux de ces régions migrent donc tout comme le font ceux de l'Arctique,mais c'est dans les hauteurs qu'ils passent l'été pour redescendre à une altitude plus basse pendant l'hiver.

Le cerf des Highlandsen Écosse est un exemple typique : comme le caribou, en été, il broute les pâturages des montagnes et, à l'arrivée de l'hiver, ildescend dans les vallées où il cause des dégâts importants dans les champs cultivés. Sous les tropiques, en revanche, les difficultés ne proviennent pas du froid, inconnu sous ces latitudes, mais des périodes desécheresse : aucune pluie ne venant humidifier le sol, l'herbe cesse de pousser.

Les animaux finissent par épuiser leurs ressourcesalimentaires et doivent se déplacer à travers les plaines desséchées pour échapper à la famine. Dans la partie orientale de l'Afrique équatoriale, à partir du mois de mai, les herbivores sauvages - zèbres et gazelles -abandonnent la savane du sud-est du parc du Serengeti (Tanzanie) d'où l'herbe a disparu et prennent ensemble (on estime leurnombre à plus d'un million) la direction du nord-est, pour arriver à Mara, au sud du Kenya.

De multiples dangers les guettent enchemin.

Ils sont obligés de traverser plusieurs rivières dans lesquelles les troupeaux se jettent parfois tout entiers, entraînés parleur propre masse.

Certains individus, happés par le courant et pris de panique, sont emportés et se noient.

D'autres sont dévoréspar des crocodiles, des chiens sauvages ou des lions et, pourtant, les survivants continuent d'avancer, couvrant ainsi plus de 200km tous les ans. À Mara, où d'autres prédateurs les attendent, les animaux qui ont survécu trouvent des pâturages luxuriants.

Lorsque, au mois denovembre, ils en ont épuisé les ressources, la saison des pluies a commencé et les prairies du Serengeti sont de nouveauverdoyantes.

Le troupeau abandonne alors les herbages épuisés et prend invariablement le chemin du retour, se déplaçant enlongues colonnes à travers les plaines poussiéreuses de l'Afrique de l'Est. Les migrations de reproduction La quête de la nourriture n'est cependant pas l'unique raison des migrations.

Certains animaux obéissent à d'autres impératifsd'ordre physiologique, comme l'instinct de reproduction. Les crabes terrestres sont des animaux marins qui se sont adaptés à la vie sur la terre ferme, mais ils ne se reproduisent que dansla mer.

En été, la femelle pond, dans l'eau, des oeufs qui restent attachés à son corps.

L'éclosion a lieu deux semaines plustard.Les microscopiques larves flottantes muent plusieurs fois avant de gagner la terre.

Pour les crabes de ce type vivant près dela plage, tel le crabe des cocotiers des îles du Pacifique, le voyage est aisé, mais pour les espèces vivant à l'intérieur des terres, telle crabe rouge de l'île de Pâques, le trajet est long et difficile. Les amphibiens, grenouilles et crapauds notamment, entreprennent des migrations du même genre.

Tout comme les crabes, cesanimaux se sont adaptés à tous les aspects de la vie sur terre mais sont incapables de s'y reproduire.

Le début de la saison desamours déclenche donc un départ massif vers les étangs et les lacs, obligeant les amphibiens à traverser des passages dangereux,des routes, des voies ferrées.

Après avoir frayé dans l'eau, ils abandonnent leurs oeufs qui, une fois éclos, se transforment entêtards aquatiques. Alors que les amphibiens et les crabes se contentent de n'importe quelle étendue d'eau pour se reproduire, il faut à certainesespèces de poissons des conditions particulières.

Ainsi, le saumon, dont l'existence se passe en grande partie dans la mer,regagne la rivière où il est né pour frayer, et ce près de la source, où l'eau est peu profonde et riche en oxygène.

C'est pourquoi,devenu adulte, chaque individu effectue un voyage exténuant qui le conduit, à travers l'océan, jusqu'à un estuaire où il prend letemps de s'acclimater à l'eau douce.

Ensuite, il remonte le fleuve à contre-courant, franchissant chutes d'eau et rapides.

Dans biendes cas, épuisé par ses efforts, il meurt peu après avoir frayé. Le mouvement migratoire de l'anguille européenne se fait en sens inverse.Elle quitte la rivière où elle se nourrit pour atteindre la. »

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