La vie dans les lisières
Publié le 17/09/2013
Extrait du document
De son perchoir, la buse variable scrute longuement son territoire de chasse, puis s'élance vers sa proie. Tenaillé par la faim, le petit mammifère visé par le rapace a été contraint de quitter la lisière, son refuge, pour s'aventurer à découvert à la recherche de quelque nourriture.
Doubles lisières
Sur un chemin forestier, les accotements sont garnis de fleurs et, sur le talus, se développe un inextricable fourré d'arbustes et de plantes grimpantes. Mais dès que l'on pénètre dans le sous-bois ne subsistent que des fougères, et des feuilles mortes se transformant en humus. En quelques mètres de promenade, une lisière a été franchie. C'est une zone de contact entre deux milieux différents : la forêt et le chemin. Il est aussi possible de rencontrer ce type de transition avec d'un côté la forêt, de l'autre un champ cultivé, une friche ou une prairie. Il existe enfin des doubles lisières : les haies. Généralement plantées par les hommes, elles délimitent les champs et les prairies, qu'elles protègent du vent et de l'érosion des sols.
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L'expression « se porter comme un charme » (Carpinus betulus) rend hommage à la vitalité de cet arbre, souvent employé pour constituer des haies .
Point de contact entre d'un côté
la forêt, de l'autre les champs et les
prairies, la lisière cumule les bénéfices
des différents milieux qu'elle sépare:
elle favorise le développement d'une
flore abon dante et variée tout au long
de l'année , qui offre à toute une faune
une table incroyablement riche.
La digitale pourpre (Digitalis purpurea) est une grande plante qui peut atteindre 2 m de haut Malgré la beauté de ses fleurs, cette
plante contient un violent poison : la digitaline , qui provoque vomissements , vertiges et arrêts cardiaques .
Dès que la forêt devient dense, le bouleau blanc (Betula pendula), qui a besoin de beaucoup de lumière, n'apparait plus qu'en lisière .
Le prunellier (Prunus spinosa) dissimule au printemps une partie de ses épines noires sous une multitude de petites fleurs blanches très odorontes .
Ses fruits, les prunelles, sont très appréciés des oiseaux .
La violette odorante (Viola odorata) porte bien son nom, puisque de ses pétales est extraite une essence
qui entre dans la composition de nombreux parfums.
Ses graines
sont très recherchées par les fourmis .
lllt Au pied
de la lisière,
les fleurs ne s'ouvrent qu'au
printemps .
Elles doivent vite
profiter de la lumière du soleil
avant que ne se referme la voOte
des arbres et des arbustes.
Les aubépines monogynes (Crataegus monogyna) sont recherchées pour les haies, en raison de leur longévité ljusqu'à 500 ans) et de leurs épines acérées , qui en font des barrières infranchissables.
Passant inaperçu le reste de l'année, le cornoulller sanguin (Cornus sanguinea) attire tous /es regards en automne, quand son feuillage prend une belle teinte rousse ..
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