l'alimentation des insectes

« dont les ouvrières « pots à miel " emmagasinent une très grande quantité de nectar dans leur abdomen.

DhRITIVORE Certains insectes se nourrissent de détritus d'origine organiques .

Par exemple, certaines fourmis et la mouche domestique (Musca domestica) consomment des détritus et des matières sucrées .

XYLOPHAGES Les insectes xylophages consomment du bois.

Parmi les xylophages, les vrillettes (Anobium ou horloges de la mort) habitent meubles , poutres , etc.

t:Hylotrupes bajulus (Longicornes) peut effectuer tout son cycle dans le bois (surtout des résineux) des charpentes et des planchers en laissant la surface externe intacte.

Enfin , le termite (lsoptère) de Saintonge (Reticulitermes santonensis) , présent aujourd'hui en Île-de-France , s'installe dans les habitations et ronge tout aliment à base de cellulose (bois , papiers ...

), provoquant des dégâts importants.

NtCROPHAGES ET COPROPHAGES Les espèces nécrophages se nourrissent de cadavres et les coprophages consomment des excréments .

Les insectes suivant ce régime alimentaire jouent un rôle essentiel dans le recyclage de la matière organique .

Parmi les Coléoptères , les nécrophores (Silph idés) enfouissent les cadavres qu'ils utilisent pour nourrir leurs larves .

Les coprophages appartiennent surtout aux Géotrupidés et aux Scarabéidés.

Ainsi, les bousiers (Geotrupes vernolis, Geotrupes stercorarius) vivent sous forme larvaire et souvent adulte dans les excréments de mammifères dont ils se nourrissent.

Parmi les Scarabéidés , les Aphodius sont spécialisés dans le choix des déjections .

Par exemple , l'A.

Cervorum recherche les excréments du cerf, l'Ammoecius elevatus ceux de l 'homme et l'Onthophagus drescheri ceux du tigre .

La plupart des scarabées (dont Atteuchus sacer) fabriquent des boules qu'ils transportent pour les enfouir plus loin.

PARASIHS ET COMMENSAUX Les insectes parasites se nourrissent aux dépens des organismes vivants qui les abritent.

De nombreuses espèces parasites sont des Hyménoptères .

Par exemple, le Trichogramme (Trichogramma evanescens) peut pondre dans 150 espèces différentes.

En revanche , les larves d 'lnnostemma ne se développent que dans le cerveau des asticots de Cécidomyies (moucherons) .

Les insectes commensaux vivent des restes des repas d'un autre animal qu'ils accompagnent.

Par exemple , des acariens , des diptères , des orthoptères et des coléoptère s partagent l'habitat des fourmis, se nourrissant des débris de nourriture des hôtes voire de leurs cadavres .

De même, les fourmis nourrissent et soignent les symphiles (Myriapode) qui sécrètent des substances aromatiques dont elles sont friandes.

DES INSECTES DtvASTATEURS Certains insectes sont des dévastateurs de cultures humaines.

!:exemple type est le criquet (d'après la Bible, l'une des sept plaies de l'Égypte ancienne) dont deux espèces épuisent totalement certaines ressources alimentaires : la locuste (ou criquet migrateur, Locusta migratoria), et le criquet pèlerin (Schistocerca gregaria) .

Ils ont déjà provoqué des famines dans toute l'Afrique et le Moyen-Orient en détruisant de vastes étendues de céréales et d'autres cultures.

En elfe~ un essaim peut couvrir l 000 km', compter 50 milliards d'insectes et franchir des distances de plusieurs milliers de kilomètres.

Sa trajectoire dépend en grande partie de la LEs MANTES direction des vents.

S'ils soufflent vers Le carabe doré ou jardinière (Carabus auratus) d'Europe chasse des insect es (larves de doryphore ), des limaces et des vers de terre .

Les larves , comme les adultes , sont très utiles car elles se nourrissent d 'arthropodes nuisibles dont elles aspirent les tissus corporels après les avoir préalablement liquéfiés par la salive .

Le plus grand carabe de France , Carabu s coriaceus (4 cm), se nourrit surtout de limaces.

Les mantes (Dictyoptères) sont des la mer, tout l'essaim peut se noyer .

Les punaises (Hétéroptères) sont insectes carnassiers caractérisés par des --------------.; des prédateurs d'autres insectes et pattes antérieures ravisseuses repliées d'arthropode s.

On en compte environ comme pour prier (d'où le nom de de 30000 ommatidies (unités visuelles), 80 ooo espèces munies de pièces «religieuse >1).

Elles sont représentées et l'extrême mobilité du cou leur buccales piqueuses, formées par deux par environ confèrent une vision multidirectionnelle mandibulaires et deux maxillaires 2 000 espèces et une acuité visuelle exceptionnelle .

coulissant dans un labium en forme dans le monde Les larves aquatiques (rarement semi- de gouttière pour former le rostre.

dont six terrestres) sont déjà de redoutables Cet appareil buccal leur permet espèces vivent prédateurs, parfois appelés« requins d'absorber de la nourriture liquide, en France , d 'eau douce" · Elles expulsent de l'eau soit du sang ou des tissus corporels comme la par l'anus pour se propulser et capturer préalablement liquéfiés par la salive .

mante leurs proies grâce à leur labium Inséré à l'avant de la tête, le rostre est religieuse (Mantis religiosa) .

qu'elle peuvent projeter.

La larve rabattu en arrière au repos et dirigé d'une oeschne (Aeschna sp.) peut vers le bas lors de la piqûre .

De plus , ainsi saisir une épinoche à trois épines leurs pattes antérieures, préhensiles , Les mantes sont des prédateurs solitaires qui chassent leurs proies à (petit poisson).

sont adaptées à la capture des proies .

l'affût.

Elles tendent des embuscades =LE=s~c=o=cc=1'-'NE=LU=s~~~----- à des criquets , des mouches, des petits Les coccinelles (Coléoptères) sont oiseaux , etc.

Ainsi , la mante africaine représentées par environ 2 500 espèces, (Sphodromantis sp.) reste immobile dont la coccinelle à sept points en attendant qu'un insecte se pose (Coccinella septempundata), espèce près d'elle.

Elle se penche vers l'avant française la plus connue.

Les coccinelles en restant accrochée à une brindille possèdent des palpes maxillaires avec ses pattes arrière.

terminés par un article en forme Enfin , elle attrape !Insecte en projetant de hache.

ses pattes ravisseuses : le tibia se Les larves sont mobiles et prédatrices : rabat comme une lame de couteau elles dévorent plus de 300 pucerons et l'insecte est emprisonné grâce avant de se nymphoser .

Parmi les à de nombreuses épines .

adultes, la coccinelle à sept points Une punaise prédatrice célèbre , la punaise carnivore (Velinus malayu s), transperce d'autres insectes et leur injecte des sucs digestifs .

Une fois que ces sucs ont liquéfié les tissus de la victime, le prédateur aspire le liquide nutritif , laissant une enveloppe desséchée.

Certaines araignées et scorpions se nourrissent également de cette manière .

STRATÉGIES D'ACQUISITION DE NOURRITURE Ainsi , les Anomma chasseresses d'Afrique forment des colonies de plus de 20 millions d 'individus.

Elles commencent par se répandre au-dessous d'un arbre puis une colonne monte à l'assaut et chasse toute la faune de l'arbre , les proies se laissant tomber sur le sol où elles sont capturées par les fourmis.

Un autre type de stratégie se rencontre chez les «fourmis cadavres» comme les Paltothyreus qui envoient une éclaireuse pour prospecter les termitières les plus accessibles.

Une fois la termitière repérée, elle y conduit toute la troupe .

DES VENINS PARALYSANTS CHEZ LES GUlPES Les guêpes paralysantes (Sphégides) constituent une des énigmes les plus fascinantes de toute !'éthologie.

En effet , elles repèrent les ganglions nerveux de leurs proies (grillons) puis elles injectent leur venin très près de ces organes pour les paralyser .

Or, ce comportement ne fait pas l 'objet d'un apprentissage puisque les parents de ces guêpes meurent longtemps avant leur naissance.

De plus , il semble que certaines espèces de guêpes entassent dans leur terrier des proies d'espèces ou de genres différents ou de topographies nerveuses différentes.

Ce comportement demeure inexpliqué.

COMMUNICATION CHEZ LES ABEILLES Chez les abeilles , la recherche méthodique du nectar et du pollen des fleurs par les ouvrières nécessite un mode de communication complexe et très organisé entre elles .

Ainsi, quand une butineuse a repéré une source d 'alimentation, elle retourne à la ruche Les mantes sont également renommées consomme essentiellement le puceron pour le cannibalisme de la femelle ~ noir de la fève (Aphis fabae) et le Certains et communique la localisation de sa qui ne dévore pourtant son partenaire puceron vert du pêcher (Myzodes lors de l'accouplement que rarement persicae) .

Enfin, les coccinelles sont (après l'avoir décapité) .

Par exemple, la petite mante de Provence (Ame/es spal/anzanii) n'est pas cannibale .

LES UBEUULES Les libellules (Anisoptères) sont des insectes carnassiers ailés, caractérisés par un vol rapide , un corps long.

fin et des yeux très volumineux.

Représentées par environ 2 500 espèces dans le monde , elles ont une envergure comprise entre deux centimètres (Nannodiplax rubra , Australie) et seize centimètres (Pelatura ingentissima, Australie).

Les libellules adultes sont très rapides et sont les seuls insectes capables d e voler à reculons.

Ces caractéristiques leur permettent de capturer de nombreux insectes en vol.

De plus , la proportion des yeux , composés caractérisées par une polyphagie (exagération de l'appétit et de la consommation de nourriture) qui leur permet de consommer d'autres ravageurs (psylles et cochenilles ).

C'est pourquoi des fermes de coccinelles se sont développées depuis les années 60 pour utiliser ces insectes dans le cadre de la lutte biologique .

l.Es CARABES Les carabes sont des insectes (Coléoptères) carnassiers adaptés à la course rapide et qui appartiennent à une famille (Carabidés) comptant plus de 40 000 espèces.

Leur taille varie de 7 mm de longueur pour le carabe de lune (Callistes lunatus) , très répandu en Europe , à 5,5 cm pour le Procerus scabrosus des forêts montagneuses de l'Asie.

insectes comme découverte au moyen de mouvements la cicindile codifiés : la « danse des abeilles "· utilisen~ au même titre que les araignées , des pièges en forme de trappes qui se dérobent brusquement sous les pas d 'un autre insecte .

Le Macronema (sorte de phrygane) est l'insecte qui fabrique probablement l'édifice le plus compliqué du monde des invertébrés .

En elfe~ avec des grains de sable , il construit une sorte de large trompe dans laquelle le courant de la rivière circule.

Les particules alimentaires en suspension sont arrêtées par une toile aux mailles très fines et l'eau ressort par un conduit en arrière de la toile .

De plus, cet insecte habite un tube vertical installé légèrement en avant de la toile, ce qui lui permet de lécher les particules arrêtées quand il le désire .

COOP(RATION CHEZ LES FOURMIS Parmi les insectes, certaines fourmis ont développé un mode de stratégie de chasse proche de ceux des vertébrés.

Si le lieu localisé est proche, l'abeille réalise une danse circulaire en changeant de sens plus ou moins fréquemment.

Les autres ouvrières la touchent alors de leurs antennes pour identifier l'odeur du pollen et partent à la recherche de la fleur.

En revanche , si la localisation est éloignée, l'abeille décrit successivement deux demi­ cercles en passant par une ligne droite où elle agite son abdomen et émet un bourdonnement avec ses ailes .

C'est la durée du trajet rectiligne et la fréquence des frétillements qui désignent la distance menant à la fleur .

De plus , l'angle formé par la ligne droite et la verticale indique la direction à prendre.

En effet, cet angle correspond à celui que forment la fleur et le soleil par rapport à la ruche.

Enfin, une découverte récente (2005) montre qu'en Guyane, des fourmis arboricoles (Allomerus decemarticulatus) capturent de grosses proies grâce à des pièges construits sur les plantes où elles vivent.

Dans ce bu~ elles utilisent les poils de la plante, de la matière organique et le mycelium d 'un champignon.. »