Devoir de Philosophie

Le loup et les renards

Publié le 15/09/2013

Extrait du document

La taille du territoire, comme celle du groupe, dépend des ressources alimentaires disponibles (abondance, répartition dans l'espace et au cours de l'année). Chez le renard roux, de 0,5 à 10 km', chez le loup, entre 80 et 2 500 km, (pas plus de 300 km2 en Europe). Il faut en moyenne 75 km2 par loup. Si les conditions locales se modifient les frontières du territoire peuvent se modifier, les meutes se scinder ou même migrer.

Ces territoires peuvent se recouper partiellement chez les renards, rarement chez le loup. Ils sont défendus contre les intrusions des meutes voisines et les individus errants. Le marquage territorial est surtout assuré par les individus dominants. ils déposent des

bornes olfactives « urinaires et des excréments. Imprégnés des sécrétions odorantes des glandes anales, ceux-ci sont placés sur des sites particuliers, souvent un peu en relief, « à hauteur de truffe 0. Ils grattent aussi le sol pour le marquer de leurs glandes interdigitales (situées entre leurs coussinets). Dans l'intervalle des territoires vivent des individus solitaires : ils représentent environ 15 % des adultes chez le renard roux, entre 4 et 25 % chez le loup.

« partenaire et trouve un espace disponible entre les territoires existants.

S'il réussit à le défendre et si sa première portée est un succès, une meute se trouve formée .

Canis lupus est apparu il y a environ deux millions d'années .

C'est le plus grand canidé et l'ancêtre du chien .

Très polymorphe , il peut peser entre 15 et 80 kilos et présenter des colorations très variables, ce qui a suscité la définition de nombreuses sous-espèces .

li serait plus exact de parler de variantes géographiques, dues à l'isolement des populations .

En effet , jadis répandu dans toutes les régions au nord du 15' parallèle, le loup a été à ce point chassé qu'il occupe aujourd'hui moins d'un pour cent de son aire d'origine.

Physiologiquement adapté aux climats tempéré ou froid , il a su s'implanter aussi bien dans les îles de l'Arctique qu'aux franges du désert du Néguev , de -50 à + 40° C , et dans !'Himalaya, jusqu 'à 5 500 m d ' altitude .

Sa population actuelle, pour l'essentiel en Alaska, Canada et Russie, compterait environ 160 000 individus.

Le loup mesure un peu plus d'un mètre de long, plus une queue de 30 à 50 cm, pour une hauteur au garrot de 50 à 70 cm (rarement 90 cm).

Ses pattes sont grandes et fines, sa course rapide , son endurance extrême : au xv11• siècle, un loup a été traqué pendant quatre jours, de Fontainebleau à Rennes .

Son cerveau est plus volumineux d'un tiers que celui d'un chien (150 à 170 cm') .

Ses oreilles sont triangulaires, ses yeux obliques ont des pupilles rondes .

Le tour du museau des adultes est souvent blanc, alors que celui des louveteaux est noir .

Les femelles peuvent se reproduire à deux ans, les mâles à trois.

Sa longévité est de 15 ou 20 ans en captivité , environ 10 ans dans la nature.

LA CHASSE Les besoins alimentaires du loup varient entre 90 et 190 grammes par kilo et par jour .

Pour les satisfaire, l'animal peut difficilement se contenter de la « petite chasse » de l'individu solitaire, capturant du petit gibier.

li doit s'attaquer aux ongulés, et donc chasser en meute (un bison peut peser jusqu'à 800 kilos).

« Le loup mange avec ses pieds » dit un proverbe russe.

Une meute en chasse peut parcourir des distances énormes avant de réussir à se nourrir (on a vu des loups jeûner plus de quinze jours ) .

Elle repère ses proies et s'en approche à l'odorat (les rennes ne craignent pas les loups qui se déplacent tête haute) .

l'issue de l'attaque est très variable ; elle réussit moins d'une fois sur dix.

En présence des ongulés , les loups attendent qu'ils fuient pour se lancer à leur poursuite , à 40 ou 50 km/h, selon le terrain .

li s'agit d 'un test appelé « scanning », qui vise à choisir l'indiv idu le plus vulnérable .

Si aucun n 'apparaît , la poursuite cesse au bout de cinq minutes.

Dans le cas contraire , les loups se jettent tous sur lui en essayant de le mordre jusqu'à ce qu'il s'abatte .

Une fois qu'il est tué, les dominants , qui ont mené la chasse , se nourrissent les premiers .

La classification des renards est sujette à débat.

On s'accorde généralement pour en exclure les canidés d'Amérique du Sud, sept espèces des genres Atelocynus , comme le renard à petites oreilles (Atelocynus microtis), Cerdocyon , comme le petit loup (ou renard crabier, Cerdocyon thous) et Pseudo/apex (ou Dusicyon) , comme le loup de Magellan (Pseudo/apex culpaeus) .

Les renards proprement dits comprennent quinze espèces des genres Otocyon , seulement africain , Urocyon, d 'Amérique centrale , et Vulpes , cosmopolite , auquel on adjoint souvent le renard polaire , Alopex lagopus.

Les renards se rapprochent des petits félins, peut-être par évolution convergente : petite taille, pupille fendue verticalement, vibrisses , bonne capacité à grimper en s'aidant de la queue comme balancier .

Le renard gris (Urocyon cinereoargentus) monte même dans les arbres.

Comme les chats, les renards chassent en solitaire, par déplacements lents , tous les sens aux aguets.

lis passent plus de la moitié de leur temps à dormir , leur queue touffue rabattue sur leur museau.

RENARD ROUX C'est le plus connu des renards , avec son pelage roux, ses grandes oreilles , son allure élancée.

Ses premières traces en Europe remontent à plus de 500 000 ans.

li semb le y avoir supplanté les espèces locales, le renard préglaciaire (Vulpes praeglaciolis) et son descendant probable le renard polaire (Vulpes lagopus), apparu il y a 300 ooo ans.

li est passé en Amérique du Nord par le détroit de Béring il y a environ 100 ooo ans.

Assez petit pour passer inaperçu, assez grand pour rester mobile et peu spécialisé , il s'est répandu dans presque toutes les régions tempérées et froides de l'hémisphère nord, même en ville .

Londres , New York, Oslo , Montréal ou Paris ont leurs renards.

Introduits en Australie, ils l'ont colonisée en 80 ans, au détriment des marsupiau x.

Depuis 1945 , l'espèce est considérée comme en expansion.

Long de 65 cm en moyenne , plus une queue de 38 cm, Vulpes vulpes est le plus grand des renards .

Les mâles pèsent environ six kilos , les femelles cinq, pour 35 à 40 cm au garrot.

Un renard de dix kilos est exceptionnel.

En Amérique du Nord, les individus sont un peu plus petits , parfois noirs ou gris (renard charbonnier, renard argenté) .

Comme les autres renards , il chasse à l ' ouïe, surtout de nuit.

li se déplace lentement (0,7 km/h) et quand il entend un rongeur, s 'immobilise et bouge la tête pour mieux le localiser .

li fait alors un bond en l'air et le plaque au sol avec ses pattes avant en retombant.

C'est le« mu/otage».

Ses besoins alimentaires sont d'environ 300 à 600 grammes par jour.

En Europe, campagnols et mulots sont ses proies principales.

Contrairement aux idées reçues , il ne mange pas les chats , trop gros et griffus pour lui.

En captivité , sa longévité peut atteindre 15 ou 20 ans.

Dans la nature , presque tous meurent avant cinq ans et l'âge moyen des populations ne dépasse pas 2 ans.

lis sont victimes d'accidents, de prédateurs (grands rapaces, loup, lynx , puma) et de maladies comme la rage (combattue en Europe par vaccination orale) ou la gale vulpine , mortelle en quelques mois.

FENNEC Vu/pes zerda est le plus léger des renards , ne pesant pas plus d 'un kilo et demi pour un corps de 40 cm maximum, avec une queue de 20 à 30 cm.

Sa morphologie est remarquablement adaptée au climat des régions arides où il vit, du Maroc à l'Arabie : museau long , membres fins, oreilles triangulaires de plus de 15 cm, avec une oreille interne très grande , où s'amplifie le moindre son.

Ses yeux sont grands .

Ses soles plantaires velues lui permettent de marcher sur le sable .

Son épaisse fourrure le protège du froid des nuits sahariennes .

li passe la journée à dormir dans son terrier, par groupes d'une dizaine d 'individus.

La nuit, il chasse insectes , scorpions , lézards , oisillons , rongeurs, auxquels il adjoint quelques végétaux .

li ne boit jamais.

La femelle n'a que six mamelles.

Elle met au monde entre deux et cinq petits.

Capturé comme animal de compagnie, le fennec est considéré comme rare , et sans doute menacé.

AUTRES RENARDS EXOTIQUES Le genre Vu/pes compte plusieurs autre s espèces en danger : /e renard de Blandford (Vu/p e s cana ) d'Israël à l ' Afghanistan , le renard pâle (Vulpes pallida ) en Afrique sahélienne et le renard famélique ou renard de Rüppell (Vulpes ruepe/h) du Maroc à l'Iran .

Tous trois vivent dans des zones arides .

Le renard des steppes (Vulpes corsac ) vit dans les steppes froides du nord de l 'Iran au nord de la Chine.

On le trouvait aussi en Europe jusqu 'à la fin des dernières glaciations .

li est de la taille du renard polaire et chasserait en bande .

Citons également le renard du Bengale (Vu/pes bengalensis), le renard du Cap (Vulpes chama), le renard du Tibet (Vulpes ferrilata) et en Amérique du Nord le renard véloce (Vulpes velox) et le renard nain, ou renard à grandes oreilles (Vulpes macrotis) .

Ce dernier vit dans le sud-ouest de l'Amérique du Nord, trop aride pour le renard roux .

Renard polaire l'isatis, renard arctique ou renard bleu , Vulpes lagopus , est un petit renard adapté aux grands froids : jusqu ' à 70 degrés en dessous de zéro.

li occupe une niche écologique identique à celle du renard roux et ne survit que là où les conditions sont trop dures pour ce dernier .

Présent en Europe jusqu'au retrait des glaciers, il s 'est replié aujourd'hui dans les toundras circumpolaires et les îles de l'Arctique.

On le trouve jusqu'au centre du Canada et dans les montagnes de Scandinavie.

Sa morphologie est l'inverse de celle du fennec : ses oreilles , son museau et ses pattes sont courts, ses yeux plus petits que ceux des autres renards .

Ses soles plantaires velues lui permettent de marcher sur la neige.

Sa fourrure d'hiver a le plus grand pouvoir isolant de tous les mammifères.

On la trouve sous deux formes : noire et brune en été, blanche et grise en hiver, ou gris bleu, gris noir en été, plus claire en hiver (renard« bleu »).

Long de 50 à 70 cm, plus une queue d 'environ 30 cm, il se nourrit de baies , de crottes de rennes, de cadavres, de poissons, et surtout de lemmings , campagnols et lièvres polaires.

Les populations de ces animaux fluctuent, et celles du renard font de même un an plus tard : en période d'abondance, il peut avoir deux portées annuelles.

Otocyon Ce renard à oreilles de chauve-souris (« Bat-eared fox » en anglais, otocyon megalotis ) vit dans le sud et l'est de l'Afrique .

li ressemble à un fennec un peu plus grand , plus élancé, avec un pelage un peu plus foncé : environ 60 cm de long, une queue de 25 cm, pour 30 à 40 cm au garrot.

li possède entre 46 et 50 dents , le plus souvent 48, dont huit molaires assez faibles .

Peu carnassier, il se nourrit surtout d'insectes : ceux-ci représentent plus de 50 % de son régime, contre moins de 10 % de lézards et de rongeurs .

li consomme aussi des charognes , des racines et des fruits.

Urocyon Ce genre comporte deux espèces.

Urocyon cinereoargentus (ce qui signifie cendre-argent) est le renard gris d'Amérique centrale , assez commun du sud­ est du Canada à la Colombie et au Venezuela.

Un peu plus petit que le renard roux, avec un poids moyen de quatre kilos, c'est un excellent grimpeur qui abrite parfois sa portée dans les arbres.

Le renard gris des îles, Urocyon littora/is , lui est étroitement apparenté.

On le trouve seulement dans six îles de Californie qu'il aurait colonisées il y a plus de 10 000 ans.

Atteint de nanisme insulaire, il ne pèse pas plus de 3 kilos , pour une quinzaine de centimètres au garrot.

li est considéré par l'Union Internationale de Conservation de la Nature comme en danger d'extinction .. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles