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Les chamois, bouquetins et mouflons

Publié le 24/12/2018

Extrait du document

LES ONGULÉS DE MONTAGNE

Particulièrement agiles, à l'image des chèvres et des moutons auxquels ils s'apparentent, les chamois, bouquetins et mouflons évoluent avec aisance dans le relief accidenté des montagnes. L'altitude constitue principalement un refuge pour ces ongulés. Ceux-ci sont notamment bien représentés dans les montagnes françaises.

LE CHAMOIS

Systématique et répartition

 

• Le chamois, dont le nom latin est Rupicapra rupicapra, est un mammifère artiodactyle de la famille des bovidés et de la sous-famille de rupicaprinés.

* La chèvre blanche des Rocheuses (Oreamnos americanus), le goral de l'Himalaya (Nemorhaedus goral), le serow asiatique (Capricornis sumatraensis), le thar (Hemitragus jemlahicus) appartiennent également

LE CHAMOIS, LONGTEMPS MÉCONNU

Du fait de son habitat en altitude, le chamois est pendant longtemps resté ignoré des hommes. Durant la préhistoire, il a été

 

très peu chassé car inaccessible. Ses représentations picturales sont rares, contrairement au bouquetin. Les choses ne changent guère jusqu'au Moyen Âge. À cette époque, l'expansion démographique humaine pousse les hommes vers les montagnes. Le comte de Foix (Pyrénées) Gaston Phœbus est l'un des premiers seigneurs à chasser le chamois et lui fera gagner ses lettres de noblesse cynégétique.

 

Ce n'est qu'au xviie siècle que les scientifiques commencent à s'intéresser à l'animal. Les premiers commentaires et illustrations sont marqués de nombreuses erreurs. Même un illustre savant comme Buffon propage de fausses idées : le bouquetin et le chamois ne formeraient qu'une seule et même espèce, dont le premier serait

 

le mâle et le second la femelle. Ce n'est qu'au xixe siècle qu'ils sont décrits comme deux espèces différentes par Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire.

Chamois

tmouflons

à cette petite sous-famille dont les caractéristiques générales sont intermédiaires entre celles des caprinés - les chèvres - et celles des antilopes. Les rupicaprinés ont la particularité d'avoir des glandes rétrocornales qui permettent à l'animal de marquer son territoire.

 

Le chamois serait originaire

 

de Grèce où il occupait des habitats sylvicoles et se serait adapté à l'habitat montagneux à la fin de la période glaciaire.

 

Il existe différentes variétés, ou sous-familles, de chamois : le chamois

 

des Alpes à la silhouette élancée ; le chamois des Pyrénées, appelé « isard », plus petit

et plus roux ; le chamois de la Chartreuse, plus grand et plus lourd, au pelage plus sombre ; le chamois des Abruzzes, caractérisé par deux bandes noires au niveau du cou ; et le chamois des Carpates, plus grand et pouvant peser jusqu'à 60 kg. • Le chamois est un des rares grands mammifères dont la répartition soit principalement européenne. On le trouve dans le nord de l'Espagne, en France, dans toute la chaîne des Alpes, les Abruzzes, les Balkans, les Carpates et le Taurus. Il a été introduit avec succès en Nouvelle-Zélande et en Amérique du Sud. En France, le chamois est présent dans les Alpes et les Pyrénées, mais également dans le Cantal et les Vosges, où il a été réintroduit.

Les dimensions

 

Longueur : 120 à 130 cm du nez

 

à la queue (la femelle est plus petite que le mâle).

 

Hauteur du garrot : 70 à 85 cm

 

Poids : 40 à 50 kg pour le mâle,

 

30 à 40 kg pour la femelle.

 

Espérance de vie : 15 à 25 ans.

La description

• La tête du chamois est assez fine, de couleur daire, barrée de chaque côté par une large raie noire.

La coloration du pelage varie au cours des saisons. En hiver, il est plus sombre et comporte

 

des longs poils noirs disposés le long du dos. En été, le poil est plus court, habituellement de couleur beige.

 

Les cornes, qui peuvent mesurer jusqu'à 25 cm, sont noires, effilées,

« Elles croissent d'une dizaine de centimètres chaque année, après la période hivernale.

Les cornes du mâle possèdent des nodosités tandis que celles de la femelle n'en possèdent pas.

Ces dernières sont fines et striées.

Dans les deux cas, les cornes présentent des anneaux de croissance qui permettent de déterminer l'âge de l'animal.

• Le bouquetin est un bovin montagnard.

Il vit sur les t1/pt1ges et les zones esct1rpées, notamment dans les éboulis, entre 1 000 et 3 000 rn d'altitude, soit jusqu'à la limite des neiges éternelles.

• Ces quartiers varient selon la saison : en automne et en hiver, on le trouve sur les versants exposés au soleil ; au printemps, il redescend vers les vallées où l'herbe apparaît précocement ; en été, il fréquente plutôt les zones rocheuses.

LE MODE DE VIE • Le bouquetin est un animal paisible qui vit en hardes hiérarchisées avec un mâle dominant.

La composition de ces groupes varie au fil des saisons.

En été, les mâles adultes sont plutôt solitaires pendant que les femelles et leurs jeunes forment des groupes familiaux.

• C'est un animal diurne, mais surtout actif au lever et au couché du soleil.

Comme le chamois, il se repose en milieu de journée.

LE BOUQUETIN DE NUBIE • Le bouquetin de Nubie se rencontre en Égypte, au Soudan, en Éthiopie et au Proche­ Orient -n otamment en Palestine.

• Sa hauteur moyenne au garrot est de 0,80 rn pour un poids de 85 kg.

Sa robe est fauve brun moyen avec un poil demi-long très régulier sur le corps.

• Il a failli disparaître de certaines régions, mais aujourd'hui, grâce à la régulation de la chasse, les populations augmentent de nouveau.

Elles sont toutefois en compétition avec les dromadaires et les moutons pour la nourriture herbacée, rare en ces régions arides.

• Les jeunes sont parfois victimes de l'aigle royal et du renard.

• Le bouquetin est un animal peu farouche, sûr de son aptitude à échapper à un éventuel ennemi grâce à ses déplacements agiles et rapides.

Il se laisse donc assez facilement approcher par l'homme : encore faut-il savoir le repérer et aller jusqu'à lui.

L'ALIMENTATION • Le bouquetin est un ruminant et sa nourriture est constituée de divers végétaux comprenant de nombreuses graminées et légumineuses.

En hiver, il se contente de lichens, de petites branches et d'aiguilles de résineux.

Au printemps, il préfère les jeunes pousses et fait parfois des incursions dans les champs cultivés de luzerne.

·En une journée, un mâle adulte peut consommer près de 20 kg de végétaux.

LA REPRODUCTION • Les bouquetins atteignent leur maturité sexuelle à 2 ans.

La période de rut se déroule pendant l'hiver, du mois de décembre jusqu'à la mi-janvier.

• Durant cette période, les mâles s'affrontent en de violents combtlts, cornes contre cornes, pour affirmer leur suprématie et conquérir les femelles.

Il arrive qu'une femelle s'accouple plusieurs fois durant la période du rut et avec des mâles différents.

La gestation dure environ 5 mois.

• Quelques jours avant terme, l'étagne s'éloigne du troupeau pour gagner un secteur isolé et escarpé .

Elle mettra bas un petit, exceptionnellement deux.

les jeunes sont sevrés à l'âge de 3 semaines.

• Chez les bouquetins, il existe un système naturel de régulation des naissances.

Lorsque la population devient trop nombreuse par rapport aux ressources disponibles dans le milieu, chaque femelle ne met bas que tous les deux ans.

Au contraire, si les conditions de vie sont favorables et la troupe peu nombreuse, le rythme est de un petit par an.

SYSTÉMATIQUE ET RÉPARTITION • Les mouflons sont apparentés aux moutons.

Ils appartiennent au groupe des artiodactyles, à la famille des bovidés et à la sous-famille des ovins.

• On compte 5 espèces de mouflons dans le monde Ces mouflons présentent de grandes différences de corpulence, d'un facteur 2 pour la taille, d'un facteur 5 pour le poids.

• De fait, le mouton domestique descendrait d'un ancêtre mouflon, mais certains mouflons descendraient à leur tour de moutons redevenus sauvages.

Le mouflon de Corse et de Sardaigne, ou mouflon méditerranéen, par exemple, descendrait de mouflons du Proche-Orient, domestiqués il y a 6 000 ou 7 000 ans, puis redevenus sauvages.

• Les mouflons du continent américain auraient pour origine des animaux de Russie et d'Alaska, arrivés en Amérique du Nord il y a un demi-million d'années en passant par le détroit de Béring.

Les populations auraient ensuite été séparées lors d'une période glaciaire pour donner naissance, au nord, au mouflon de Dall et.

au sud, au mouflon d'Amérique.

Ces deux espèces ont ensuite modifié leur aire de répartition.

• En Afrique du nord, on trouve également le mouflon à manchettes, ou arui (Ammotra gus /evia), mais cette espèce n'est pas un véritable mouflon puisque, apparentée aux chèvres, elle appartient à la sous-famille des caprinés.

LES DIMENSIONS • Longueur : 110 à 140 cm de long, 110 à 130 cm pour la femelle.

• Hauteur du garrot : 60 à 75 cm pour la femelle, 70 à 80 cm pour le mâle.

• Poids : 40 à 60 kg.

• Espérance de vie : 10 à 15 ans.

• Le mouflon est caractérisé par ses cornes recourbées, impressionnantes, qui peuvent dépasser 85 cm de long pour 6 kg chez le mâle.

Quand les femelles portent des cornes, ces dernières sont fines, peu recourbées et mesurent moins de 15 cm de long.

Les cornes apparaissent dès 3 à 4 mois ; elles s'enroulent en grandissant.

• Le pelage présente de légères différences entre mâles et femelles.

En hiver, le mâle adulte porte une « selle » de poils blancs sur le dos et un «jabot» foncé sur le poitrail.

La couleur générale du pelage est brun­ roux plus ou moins clair, qui fonce en hiver.

Le pelage des femelles est généralement de couleur plus claire et ne présente ni selle, ni jabot.

L'HABITAT • l:habitat diffère selon les régions fréquentées par le mouflon.

En Corse, il affectionne les prairies et les landes, mais ne fréquente guère les zones forestières.

On le trouve en zone peu humide à une altitude moyenne dans des reliefs modérés.

D'autres espèces s'accommodent très bien, au contraire d'un massif forestier ou de clairières.

• Les zones montagneuses inaccessibles ne constituent pas l'habitat naturel du mouflon, mais plutôt un habitat refuge qu'il fréquente pour se protéger des persécutions humaines.

LE MODE DE VIE • Les habitudes du mouflon changent selon les saisons.

En été, il fréquente les zones ombragées situées en altitude.

En automne, il redescend pour consommer des fruits.

En hiver, il fuit la neige et se réfugie sur les escarpements rocheux et les crêtes déneigées ou redescend se réfugier dans les vallées.

Il remonte en altitude au printemps lorsque la végétation repousse.

• Le mouflon est un animal sociable q ui vit en grou pes de taille et de composition variables.

Sa grégarité est plus marquée en hiver, saison où les groupes sont mixtes.

Au printemps, les hardes composées de femelles et leurs jeunes se séparent des mâles.

• le mouflon est surtout actif en France, mais est réglementée par un plan annuel qui limite le nombre d'individus à abattre.

L'ALIMENTATION • Le mouflon a une alimentation assez diverse qui varie selon son habitat.

Celle-ci repose sur des graminées et autres plantes, notamment la bruyère et le genêt.

Au printemps, il consomme également des feuilles, des bourgeons et de jeunes pousses d'arbres.

En été, il ne dédaigne pas les fruits (baies, glands, faines et même châtaignes).

Pendant l'automne, il se nourrit aussi de champignons et en hiver de mousses, de lichens, d'écorces et de petites branches d'arbre.

Il délaisse les aiguilles de conifères.

• Le mouflon recherche activement le sel et boit très peu.

• Il consomme en moyenne 3 à 8 kg de végétaux par jour.

lA REPRODUCTION • La période de reproduction se déroule pendant la mauvaise saison, de la mi-octobre jusqu'au mois de décembre.

Les mâles, polygames, s'affrontent régulièrement pour la conquête des femelles.

• La gestation dure 5 mois et demi.

Les femelles mettent bas un petit, plus rarement deux, de la fin avril au début du mois de mai, dans un endroit retiré.

Les jeunes sont allaités pendant 2 à 3 mois et restent dans la harde de femelles jusqu'à leur maturité sexuelle.

LES MOUFLONS AMÉRICAINS • Les espèces américaines, repésentées par diverses sous-espèces (mouflon de Dall, mouflon de Dall à pelage noir, mouflon de Fannin, mouflon des Rocheuses, mouflon du Canada ...

), présentent des gabarits plus importants que celles des mouflons d'Europe.

le mouflon �u C11t111d11, par exemple, présente un corps massif et musculeux.

Son poids peut dépasser 150 kg.

Les cornes du mouflon des Rocheuses atteignent couramment 125 cm de long et pèsent jusqu'à 13 kg.

• Les combats entre mâles pour la position dominan te sont spectaculaires .

Après s'être éloignés de plus d'une dizaine de mètres, les protagonistes se ruent l'un sur l'autre, tête baissée.

Le choc, corne contre corne est violent, et produit un son pouvant être entendu à plus d'un kilomètre de distance.

Ces affrontements sont généralement sans gravité car la couche osseuse du sommet du crâne, très épaisse, protège efficacement le cerveau.

Seules les cornes sont parfois un peu abîmées.

• Les mouflons américains ont de nombreux prédateurs potentiels : le loup, le coyote, l'ours, le lynx du Canada ou lynx roux, l'aigle.

Toutefois, seuls les nouveau-nés et les individus malades sont des proies accessibles.

Le mouflon adulte est un animal rapide et agile pouvant aisément échapper à ses prédateurs.. »

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