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Les ibis

Publié le 10/01/2015

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L'IBIS : UN OISEAU PRESENT DANS LE MONDE ENTIER L'ibis appartient comme les spatules à la famille des Threskiornithidés. Il s'agit d'un échassier vivant et nichant en vastes colonies. Très répandu en Égypte dans l'Antiquité et au moment des grandes inondations du Nil, l'ibis sacré ou ibis blanc s'est replié sur l'Éthiopie, l'Ouganda, le Soudan et leNigeria. Le plus représenté dans le monde entier reste l'ibis falcinelle, ou ibis noir. Une espèce proche, l'ibis à tète noire, vit en Inde, au Pakistan, en Birmanie et en Thaïlande. L'ibis des Moluques se rencontre en Nouvelle Guinée, en Tasmanie et en Australie. L'ibis chauve, autrefois présent en Europe, vit au Maroc et en Turquie. On connaît enfin un ibis caronculé en Éthiopie, un ibis géant dans le nord de l'Inde, un ibis japonais, un ibis blanc et un ibis rouge en Amérique centrale et en Amérique du Sud. La plupart de ces espèces, souvent chassées massivement pour leurs plumes et devenues fort rares, font de nos jours l'objet de mesures de protection. L'ibis, dont Savigny et Geoffroy Saint-Hilaire re-cueillirent plusieurs spéci-mens momifiés, fit l'objet d'une querelle entre natu-ralistes. Y en avait-il une ou deux espèces ? L'es¬pèce vivant en Égypte était-elle celle que véné¬raient les anciens Égyp¬tiens ? Savigny consacre un article important à l'ibis dans son mémoire « Le système des oiseaux d'Égypte ».

« prenne , il est assez rare que dans les ibis embaumés l'on trouve de ces plumes qui soient très remarquables par leur longueur et leur finesse (celles qui enflent le croupion en cachant presque la queue) ; ce qui témoigne peut-être qu'elles ne parviennent plus à cet état dans une extrême vieillesse.

» Savigny éradique des idées fausses quant aux mœurs de l'oiseau .

Le culte rendu par les Égyptiens aux ibis s'appuyait alors sur la croyance que ces derniers les débarrassaient du fléau des serpents ailés qui venaient des marais d'Arabie ou des déserts de Libye.

Or l'étude de leurs organes lui prouve qu 'ils ne pouvaient in­ gérer de telles proies.

Il note enfin soigneusement les diffé­ rentes appellations de l'espè­ ce : en Égypte le nom de l'ibis blanc est menge/ , aboumen ­ gel , ce qui signifie« père de la faucille » et traduit la cour­ bure de son bec; en Éthiopie, on l 'a ppelle abouhannès, qui veut dire «père-Jean» parce qu'il arrive dans ces contrées aux environs de la fête de la Saint-Jean.

Cette étude des noms l'amène à confirmer que l'ibis noir était déjà reconnu dans l'Égypte ancienne : « Pour preuve son nom l'ibis noir n'a pas perdu son ancien nom égyptien celui de /eheras ou ieheras , qu'Aristote nous a conservé, et qui se trouve pour ainsi dire sans altération dans le nom arabe el-hareiz que cet oiseau reçoit à Men- zaleh, à Damiette, à Rosette et dans tout le Delta, des Égyptiens de nos jours ».

Entièremen t ou en partie noir C omment différencier l'ibis noir de l'ibis blanc, oiseau sacré comme le faucon et le phénix, et associé au die u Thot ? L'ibis appelé « le grand caqueteur », est l'anima l qui traduit la création par la pa­ role.

Il part icipe à la pesée, sur la balance d'Osiris, du corps du défunt lors du jugement dernier.

Son bec est égale ­ ment considéré comme l'ins­ trument des scribes.

Toutefois, dès !'Antiquité, Savigny souli­ gne que les deux i bis faisaient l'objet d'un culte : « Qu'on se souvienne maintenant que les anciens Egyptiens honoraient. »

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