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Les invertébrés (Faune et Flore)

Publié le 22/02/2012

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En termes d'espèces et d'individus, les invertébrés - tous les animaux dépourvus de colonne vertébrale - sont les êtres vivants les plus nombreux sur la Terre. Avec environ 1,6 million d'espèces répertoriées, ils représentent près de 90% de l'ensemble des espèces animales recensées, mais on les connaît encore très mal. La protection de tous les invertébrés du globe est bien sûr une tâche colossale, pratiquement impossible, et de nombreuses espèces risquent de s'éteindre et de disparaître avant même d'avoir été identifiées et étudiées. Le plus souvent, le déclin des invertébrés est essentiellement dû à la modification, voire à la disparition, de leur habitat, notamment lorsque la superficie des landes et des prairies s'amenuise, comme c'est le cas dans de nombreux pays d'Europe, d'Amérique et d'Asie. La protection d'habitats naturels, tels que les récifs coralliens, ou semi-naturels, tels que les forêts, est donc essentielle, car elle permet de protéger des communautés entières d'invertébrés. Toutefois, le principal problème vient de la multiplicité des espèces et des individus. Si l'on ne connaît pas le nombre précis des invertébrés du globe, on sait qu'ils sont probablement mille fois plus nombreux que les vertébrés. Bien qu'aucun d'entre eux n'ait l'attrait et la taille de ces derniers - comme les éléphants ou les baleines -, ils n'en méritent pas moins qu'on les considère avec la plus grande attention. En effet, on trouve parmi les invertébrés davantage d'animaux menacés de disparition que parmi les vertébrés.Mais le grand public est souvent mal informé de leur existence, de leur nature et du fait qu'ils constituent un groupe d'animaux nombreux et très répandus tant sur la terre ferme que dans les mers et les cours d'eau. En Europe, on estime que le nombre des espèces d'invertébrés tourne autour de 100000, dont la majorité sont des insectes.Toutefois, les espèces marines (comme les protozoaires et les rotifères, par exemple) ou d'eau douce sont également particulièrement nombreuses.

« Les bryozoaires, dont 4000 espèces sont connues, constituent un autre groupe animal qui doit être mieux exploré avant qu'il soitpossible de prendre des mesures pour les conserver.

Il s'agit d'animaux essentiellement présents dans les mers peuprofondes.Jusqu'à présent, seule la Nouvelle-Zélande a tenté de les protéger. La protection La liste rouge publiée par l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) répertorie les espèces menacées et lesclasse dans trois catégories en fonction du déclin de leur population : "rares", "vulnérables" ou "menacées".

Dans son édition de1996, l'Union internationale a inscrit 1881 espèces d'invertébrés qui exigeaient d'être protégées en raison de la forte diminutionde leurs populations. L'inscription sur la liste de l'UICN permet aux spécialistes de sauvegarder les invertébrés sur tout site en développement, actionparfois soutenue par la législation, notamment lorsque ces espèces font également l'objet de mesures de protection dans d'autrespays.

Certains groupes d'invertébrés comme les vers de terre (classe des Annélides) - qui présentent souvent peu d'attrait pourles profanes - comprennent des espèces inscrites sur la liste rouge.

Aux États-Unis, en Australie et en Afrique du Sud, il existe140 espèces connues de vers de terre qui appartiennent à l'une des trois catégories de vulnérables citées ci-dessus. En Europe, la seule annélide (vers dont le corps est formé d'une suite de segments internes et externes) protégée par l'inscriptionsur la liste de l'UICN est la sangsue médicinale ( Hirudo medicinalis ), une espèce de plus en plus rare. Le moyen le plus efficace pour sauvegarder les invertébrés consiste à conserver des habitats et des écosystèmes entiers plutôtque de se lancer dans la tâche plus laborieuse et plus coûteuse qui consisterait à mettre en oeuvre des mesures de protection àl'endroit des espèces individuelles.

De cette manière, on maintient également la diversité biologique du groupe.

Cependant, lesinitiatives mondiales pour préserver la biodiversité, comme celle qui a été signée au Brésil en 1992, n'ont pas encore été mises enapplication. Les mollusques terrestres Ces invertébrés possèdent un corps mou, non segmenté, souvent couvert d'une coquille.

Il existe 24000 espèces répertoriées demollusques terrestres (classe des Gastéropodes), comme les escargots et les limaces, qui ont souffert de la destruction quasimentinéluctable de leur habitat. De nombreux mollusques vivent exclusivement dans certaines îles : on dit alors qu'ils sont endémiques, c'est-à-dire confinés dansune aire particulière.

Ils se trouvent donc encore plus menacés par l'aménagement du territoire et le développement del'agriculture.

Cette endémicité est généralement due à l'isolement et à l'absence de prédateurs.Dans certaines îles commeMadagascar, 95% des 377 espèces connues de mollusques terrestres sont endémiques.

Les forêts humides de Nouvelle-Zélandeoffrent des exemples étonnants de concentration de certaines espèces différentes de mollusques : plus de 40 sur quelquescentimètres carrés.

Dans le Pacifique, les îles Hawaii abritent également une gamme exceptionnelle d'invertébrés.

Mais, dans ceszones ainsi que dans toutes celles qui présentent une végétation tropicale ou subtropicale, la disparition de la forêt humideconstitue une lourde menace pour la survie de nombreux invertébrés. La mise en place de réserves naturelles et le développement des parcs nationaux ou régionaux permettent, dans une certainelimite, de conserver la biodiversité des invertébrés qui peuplent de nombreuses régions du globe. Parmi les mollusques terrestres qui ont fait l'objet de mesures de protection, on peut citer les escargots arboricoles vivipares desîles de la Société des genres Partula et Samoana .

Ils vivaient jadis sur l'île de Moorea, en Polynésie française, dans le Pacifique.

Les élevages de ces animaux en captivité au zoo de Londres ont permis d'augmenter leur nombre et, selon plusieursprojets, on envisage de les réintroduire dans leur milieu naturel. Aux États-Unis et dans certains pays d'Europe, les mollusques sont inscrits sur la liste des espèces protégées.

L'Observatoireeuropéen des invertébrés a commencé à établir la carte de la répartition des mollusques (ainsi que d'autres groupes d'invertébrés)dans 25 pays de manière à être en mesure de répertorier les espèces menacées pour mieux les sauvegarder. L'Allemagne a inscrit de nombreux mollusques sur sa liste rouge, tandis qu'en France la législation réglemente le ramassage desescargots de Bourgogne ( Helix pomatia ) sans toutefois protéger leur habitat.

Cette espèce d'escargot aurait été introduite par les Romains dans l'ouest de l'Europe.

Bien que, dans certaines régions, les escargots de Bourgogne soient très nombreux,l'espèce est inscrite comme "rare" sur la liste rouge.. »

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