LES LEZARDS
Publié le 17/01/2019
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PETITS ET GRANDS LEZARDS
Les lézards, ou sauriens, appartiennent à la classe des reptiles qui sont caractérisés par leur peau sèche, sans glandes et recouverte d'écailles souvent doublées d'os. Issus du Trias (- 250 à - 200 millions d'années), ils rassemblent aujourd'hui environ 3000 espèces, ce qui représente la moitié des reptiles actuels. Ils possèdent généralement 4 membres bien développés aux doigts munis de griffes. Chez certaines familles de sauriens, les membres peuvent être réduits (scincidés), voire absents (anguidés). Ils vivent dans les régions chaudes tropicales et subtropicales du monde entier. Quelques espèces fréquentent les régions tempérées. Certaines familles comme les anguidés ou les gekkonidés sont cosmopolites; d'autres encore ne se limitent qu'à un seul continent (les hélodermes, lézards venimeux, sur le continent américain). Les lézards sont répartis en une vingtaine de familles. Certaines ont des caractères communs comme le mode de déplacement, l’anatomie de la langue. D'après le scientifique Bellairs, on distingue 5 super-familles : les gekkotiens, les iguaniens, les scincomorphiens, les diploglossiens et les amphisbéniens. Ces derniers, mi-lézards mi-serpents, sont si différents des lézards qu'on leur donne souvent le rang de sous-ordre.
CARACTÉRISTIQUES
Modes de vie
Terrestres, les reptiles sont les premiers vertébrés véritablement affranchis du milieu aquatique.
Les lézards occupent toutes sortes de milieux (rochers, herbes,terre, arbres...) mais peu fréquentent le milieu marin.
((iguane des
Classification des lézards
Ordre Sous-ordre Super-familles Exemples
squamates sauriens (lézards) iguaniens iguanes, caméléons
gekkotiens geckos
scincomorphiens scinques, tégus
diploglossiens orvets, varans
Galapagos (Amblyrhynchus cristatus) broute les algues du littoral. Hormis les geckos, nocturnes pour la plupart les sauriens sont en général diurnes.
Le régime alimentaire des lézards est très variable. Leurs capacités sensorielles développées (en particulier l'audition et l'olfaction) sont mises à profit dans la recherche de nourriture.
Les mâles sont en général de couleur plus vive que les femelles. On distingue aussi les mâles des femelles par la forme de la tête (plus trapue chez le mâle) et par la présence de pores sur la face interne des cuisses.
Contrairement aux amphibiens, le développement complet de l'embryon s'effectue dans un œuf rempli de réserves. Celui-ci, peu sensible à la sécheresse grâce à une poche remplie d'eau (l'amnios), protège l'embryon. Les œufs à coquille peuvent être pondus à terre (oviparité), ou incubés dans le corps de la femelle jusqu'au terme du développement de l'embryon (ovoviviparité). Il existe des espèces (seps, famille des scincidés) chez lesquelles une véritable relation de nutrition s'établit entre la mère et l'embryon : on parle de viviparité. Au lieu de se nourrir des réserves de
l'œuf comme chez les ovipares ou ovovivipares, l'embryon est directe-
ment nourri par l'organisme maternel dans lequel il se développe. Dans tous les cas, les petits sont autonomes et ressem
blent aux adultes dès leur naissance.
Il suffit d'exciter sa colère pour lui voir prendre ces dernières nuances; de le mettre dans un endroit froid et obscur pour le voir blanchir. Toutes les variations sont possibles dans les teintes et les dessins de la peau. C'est ce qu'on appelle l'homochromie variable. Sa couleur dépend de plusieurs facteurs : la lumière, la température et le stimulus émotif. Un caméléon a des ennemis naturels, par exemple, les serpents. En cas de danger, l'animal mobilise certaines cellules spécialisées de sa peau : les chromophores. La rétraction ou l'épanouissement de ces cellules, par contraction ou relâchement des muscles périphériques, déterminent des changements de couleur. Les chromatophores, en effet, se présentent sous forme de cellules élastiques contenant des pigments ; si ces pigments sont concentrés au centre du chromatophore (en contraction), ils forment une minuscule boulette presque invisible : l'animal est de teinte claire. Si au contraire ces mêmes pigments s'étalent sur toute la surface des cellules (chromatophore en expansion), ils forment une plaque mince parfaitement visible, et à ce moment l'animal prend une couleur sombre.
La majorité des animaux passés maîtres en matière de camouflage ont un aspect figé qui les fait disparaître dans leur propre environnement (mimétisme} Changeons-les de
décor, ils deviennent alors
parfaitement visibles. Comment ont-ils disparu aux yeux de leurs prédateurs ? Simplement en adoptant en une fraction de seconde la couleur de leur
environnement.
Tout comme la crevette, la pieuvre ou la rainette verte, certains lézards possèdent cette particularité. Le cas le plus connu est celui du caméléon, mais d'autres espèces de sauriens, comme certains geckos, savent aussi se fondre dans le paysage.
Par exemple, le caméléon change à volonté de couleur, soit sur toute l'étendue de son corps, soit sur quelques parties seulement.
Il est tantôt presque blanc, tantôt jaunâtre ou verdâtre, tantôt rouge, rouge foncé, violet et presque noir.
«
Leurs pattes forment une pince car leurs doigts sont regroupés dans deux enveloppes: l'une contenant 3 doigts, l'autre 2.
Animal arboricole , il se déplace dans les arbres en s'accrochant aux branches
avec ses pattes en forme de pince et Stl queue préhensile .
Célèbres pour leur capacité à changer de couleur (homochromie variable) en cas de danger, certaines espèces peuvent être aussi très agressives.
Les caméléons sont essentiellement répandus à Madagascar et en Afrique.
Le caméléo n comm un Il est le seul caméléon (Chamae/eo chamae/eo) à habiter le continent européen.
Il fréquente les biotopes secs du sud de l'Espagne, du Portugal , de la Crête, de l'Afrique du Nord et une partie du Proche-Orient.
Ce caméléon commun est strictement protégé.
LEZARDS VERTS, TEGUS, SCINQUES ...
On distingue 5 familles de scincomorphiens: les cordylidés , les dibamidés , les scincidés, les lacertidés , les téiidés et les xantusidés.
LES C O RD YLIDtS Cette famille de lézards est divisée en deux sous-familles : les cordylinés et les gerrhosaurinés, ces derniers étant souvent fouisseurs.
Les espèces du genre Chamaesaurus, appartenant aux cordylinés, ont l'aspect d'un orvet: leurs membres sont dégénérés mais elles ne sont pas fouisseuses pour autant.
D'autres genres sont placés dans cette famille, comme P/atysaurus ou Tetradacty/us .
Les cordylidés, dont le corps est recouvert d'une armure d'écailles dures et épineuses, sont pour cette raison parfois appelés ou «lézards cuirassés )).
Ils sont vivipares.
Le zonure (Cordylus cataphradus)
Il est souvent cité à cause de sa taille exceptionnelle au sein de la famille.
Mesurant environ 40 cm de long, il vit en Afrique du Sud, dans les zones arides à végétation clairsemée.
Élancé et agile, ses pattes ont 5 doigts garnis de fortes griffes.
Sa tête est aplatie et ornée de plaques rugueuses terminées par de grosses épines pointées vers l'arrière .
Son corps est recouvert de larges écailles épineuses, et sa queue est revêtue de plaques carénées épineuses qui lui donnent un aspect zoné, d'où son nom .
Il est brun ou jaunâtre nuancé de jaune paille ou de brun.
Il s'expose au soleil ,
le museau relevé.
Il se nourrit d'autres sauriens , de petits mammifères, d'amphibiens et surtout d'insectes.
LEs DIBAMI D tS Il n'existe que deux genres de dibamidés: Anelytropsis et Dibamus.
Ils sont caractérisés par leur mode de vie fouisseur.
Leur corps est vermiforme , leurs membres antérieurs totalement régressés et les membres postérieurs réduits à l'état de vestiges .
Les yeux de ces lézards sont cachés sous leur peau.
On les rencontre en Nouvelle-Guinée et aux Philippines.
LES SCINQUES La famille des scincidés ou scinques regroupe des sauriens au corps allongé et aux pattes souvent atrophiées.
Certains genres sont fouisseurs.
Tous les scincidés sont diurnes et généralement terrestres e~ de nombreuses formes sont vivipares.
Plus de 800 espèces cosmopolites cette famille.
En Australie,
on trouve le lézard à langue ble u e (Tiliqua) dont la langue est bleue et les écailles sont lisses.
Le scinque géant des îles Salomon (Corucia zebrata), avec ses 65 cm de long, est le plus grand de la famille.
En France, on rencontre principalement les genres Ablepharus , Chalcides (les seps), Mabuya.
Le pois s o n de sable Très répandu en Afrique du Nord, ce scinque (Scincus scincus) vit dans le sable .
Son corps est lisse et il se déplace par ondulation.
Les jeunes sont de couleur unie alors que les adultes sont rayés.
Comme beaucoup de sauriens vivants dans les milieux désertiques, ce scinque doit lutter contre la déshydratation.
En effet, les reptiles ne régulent pas leur température interne (ils sont p61kilothermes), ils doivent donc trouver certaines astuces pour maintenir une température corporelle viable .
De nombreuses adaptations morphologiques, physiologiques ou comportementales permettent aux espèces vivant dans le désert de supporter la chaleu r.
Par exemple , en creusant des terriers ou bien en circulant avec habileté dans le sable, ce scinque au mode de vie fouisseur se protège de la chaleur.
LES LACERTI D tS Les représentants de cette famille sont des lézards typiques ou.
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