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Les lièvres (Faune et Flore)

Publié le 22/02/2012

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Les vingt et une espèces de lièvres qui peuplent le monde aujourd'hui occupent des biotopes très différents, des toundras du cercle arctique aux déserts arides en passant par les prairies herbeuses, les landes et les bocages. On connaît des fossiles d'ancêtres des lièvres actuels datant de plus de 50 millions d'années. Les premières classifications opérées par les scientifiques ont placé ces animaux parmi les rongeurs, à cause de leurs incisives coupantes et de leur régime alimentaire herbivore. Au début du XX e siècle, on leur a toutefois attribué un ordre à part, celui des Lagomorphes , qui comprend également les lapins et les pikas. On trouve dans ce groupe les vrais lièvres, dont les différentes espèces américaines. On a parfois, bien à tort, nommé "lièvres" des animaux tels que le lapin d'Assam ( Caprolagus hispidus ), le lapin des Bochiman ( Bunolagus monticularis ) ou encore le lapin de Sumatra ( Nesolagus netscherii ), qui n'ont en fait rien à voir avec les lièvres du genre Lepus.

« Les lièvres sont herbivores et possèdent un système digestif qui a évolué pour absorber de grandes quantités de végétaux.

Ilsrejettent deux sortes de fèces : certaines, molles et humides, qu'ils ingèrent afin de bénéficier des apports de la cellulose,décomposée par des bactéries contenues dans le caecum ; les autres, dures, sèches et très fibreuses, qui sont les véritablesdéchets de la digestion. L'élément essentiel de la nourriture des lièvres est l'herbe sous toutes ses formes, mais ils consomment en fait une grande variétéde végétaux, selon ce qui est disponible dans leur territoire aux différentes saisons.

Bourgeons, brindilles, écorces, graines etbaies, végétaux séchés, cactus ou encore pommes peuvent améliorer leurs repas lorsque l'herbe se fait rare. Un net penchant pour les cultures et les plantations forestières les fait assimiler aux animaux nuisibles dans certaines régions.

Lelièvre de Californie et le lièvre d'Amérique, en particulier, commettent beaucoup de dégâts.

Quelques espèces ont été observéesen train de tuer et de manger des campagnols, et le lièvre arctique est réputé pour apprécier la viande, à tel point qu'il peut pillerdes pièges tendus pour des renards. La reproduction Les lièvres ne sont pas aussi prolifiques que leurs cousins les lapins, mais ils ont quand même un taux de reproduction assez élevé.Quelques espèces sont capables de se reproduire toute l'année ; les autres le font à une saison plus marquée.

Certaines femelles(hases) peuvent avoir trois ou quatre portées par an, comprenant chacune de un à six jeunes. Les comportements de "boxeur" parfois observés chez les mâles - on les voit alors, en appui sur leurs pattes postérieures, sedonner des coups de leurs pattes antérieures - sont en fait des parades nuptiales.

Les mâles se battent pour conquérir lesfemelles.

Ces scènes peuvent se dérouler au printemps, mais l'accouplement a certainement lieu tout aussi bien à d'autrespériodes de l'année. Les jeunes lièvres, ou levrauts, naissent à un stade de développement beaucoup plus avancé que celui des jeunes lapereaux, sansdoute parce que les femelles mettent bas à l'air libre et non à l'abri d'un terrier.

Ils sont couverts de fourrure dès la naissance, etleurs yeux sont ouverts.

En quelques heures, ils sont capables de se déplacer et de se débrouiller par eux-mêmes pour une largepart. Lorsque les jeunes ont environ 3 jours, la femelle les dépose d'ordinaire dans des gîtes séparés et les laisse entièrement seulstoute la journée.

Au crépuscule, ils se rassemblent et la mère s'occupe d'eux à nouveau. Les jeunes lièvres se développent rapidement, mais n'atteignent leur maturité sexuelle que vers l'âge de 1 an.

Ils sont en celadifférents des lapins, qui peuvent se reproduire bien avant la fin de leur première année de naissance. Quoique les différentes espèces de lièvre aient été chassées ou piégées par l'homme pour leur chair, la fourrure aussi a étéutilisée, mais elle n'a jamais eu une grande valeur commerciale.

De même, ce type de chasse n'a jamais menacé aucune espèce.Certaines populations sont toutefois en déclin, mais pour d'autres causes. Une agriculture néfaste L'évolution de l'agriculture moderne est certainement responsable de la raréfaction du lièvre d'Europe en France et en Grande-Bretagne : les machines agricoles tuent de nombreux levrauts, les engrais et les pesticides répandus dans les champs causent desravages aussi bien parmi les jeunes que parmi les adultes.

Enfin, on peut dire que les modifications du paysage, en particulier à lasuite des remembrements, ont été néfastes au lièvre d'Europe : elles l'ont privé d'endroits pour se reposer et nicher.

Aux États-Unis, le lièvre du Mexique et le lièvre arctique sont en voie de disparition à cause de l'altération de leurs biotopes.

Certainesespèces orientales sont devenues très rares ; le lièvre du Sinkiang ( Lepus yarkandensis ) et le lièvre de Chine ( Lepus sinensis ) sont considérés comme en voie d'extinction au Viêt Nam.. »

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