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Les prédateurs

Publié le 09/01/2019

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DE REDOUTABLES CARNIVORES

 

Les prédateurs sont des animaux carnivores qui chassent d'autres animaux pour se nourrir. Ils utilisent pour la circonstance une panoplie d'armes naturelles (dents, griffes, bec, muscles puissants, etc.), ainsi que des méthodes de chasse variables selon le milieu, la saison, le type de proie, l'organisation sociale, etc. Ils jouent un rôle essentiel dans la chaîne alimentaire en régulant les populations sauvages, en éliminant les individus malades ou fragiles. Bon nombre des grands prédateurs que nous présentons ici, connus aussi sous le nom de «superprédateurs», ne connaissent qu'un seul ennemi : l'homme.

Le loue (Cahis lupus)

 

RtPARTmoN : Alaska, Canada, Sibérie, PLUSIEURS POPULATIONS DEPUIS LA FRANCE jusqu'en Chine

 

Poids et taille : jusqu'A 50 kg et 2 m (queue comprise)

 

Très sociaux, les loups chassent en meute. Les plus importantes, en Alaska, comptent près d'une quarantaine d'individus. Les loups, qui se déplacent en file indienne, sont extrêmement endurants. Parcourir 50 km par nuit, au petit trot, en quête d'une proie n'est pas pour les décourager. Les gibiers les plus rapides (écureuil, lapin, castor) sont pris en embuscade ; les grosses proies - cerfs, élans, caribous - sont longuement pourchassées. Par leur ténacité, leur intelligence et leur nombre, ils parviennent à isoler les animaux les plus fragiles, qu'ils cherchent à impressionner pour les saisir de peur. Certains s'attaquent au flanc, à la gorge ou aux pattes, tandis que d'autres mordent le mufle. Comme les autres grands prédateurs, les loups connaissent plus souvent l'échec que le succès : selon une étude, il leur faut traquer 12 élans avant d'en tuer un.

 

En France, le retour du loup a été confirmé dans le parc national du Mercantour à la fin de l'année 1992. L'origine de cette réintroduction (loups en déplacement venus d'Italie ou acte délibéré par l'homme) suscite encore d'intenses débats.

Le varan de Komodo (VARANUS KOMODOINSIS)

 

Répartition : sud de l'Indonésie Poids et taille : jusqu'à 160 kg ET 3 M

 

Le varan de Komodo, le plus gros des lézards, est si impressionnant qu'il a été surnommé «dragon» de Komodo. Rapide sur de courtes distances (20 km/h), il préfère la chasse à l’affût. Lorsqu'un cerf, un cochon sauvage, voire un chien passe à sa portée, il le happe, lui brise la colonne vertébrale et déchire d'énormes morceaux de chair, qu'il engloutit sans mâcher. Il n'est pas rare de le voir déguster ses proies encore vivantes. Le varan de Komodo ne fait pas le bonheur des charognards : là où des lions consomment 70% d'une proie en moyenne, il en avale 90%. Surtout, sa simple morsure est mortelle : même si la proie parvient à s'échapper, elle mourra d'une infection causée par les bactéries vivant dans la gueule du varan, qui empêchent toute cicatrisation. En revanche, un mystère demeure, sur lequel se penchent les scientifiques : les varans semblent protégés contre les morsures de leurs congénères.

Le grand requin blanc (Carcharodon carcharias) Répartition : mers et océans TEMPÉRÉS

 

Poids et taille : jusqu'A 2,2 t et 6,50 M

Le grand requin blanc - ou «grand blanc» plus simplement -est taillé pour la prédation. Par ses narines, il détecte une goutte de sang dans un volume égal à celui d'une piscine de 50 m. Dans son museau, les ampoules de Lorenzini, emplies d'un gel sensible à d'infimes courants électriques, lui permettent de percevoir des proies en

 

mouvement, voire cachées sous le sable. Ses mâchoires peuvent être démesurément ouvertes. Ses dents, triangles de 7,5 cm de haut, coupent comme des couteaux-scies. Un arsenal qui lui permet de se repaître de gros poissons et de cétacés. L'homme, semble-t-il, n'est pas à son goût : dans la plupart des attaques de nageurs, il mord sans avaler. Dans certains cas, il pourrait même s'agir d’une erreur, la silhouette d'un surfeur allongé sur sa planche évoquant, vue de dessous, la forme d'un phoque.

L'aicle royal (Aquila chrysaetos)

 

Reparution : Europe, Asie,

 

Amérique du Nord, nord-ouest de l'Afrique

 

Poids et taille : jusqu'A 6,5 kg

 

ET 2,20 M D'ENVERGURE

Les grands prédateurs sont peu fréquents parmi les oiseaux, mais I aigle royal est de ceux-là. Marmottes, lapins, hérissons, lézards, voire oiseaux comme le lagopède ou le coq de bruyère composent son ordinaire. Cependant, c'est dans la chasse au sol qu'il excelle. La force de ses serres prolongées par 4 griffes, son bec acéré et sa vue remarquable - en raison d'un grand nombre de cellules à bâtonnets dans le centre de la rétine - sont ses atouts. Tournoyant autour de son terrain de chasse, économisant au mieux ses forces par un usage expert des courants d'air ascendants, il fond sur sa proie en un instant. Il arrive que les couples chassent ensemble, l'un rabattant les victimes vers l'autre. Toutefois, un aigle royal ne saurait emporter une charge supérieure à son propre poids (moins de 7 kg).

« LE /AGUAR (LEO (PANTHERA} ONCA) RÉPARTITION : DU MEXIQUE AU NORD DE l'ARGENTINE POIDS ET TAillE : JUSQU'A 160 KG ET 1,90 M, HORS QUEUE Un guetteur patient qui s'embusque et bondit au moment où passe sa proie : tel est le jaguar.

Dans la dense forêt sud-américaine, le tapir à la peau épaisse est le plus gros des herbivores auquel il s'attaque.

Mais le jaguar se nourrit aussi de pécaris, de petits cerfs, tatous, caïmans, agoutis, pacas ou cabiais -les plus gros rongeurs au monde avec leurs 50 kg.

Il ne dédaigne pas non plus les poissons qu'il harponne avec adresse.

Comme il ne maîtrise pas les mouvements de sa queue -un point commun entre tous les félins -, les Indiens étaient persuadés qu'il l'utilisait pour pêcher ...

Autre caractéristique du jaguar: il consomme les grandes tortues sans briser leur carapace, rien qu'en introduisant sa patte par l'ouverture antérieure et en grattant toutes les parties molles.

LE GLOUTON (GULO GULO) RÉPARTITION : SIBÉRIE, SCANDINAVIE, CANADA, AlASKA, COTE NORD-OUEST DES ÉTATS-UNIS POIDS ET TAi llE : JUSQU'A 25 KG ET 85 CM, HORS QUEUE Le glouton fréquente surtout les toundras et taïgas du grand nord où règnent le froid et la neige.

En hiver, ses grands pieds sont un avantage : comme la pression est répartie sur une vaste surface, il reste au-dessus de la neige fraîche, là où ses proies s'y enfoncent.

Cette maîtrise lui permet de rattraper un renne ou un orignal pesant plusieurs fois son poids, voire des animaux agiles comme la martre ou le renard.

Musclé, doté de griffes acérées, il n'hésite pas non plus à grimper dans un arbre pour traquer un lynx.

Peu adepte de stratégie, il a l'habitude de guetter ses proies d'une hauteur (roche, branche) et de se laisser tomber à leur passage.

Au sol, il surprend Je petit gibier tel que lagopèdes, lièvres, petits chevreuils, écureuils.

Son appétit démesuré et sa mâchoire capable de briser les os en font aussi un charognard très efficace.

LE PUMA (FEUS CONCOLOR) RtPARTmON : DU CANADA A �A RG ENTINE , QUElQUES POPUlAnONS AUX ÉTATS -UNIS POIDS ET TAillE : JUSQU'A 100 KG ET 2 M, HORS QUEUE Pour Je puma, ou couguar, les castors et porcs-épies ne sont que des proies occasionnelles.

En elfe� Je plus grand félin nord-américain préfère de loin les nombreuses espèces de cervidés : wapitis, cerfs de Virginie, cerfs mulets, cerfs des pampas ou des Andes, etc.

Chasseur nocturne, le puma déambule sur son terrain de chasse jusqu'à croiser la route d'une proie dont il s'approchera autant que possible.

�attaque est brutale : lancé à 80 km/h durant quelques secondes, le félin tente d'égorger sa victime ou de lui briser les vertèbres cervicales.

Dans le sud-ouest des États-Unis, il ajoute le bétail domestique à son menu, ce qui lui vaut l'hostilité des éleveurs.

Selon la taille de l'animal tué, le puma aura besoin de chasser une fois par semaine, voire toutes les deux à trois semaines.

L'OURS BLANC (URSUS MARfflMUS) RÉPARTmON : CERClE POlAIRE ARCOQUE POIDS ET TAillE : JUSQU'A 500 KG ET 3 M ( DEBOUT ) �ours blanc est l'un des plus grands prédateurs terrestres.

De tous les ours, c'est le plus carnivore : 90% de son alimentation se composent des espèces de phoques vivant dans l'Arctique (phoque marbré, phoque du Groenland, phoque barbu, phoque à capuchon).

Discret, bon nageur, il connaît de nombreuses ruses de chasse.

Il sait surgir de l'eau après s'être approché d'un phoque assoupi en bordure de mer ou encore utiliser son pelage blanc comme un camouflage.

Sa méthode favorite est néanmoins l'affût à proximité d'un trou dans la glace par lequel les phoques viennent respirer.

Il saisit alors sa proie en usant de ses griffes et de sa gueule : hisser un sujet de 250 kg n'est pas un exploit pour ce colosse.

Il est assez fort pour l'extraire et le tuer sur la glace.

En été, quand la banquise se disloque et que les phoques se font rares, il migre vers les côtes où il capture poissons, oiseaux aquatiques, œufs.

Il sait aussi tirer parti de la civilisation.

Il n'est pas rare en effet de croiser un ours blanc dans les décharges à ordures urbaines, dans le nord du Canada notamment.

LE CROCODILE DU NIL (CROCODYLUS NILOnCUS) RÉPARTITION : AFRIQUE, MADAGASCAR, COMORES POIDS ET TAilLE : JUSQU'A 1 T ET 6 M Le zèbre, le gnou DU la gazelle qui n'a pas prêté attention au faux tronc d'arbre à la dérive va payer cher son inattention.

Parvenu tout près de sa proie en train de s'abreuver, le crocodile du Nil projette alors son corps massif; il happe le museau ou une patte, et entraîne sa victime sous l'eau pour la noyer.

là, il déchiquette d'énormes morceaux qu'il avale sans mâcher, os compris , grâce à son système digestif d'une extraordinaire robustesse.

Malgré les apparences, le uocodile du Nil est un jeûneur : il ne fait guère plus d'une cinquantaine de repas par an.

Il n'a pas besoin de plus car il sait stocker avec une grande efficacité ses réserves dans le gras de sa queue, l'abdomen et le long du dos.

Un individu âgé peut même rester deux ans sans chasser.

LE CROCODILE MARIN (ROCOOYWS POROSUS RÉPARTmON : SUD-EST DE l'AsiE, NORD DE �AUSTRAliE, ARCHIPElS DU PACIFIQUE ( SAlOMON, VANUATU, FIDJI) POIDS ET TAillE : JUSQU'A 1,2 TET 7 M Cet habitué des estuaires, des deltas, des mangroves aux eaux saumâtres est aussi capable de nager en pleine mer sur de longues distances.

Une membrane, la paupière nictitante, se déploie sur son œil sous l'eau pour le protéger des attaques du sel.

Sur son passage, il engloutit aussi bien des oiseaux que des gros poissons, voire des requins.

Pour pêcher, il utilise son corps et sa queue recourbée comme une masse pour bloquer le poisson; d'un brusque coup de gueule, il s'en empare et l'avale.

Grâce au repli gulaire, une sorte de voile dont il dispose comme tous les autres crocodiliens, il peut L'ANACONDA (EUNECTES MUR/NUS) RÉPARmJON : AMÉRIQUE DU SuD POIDS ET TAillE :JUSQU'A 100 KG ET 8 M Au menu de l'anaconda: caïmans, cervidés, pécaris, agoutis, pacas, oiseaux ou tortues.

On connaît le cas d'un sujet de presque 8 m ayant étouffé un caïman de 1,80 m.

Comme le boa, l'anaconda ne mâche pas, il engloutit la nourriture en distendant sa mâchoire inférieure.

li lui faut une heure pour avaler une proie de cette taille.

Ce n'est qu'une heure plus tard que commence la digestion qui s'effectue en cinq jours.

le prochain repas n'est peut-être pas pour demain : un anaconda en bonne santé peut jeûner une année entière, même davantage.

En effet, à la différence des mammifères ou des oiseaux, les reptiles sont poH. »

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