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Les reptiles et les amphibiens (Faune et Flore)

Publié le 22/02/2012

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Les reptiles et les amphibiens sont des animaux qui, depuis fort longtemps, jouissent, de par leur aspect, d'un certain discrédit en Occident. De ce fait, nous sommes moins sensibles à leur disparition qu'à celle des grands mammifères. Il existe toutefois, dans le monde quelques réserves qui se sont spécialisées dans leur protection et leur reproduction. Les Nations unies ont établi une liste rouge répertoriant les espèces de reptiles et d'amphibiens les plus menacées. Cette évaluation recense ainsi : parmi les amphibiens, 21 sortes de tritons et de salamandres et 24 espèces de grenouilles et de crapauds disparaîtront si des mesures ne sont pas prises pour les protéger. Chez les reptiles, le même sort attend 26 espèces de lézards, 24 de serpents et 20 de crocodiles. Ce constat dramatique est dû à plusieurs causes. Les amphibiens, dont la peau mince est extrêmement délicate (ils respirent à travers elle), sont vulnérables au moindre changement extérieur. Ainsi, la pollution est nocive et les affecte gravement, qu'elle provienne des engrais chimiques utilisés dans l'agriculture ou des produits toxiques rejetés dans l'atmosphère. Les pluies acides sont, pense-t-on, la cause de la diminution dans certaines régions du nombre de reptiles et d'amphibiens. Ces derniers se plaisent en milieu humide : or, on a asséché de grandes étendues marécageuses pour les mettre en culture. En effet, en comblant un marécage, on fait disparaître d'un seul coup toute une population d'amphibiens.Les mêmes effets sont produits lors du déboisement des forêts tropicales ou de la disparition des dunes côtières et de leur végétation. Appréciées des gourmets dans de nombreux pays, les grenouilles sont souvent ramassées en grand nombre afin d'être vendues. En Chine, on trouve encore sur les marchés des salamandres géantes qui atteignent jusqu'à 1,50 m de long, dont l'espèce a pourtant été déclarée en péril. Depuis quelques années, on considère les amphibiens et les reptiles comme des animaux de compagnie. Collectés en Asie, en Amérique du Sud et à Madagascar, ces animaux sont ensuite envoyés en Europe, où ils sont l'objet d'un commerce florissant.

« La reproduction en captivité Une manière efficace de protéger certaines espèces consiste à maintenir temporairement des populations en captivité afin de lesremettre plus tard en liberté.

Cette méthode semble réussir, surtout si on la pratique dans l'habitat propre à l'espèce menacée oudans son voisinage. C'est celle qui est appliquée aux tortues géantes, à la fondation Darwin située dans l'archipel des Galápagos, sur l'île d'Isabella.

Ilexiste une douzaine d'espèces de tortues de ce genre, dont certaines constituent des populations uniques au monde.

Cependant,beaucoup d'entre elles sont menacées de disparition : des rats, des chats et des chiens, introduits par l'homme, dévorent leursoeufs et leurs petits, et des chèvres dépouillent la terre de la végétation dont elles se nourrissent.

La fondation Darwin offre unabri à des représentants de ces espèces, et leurs petits y sont élevés jusqu'à ce qu'ils soient en âge d'être remis sans danger enliberté dans leur habitat naturel, ce qui demande parfois plusieurs années.

Pour l'une de ces espèces il est sans doute trop tard carelle semble n'être plus représentée que par un seul individu, un vieux mâle qui répond au surnom de "Georges le solitaire".

Tousles efforts entrepris jusqu'à ce jour pour lui trouver une compagne ont échoué. Dans l'océan Indien, à Madagascar, une initiative de sauvegarde a été appliquée à une autre espèce de tortue géante.

Lapopulation est ainsi passée de 30 à plus de 70 individus au cours des dernières années, et quelques-uns d'entre eux seront bientôtprêts à être remis en liberté. Au Népal et en Inde, le gavial, grand crocodile au museau étroit, est en voie de disparition dans son environnement naturel.

Enrecueillant les oeufs trouvés dans les nids édifiés par les animaux qui vivent en liberté, en les faisant éclore et en élevant les petits,on a pu repeupler les grands fleuves indiens où ils abondaient autrefois. Autres conditions de reproduction Il est parfois difficile de mettre en pratique les méthodes que nous venons de décrire.

Aussi transporte-t-on de petites populationsde reptiles et d'amphibiens loin de leur milieu naturel, pour les confier à des zoologistes afin que ceux-ci veillent à leurreproduction.

Le rôle joué par les zoos est souvent crucial.

Celui de Jersey s'est spécialisé dans la reproduction des boas, desscinques et des geckos, tous originaires de l'Île Ronde, une île située dans l'océan Indien, voisine de l'Île Maurice.

Un grandnombre de crapauds accoucheurs, récemment découverts à Majorque où ils vivent dans des ravins rocailleux situés dans unepartie isolée de l'île, y ont ainsi été élevés. Le zoo Taraonga de Sidney, en Australie, abrite deux iguanes des Fidji : cette espèce était menacée d'extermination, suite audéboisement massif de la forêt.

À Cincinnati, aux États-Unis, des représentants d'une autre espèce est menacée : celle descrapauds couronnés de Porto Rico.

Il existe des parcs où des programmes similaires sont mis en place, mais ces mesures deprotection ne seront profitables que si l'on rétablit de bonnes conditions d'habitat avant de remettre ces animaux en liberté.

Parailleurs, la reproduction de reptiles et d'amphibiens en captivité ne va pas sans difficulté : des problèmes se posent si la populationappartient à une même famille ; des maladies risquent d'autre part de les faire disparaître.

Ces méthodes étant les seules quipermettent de lutter contre la disparition de certaines espèces, force est cependant d'y avoir recours et d'y consacrer tous lesmoyens dont on dispose. Les élevages Les animaux ayant une valeur commerciale ont fait l'objet d'une approche semblable : on les élève en captivité, non pas pour leurrendre éventuellement la liberté, mais pour tirer partie de leur chair et de leur peau. Il existe des élevages de crocodiles un peu partout dans le monde - en Amérique du Nord, en Asie et même en Israël.

Lesalligators du Mississippi, qui avaient presque disparu de la région marécageuse des Everglades, en Floride méridionale, y fontl'objet d'un élevage florissant et satisfaisant.Cette vaste zone forme un parc national de 5700 km 2 .

Ce type d'activité contribue à la protection des espèces menacées, pourvu que les établissements qui lui servent de cadre soient correctement conçus et bienentretenus et que les différentes populations y fassent l'objet d'une surveillance stricte.

Les crocodiles ne sont cependant pas faitspour vivre entassés les uns sur les autres et souffrent souvent de surpopulation dans les fermes où on les élève. Les tortues vertes dont la chair est consommable font, elles aussi, l'objet d'un pareil traitement.

Certains éleveurs acceptent deremettre un certain nombre de leurs animaux en liberté afin de contribuer à la perpétuation des espèces.. »

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