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Les ressources océaniques

Publié le 06/04/2013

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On évalue aujourd'hui le potentiel maximal de pêche durable de l'océan à 100 millions de tonnes par an. Or, les prises dans les années 1990 étaient déjà estimées à 85 millions de tonnes. Allier le maintien du secteur de la pêche, et l'exploitation des océans, et la gestion durable des ressources halieutiques représente un défi important La principale question généralement posée est la suivante : faut-il opter pour la reconstitution ou la gestion des stocks ? Si la reconstitution des stocks entraine des mesures prohibitives plus strictes et est obligatoire pour les espèces en voie de disparition, les États tentent d'agir dans les deux directions.

« nouvelles techniques comme les techniques génétiques, permet des rendements très importants.

Dans les années 1980, l'engraissement de la sériole au Japon, puis le développement de l'alimentation à base de farines animales ont fait évoluer les élevages.

Toutefois, ces nouvelles méthodes de pisciculture ne sont pas à l'abri du développement de maladies dues à la surpopulation et pouvant affecter des élevages entiers.

LA CONCHYUCUDUIE La culture des coquillages ou conchyliculture représente 12 % de la production d'élevage et, en France, 270 000 tonnes avec plus de la moitié réservée à l'oslréicu/tun et un quart à la mytiliculture (culture des moules).

Depuis le milieu des années 1980, l'élevage de pectinidés {pétondes, comme la coquille Saint-Jacques) et de vénéridés (palourdes) a pris une place significative dans la production.

Les principales espèces cultivées sont l'huitre japonaise, avec plus de 3,5 millions de tonnes, la palourde japonaise (2 millions de tonnes) et le pétoncle japonais (1 million de tonnes).

L'élevage des ltuftns perlières représente un cas particulier, qui vise à produire non des aliments, mais des sous-produits destinés à la joaillerie.

crevettes sont.

depuis 25 ans, élevées principalement en aquaculture.

Elles représentent un volume de 1,13 million de tonnes avec pour principaux producteurs la Thallande et l'Équateur qui en tirent de substantiels bénéfices.

On parle d' • or rose •.

Crabes et autres crustacés donnent lieu à des élevages intensifs, surtout en milieu tropical.

L'ALGOCUDUIE En Europe, les algues sont traditionnellement utilisées comme engrais et.

plus récemment.

dans la fabrication de produits cosmétiques et de médicaments.

Avec le développement des échanges intercontinentaux, les algues sont davantage inclues dans des préparations alimentaires et recherchées pour leurs qualités nutritives.

Riches en oligoéléments, en vitamines et sels minéraux.

les algues rouges (nori) et brunes (wakamé) sont appréciées par les Japonais et les Chinois.

La Chine est d'ailleurs un producteur d'algues majeur, avec une récolte annuelle de 4,2 millions de tonnes d'algues brunes et de 500 000 tonnes d'algues rouges.

LES BIOUCHNOLOCIES MARINES Le potentiel retiré des océans et apte à alimenter l'industrie relève encore largement des expérimentations menées par les chercheurs d'instituts tels que le CEVA (Centre d'Études et de Valorisation des Algues) et l'IFREMER.

Nombreux sont les organismes vivants qui offrent des ressources exploitables.

Récupérées par les biotechnologies, les molécules d'algues sont utilisées, sous forme de polymères (agencement de plusieurs molécules), dans la composition de produits pour la pharmacologie, la cosmétique et l'agroalimentaire.

L'industrie agroalimentaire les utilise comme substances gélifiantes, l'industrie cosmétique en fait un usage très ciblé pour la reconstitution de la peau pour les grands brûlés.

Des anticoagulants sont obtenus à partir des fucus et algues brunes.

Des algues brunes, on retire également des substances alginates dont les propriétés sont attestées comme coagulants des ainsi que les organismes marins contribuent.

sous diverses formes, à la fabrication de concentrés de protéines, de catalyseurs d'hydrolyse pour l'agroalimentaire ou d'enzymes pour la production de produits nettoyants.

Autres exemples de ressources de la mer utilisées par l'industrie, le tétrodon, un poisson des profondeurs, dont on obtient la tétrodotoxine, un produit anesthésique local, ou encore les éponges dont on retire les substances utilisées dans des traitements contre le cancer (vidarabine, cytarabine, girolline).

Sujets de recherches intenses, les micro-organismes marins sont susceptibles de fournir un potentiel intéressant en substances chimiques des plus variées.

Découverts récemment.

les organismes gravitant autour des sources hydrothermales font également l'objet de recherches quant à leurs métabolismes.

Localisées à proximité des dorsales ou ruptures des plaques océaniques, les sources d'eau sulfurée et très chaude (environ 350° q suscitent un réchauffement général des eaux autour de 15° Cet par là même génèrent l'expansion de vies végétales et animales dans les profondeurs abyssales, soit au-delà de 3 000 mètres de profondeur.

On trouve ainsi des anémones de mer, d'autres espèces de crevettes, des moules géantes, des vers et de nombreuses bactéries.

D'autres sources froides existent qui offrent une grande richesse en méthane autour desquelles gravitent des bactéries dites « méthanogènes •.

RESSOURCES MINÉRALES ET ÉNERGÉTIQUES Les richesses minérales et énergétiques recelées par les fonds marins restent encore à inventorier pour leur plus grande part.

LES MATilRES PIEMlllES MINlllAllS Les ressources minérales proviennent de différentes structures.

• Les dépôts meubles sont des sables ou graviers très utiles au secteur du batiment.

Ces dépôts accueillent des gisements en zirconium et titane, minéraux très recherchés pour l'industrie aéronautique.

• Les dépôts biologiques ou d'ori gine chimique qui créent des substances minérales.

La IHryte, par exemple, est le résultat d'un précipité chimique.

• Les dépôts en roches : ils contiennent des filons de minerais de charbon, de fer, de manganèse ou encore d'étain.

• Les dépôts en dissolution dans l'eau, issus du chlorure de sodium, du magnésium ou de l'iode.

• Les nodules polymétalliques : dans les profondeurs abyssales, des composés de minéraux tels que le nickel, le cobalt.

le cuivre, le zinc et le manganèse s'agglomèrent pour former des concrétions arrondies, souvent de quelques centimètres de diamètre seulement Les sites d'exploitation possible se situant à plusieurs milliers de mètres de profondeur, la mise en œuvre de techniques de ramassage (pompage, dragage) est difficile.

L'EAU DEMEI L'eau de mer fournit des minéraux dont le sel, exploité depuis des sièdes, mais aussi le brome, l'iode et le magnésium.

De plus en plus, l'eau de mer est aussi considérée pour combler la diminution des ressources en eau douce à travers le globe, après des opérations de dessalage.

Utilisé pour la conservation des viandes, le sel est issu des marais salants installés près des côtes, par évaporation de l'eau.

Le premier producteur de sel est la Chine.

Les procédés de dessalement.

qui consistent à chauffer de l'eau de mer afin d'en extraire le sel, restent, jusqu'à présent, très coûteux.

La péninsule Arabique, première région à en bénéficier, a dépensé plus de 100 milliards de dollars dans des usines de dessalement 25 millions de m' d'eau de mer sont dessalés chaque jour dans cette zone du monde, les principaux pays concernés par cette pratique étant l'Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït.

le Bahreïn et la Libye.

D'autres pays bénéficient des techniques de dessalage : l'Australie, Hong Kong et l'Italie.

lEs llYHOCAllUIES Source d'énergie de première importance, le pétrole n'est pas seulement une ressource terrestre mais aussi océanique.

Les hydrocarbures issus des océans ne représentent toutefois que 3 % des ressources mondiales.

Les hydrocarbures sont extraits des réservoirs eux-mêmes formés par les sédiments issus des déversements des grands fleuves dans les océans, associés à de la matière organique.

Leur constitution s'est faite au cours de millions d'années.

Foré principalement dans l'océan Atlantique, en mer du Nord, près des côtes d'Afrique de l'Ouest, du Brésil et dans le golfe du Mexique, le pétrole est exploité à partir de plates-formes offs/ton.

Les compagnies de pétrole installent des forages à des profondeurs autour de 500 mètres et prévoient, à l'avenir, d'accéder à des gisements pétrolifères dans les grandes profondeurs.

L'lNEIGIE DES OdANS Ressource renouvelable et écologique par excellence, l'éllflf/e-n.otrlce reste encore peu exploitée depuis la création, en 1956, de la première usine marémotrice, installée dans l'estuaire de la Rance, en Bretagne.

Le fonctionnement d'une usine marémotrice requiert un site bénéficiant de marées de grande amplitude.

La digue de retenue des eaux fonctionne sur le modèle d'un barrage hydroélectrique : la création d'une chute d'eau à marée basse provoque l'entrainement d'une turbine qui déclenche la mise en route d'un alternateur.

Encore à l'état d'expérimentation, l'exploitation de l'énergie des vagues pour la production d'électricité reste complexe et coûteuse.

Il en est de même avec l'énergie thermique dégagée par les différences de température entre les eaux de surface des mers tropicales et les eaux profondes et qui pourrait être récupérée à partir de grandes turbines.

LE CONTRÔLE DES RICHESSES OCÉANIQUES Les conflits relatifs à la gestion des ressources des océans et à la souveraineté sur l'espace maritime, récurrents entre les États ont conduit l'ONU à légiférer.

Depuis l'inscription des fonds marins au patrimoine commun de l'humanité, en 1975, de nombreuses discussions ont eu lieu afin d'établir une convention du droit de la mer.

Entre la troisième conférence sur le droit de la mer, en 1974, et l'adoption d'une convention en 1982 par 124 pays, puis son entrée en vigueur en 1994, 20 ans se sont écoulés, plusieurs États ayant refusé de la ratifier, parmi lesquels les États­ Unis et le Japon.

La question de la délimitation des espaces maritimes alliant la préservation de l'environnement et l'exploitation des mers a finalement abouti : les limites des eaux territoriales sont fixées à 12 milles nautiques et les Zones Économiques Exclusives (ZEE) étendues à 200 milles nautiques.

L'instauration de ZEE permet le contrôle par un État de l'exploration et de l'exploitation des ressources océaniques et accorde aux pays d'une région dépourvue de littoral un droit d'exploitation partiel de ces ressources.

De même, les États disposant de plates-formes continentales de plus de 200 milles sont assujettis à une obligation de partage de leurs revenus avec la communauté internationale.

Depuis 1996, un tribunal international du droit de la mer siège à Hambourg et une Commission des limites du plateau continental, située à New York, joue le rôle d'arbitre.

En effet les litiges sont nombreux, surtout en matière de pêche.

La compétition entre navires pour l'appropriation des richesses de l'océan et les comportements de • braconniers de la mer » de certaines industries de pêche, sont à l'origine de nombreux et violents conflits.

LA SUREXPLOITATION HALIEUTIQUE On évalue aujourd'hui le potentiel maximal de pêche durable de l'océan à 100 millions de tonnes par an.

Or, les prises dans les années 1990 étaient déjà estimées à 85 millions de tonnes.

Allier le maintien du secteur de la pêche, et l'exploitation des océans, et la gestion durable des ressources halieutiques représente un défi important La principale question généralement posée est la suivante : faut-il opter pour la reconstitution ou la gestion des stocks ? Si la reconstitution des stocks entraine des mesures prohibitives plus strictes et est obligatoire pour les espèces en voie de disparition, les États tentent d'agir dans les deux directions.

Il existe un Conseil International pour !'Exploitation de la Mer (CIEM), référence en matière de réglementations.

Plusieurs mesures sont mises en application : la fixation de quotas ou Totaux Admissibles de capture (TAQ, la limitation des temps de pêche, ou encore des limites quant à la taille des maillages des filets de pêche.

Une surveillance accrue du secteur doit être mise en place dans cet objectif.

Cependant.

réduire les capacités des flottes de pêche et restreindre l'accès à cette activité paraît encore difficile à mettre en œuvre pour bon nombre d'États qui tirent la majeure partie de leurs revenus de cette profession : il s'agit de ménager les emplois liés à la pêche, notamment la poursuite de l'activité de 30 millions de pêcheurs dans le monde, et la conservation des ressources biologiques marines.. »

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