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Les singes

Publié le 17/08/2013

Extrait du document

C'est la famille la plus nombreuse. Très connus, ces singes sont observés et répertoriés depuis l'Antiquité.

Les cercopithèques ont une taille variant de 35 cm chez le talapoin à 1,10m pour certains babouins.

La tête est ronde, la face nue avec un museau bien développé. Plantigrades (prenant appui sur la plante des pieds), ils sont généralement de type grimpeur, éventuellement marcheurs terrestres. La queue est longue, parfois absente (magot).

La fourrure est moins touffue que chez les platyrhiniens. Si la couleur gris-brun domine, certaines espèces présentent des robes vivement colorées (Cerpithecus diana à fourrure contrastée, singe à lunettes Presbytis obscurus en robe gris bleuté). Les callosités fessières, toujours présentes, s'amplifient avec l'âge des individus.

« L'homme moderne (Homo sapiens), seule espèce actuelle, est répandu dans le monde entier qu'il peuple depuis 40 000 ans.

Adapté à tous les climats, à toutes les latitudes, il se caractérise par une grande diversité culturelle; en ce sens, il représente une réussite d'adaptation biologique au milieu.

CARACTÈRES PARTICULIERS Fondamentalement arboricoles, les singes ne présentent en fait aucune spécialisation remarquable -à la différence de ce qui s'observe chez d'autres mammifères- , ce qui rend difficile de définir ce groupe dans son ensemble.

On note cependant des caractères anatomiques communs : cinq doigts aux mains et aux pieds (pentadactylie), pouce opposable aux autres doigts de la main , présence d'une clavicule et évolution de la structure des dents en étroite relation avec un régime omnivore (ce qui leur a permis de s'affranchir d'un aliment déterminé et donc d'un milieu précis).

En outre, les singes sont mal pourvus en armes offensives ou défensives (si ce n'est.

chez certains, de puissantes machoires).

Munis en majo rit é d 'ongles plats, ihMpem/Mt, pour survivrr, tk lffl' agilité etde leur astuce.

Cette obligation d'avoir des réactions rapides et adaptées face à u n danger a constitué une stimulation permanente aboutissant.

dans leur histoire évolutive, à une augmentation en volume et en complexité du cerveau.

Ainsi, plusieurs acquisitions, telles que l'augmentation des capacités visuelles ou la stratégie de reproduction fondée sur l'élevage des jeunes, se trouvent pleinement réalisées dans une famille de simiens, celle des hominidés, qui comprend l'homme moderne et ses parents préhistoriques, ainsi que, pour certains zoologistes, les chimpanzés et le gorille.

MORPHOLOGIE ET ANATOMIE La taille générale des simiens est très variable : elle va de 15 cm (Ouistiti mignon Cebuel/a pygmea) à 2,30 m pour le gorille.

LA fOUBUIE n 1.11 PEAU Très pigmentée, la peau présente des tons qui vont du grisatre au noir.

Elle est parfois très colorée à la face et aux fesses, comme chez le mandrill male (Mandrillus sphynx) aux vives teintes bleues et rouges, ou le ouakari rubicond ( Cacajao rubicondus), espèce rare vivant en Amazonie, dont la face glabre est rouge écarlate .

La fourrure est très touffue chez les platyrhiniens, moins chez les cercopithé­ cidés, plus clairsemée chez les anthropo­ morphes à l'excepti o n des gibbons vel11S , pour ne plus être chez l' homme qu'une pilosité minimale.

L a coloration de la fotltr11re , très variable selorn les espèces, peut ~Ire très vive ( Cerpi­ thecus) et présen te des différ e nces importan tes liées au sexe (dimorphisme) et à l'age des individus.

Pour une même espèce, elle varie en fonction de la répartition géographique.

Les glandes sudoripares réparties sur l'ensemble du corps assurent une régulation thermique.

Les cercopithèques, les gibbons et les orangs-outans males possèdent une glancle sternale odorifique (rôle de reconnaissance) .

Au cours de l'évolution , la face s'est raccourcie au profit d'une boite cranienne plus volumineuse .

le poids du cerveau a augmenté par rapport à celui du corps et les circonvolutions de sa surface se sont développées (de manière moins prononcée cependant chez les hapalidés, qui sont les singes les plus primitifs).

Les orbites , placusen -avant et · sépa rées de la • fosse temporale par une cloison osseuse, protègent des yeux toujours dirigés vers l'avant.

vol umin e ux chez les p latyr hiniens, plus petits chez les catarhiniens, aux pupilles rondes.

La rétine est pourvue de nombreuses cellules en cône, assurant ainsi une vision des couleurs -sauf chez le douroucouli, de mœurs nocturnes, dont la rétine ne présente que des cellules en batonnet La position des orbites et la complexité de la structure rétinienne vont de pair avec l'acquisition d'une vision binoculaire colorée très précise, en relation avec leur mode de vie essentiellement arboricole .

Le développement de la vision, traduction d'une adaptation à un habitat où les déplacements exigent des mouvements précis (sauts, préhension de branches), est lié à une régression du sens de l'olfaction, les prédateurs évoluant peu dans la même sphère .

Les machoires ont un mouvement essentiellement vertical .

Elles sont pourvues d'une denture peu spécialisée (alimentation variée) composée de 32 dents.

La formule dentaire est la suivante : incisives 2/2 ; canines 1/1 ; prémolaires 3/3 ; molaires 2/2, exception faite des callimicos qui présentent une 3' molaire, soit 36 dents.

Le développe­ment des maxillai res et des dents est considérable chez les cercopithécidés cynocéphales («à t~te de chien») tels que les babouins et les mandri lls.

li contribue à la formation d'un museau proéminent par un allongement de la branche verticale mandibulaire .

Parallèlement.

un raccourcissement de la mandibule entraine une réduction de la voOte du palais .

La musculature de la face , très développée, présente une grancle mobilité ainsi qu'une expressivité permettant une communication étroite entre les individus d'une harde .

Les pavillons des oreilles, généralement ovalaires ou quadrangulaires sont diversement développés (taille maximale chez les hapalidés tel le tamarin pincbé , Oedipomidas oedipus).

lis ne dépassent jamais le sommet d u crane.

La tête présente do nc d'impo r­ tantes adaptations nécessaires à la vie arboricole des simiens.

Elle s'articule avec la colonne vertébrale au niveau du cou et pivote facilement.

lEcœPS le thorax présente au niveau de la ceinture scapulaire une clavicule bien différenciée.

Le sternum fermant la cage thoracique est étroit chez la majorité des simiens, donnant un aspect caréné chez les platyrhiniens ou les cercopithèques comme aux autres mammifères quadrupèdes.

~if "f Il s'élargit ~.

'· chez les formes arboricoles : les singes- 2 araignées ·, (/Ire/es geoffroy, singe­araig née aux IHlftl/l!S , pectorales ; leur utérus est simple elle placenta discoïdal.

Les membres ont une évolution différente dans les divers groupes, en fonction du mode de locomotion adopté.

Ainsi quatre types sont à distinguer : • un type grimpeur (la majorité des simiens).

• un type marcheur, caractéristique des cercopithécédés qui vivent de préférence à terre .

• un type à suspension brachiale, concernant de nombreuses formes arboricoles qui se déplacent en se suspendant aux branches par les bras : singes-araignées et anthropomorphes, dont les membres antérieurs sont plus longs que les membres postérieurs.

C est le cas de l'orang · autan (Pango pygmae us) don t l'envergure des bras atteint 2 ,25 m, parfois plus, pou r une taille de 1,5m.

Lorsq ue l'animal est debout, ses membres antérieurs atteignent les chevilles .

• un type bipède caractéristique des hominidés.

Cette évolution où les membres antérieurs sont plus courts que les postérieurs est en étroite relation avec une adaptation à la locomotion dans la $i!Vane ; ainsi les gibbons asiatiques (hylobatidés) qui sont strictement forestiers et arboricoles marchent~ls spontanément en position bipède dressée lorsqu'ils descendent à terre, malgré leurs long bras qu'ils replient alors derrière la tête.

Tous les types présentent des membres offrant une grande liberté de mouvements.

les os de l'avant-bras (radius et cubitus) ne sont plus soudés , offrant à la main de larges possibilités de rotation autour de l'axe de l'avant­ bras (pronation et supination) .

La mobilité des doigts facilite la préhension des supports et la manipulation des obiets d'autant plus que le pouce et le gros orteil sont plus ou moins opposables, excepté chez les hapalidés qui ont gardé des griffes et les colobinés dont le pouce est réduit ou absent.

Tous les autres simiens présentent des mains et des pieds aux coussinets tactiles très développés et des ongles plats.

Présente chez la très grande majorité des espèces (sauf le magot ou macaque de Gibraltar Macaca sylvanus et les pongidés et hominidés), elle est très longue et souvent préhensile comme c'est le cas chez les platyrhiniens.

LES APTITUDES PSYCHIQUES Les cébidés, cercopithécidés et pongidés sont capables de percevoir des relations entre les objets, entre leurs partenaires, entre des signaux communicatifs restant imperceptibles aux autres mammifères.

S'Iis ne sont pas les seuls à utiliser des instruments, la fabrication de ceux-ci leur est propre.

le dll•pand p~he les termites en utilisant un batonnet dont il façonne l'épaisseur et détermine la longueur mais qu'il abandonne après usage.

Les singes agissent dans un but défini, anticipent le résultat et sont capables de résoudre de nombreux problèmes, impliquant les notions d'un passé (proche) et d'un futur (limité) .

l.ACOMMUllKA1IOll Elle met en jeu un répertoire de gestes et de mimiques, de relations tactiles (notamment lors de l'épouillage), auditives (vocalisation ou autres sons), olfactives (phéromones émises par les glandes cutanées et vaginales).

Plusieurs rxpérieflces montrent que les chimpanzés possèdent des aptitudes linguistiques : construire une phrase, répondre à des questions, en poser dans un langage visuel.

LA VIE SOCIAl.E La structure sociale des simiens est très variée.

Certaines espèces sont solitaires comme les aotes où le male adulte défend son territoire en en interdisant l'accès à ses congénères ; il visite le groupe des femelles et des petits non pubères au moment de la fécondation .

Trois genres seulement sont organisés en familles monogames : cercopithèques d'Afrique (singe de Braua) , titis d'Amérique et gibbons d'Asie.

La structure la plus fréquente consiste en une communauté familiale hiérarchisée sans couples permanents.

Les babouins sont organisés en une société très structurée où il n'y a pas de groupe célibataire.

Les chimpanzés forment une troupe lâche dont les membres se dispersent, la cellule de base étant formée de la mère et de ses enfants.

Dans tous les cas.

la société est basée sur des relations inter individuelles d'amitié.

L'intérêt pour les petits cimente le groupe .

,·~~~~ ~ i - '"~-- De grande taille {76 cm, 50 cm au garrot), il est facile à reconnaitre grâce à son long museau.

les males sont revêtus de longs crins recouvrant cou et thorax.

La queue atteint 50 cm.

li vit au Soudan, en Éthiopie et en Somalie, autrefois en Égypte oil il était élevé au rang de divinité.

L'.organisation sociale est très stricte.

Menée par un vieux mâle, la harde se rassemble la nuit sur une colline rocheuse où la défense contre les gros carnivores Qion et léopard) est plus aisée.. »

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