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Les singes

Publié le 15/09/2013

Extrait du document

Les singes forment, avec l'homme, le groupe des simiens (environ 160 espèces actuelles) : c'est chez eux que les caractères évolutifs des primates (qui comprennent aussi les lémuriens) atteignent leur expression la plus complète. Essentiellement arboricoles et forestiers, ils ont conquis tout l'espace terrestre à l'exception de Madagascar et de l'Australie.

la suite de la séparation de l'Afrique et de l'Amérique du Sud, il y a 100 millions d'années, les simiens installés sur ces continents ont évolué de manière distinctells forment actuellement deux groupes selon l'origine géographique.

· Les platyrhiniens ou singes du Nouveau Monde, comprenant 2 familles :

-les hapalidés ou callithricidés, comme le tamarin ;

- les cébidés, comme le singe hurleur.

· Les catarhiniens ou singes de l'Ancien Monde, dont la classification est sujette à des remaniements en fonction des découvertes paléontologiques et génétiques. On distingue quatre familles, dont la première (les cercopithécidés) est celle des « cynomorphes « par opposition aux « anthropomorphes « que sont hylobatidés, pongidés et hominidés :

 

- les cercopithécidés, comme le babouin ;

« L'homme moderne (Homo sapiens), seule espèce actuelle, est répandu dans le monde entier qu'il peuple depuis 40 000 ans.

Adapté à tous les climats, à toutes les latitudes, il se caractérise par une grande diversité culturelle ; en ce sens, il représente une réussite d'adaptation biologique au milieu .

CARACTÈRES PARTICULIERS Fondamentalement arboricoles, les singes ne présentent en fait aucune spécialisation remarquable -à la différence de ce qui s'observe chez d'autres mammifères-, ce qui rend difficile de définir ce groupe dans son ensemble .

On note cependant des caractères anatomiques commun s : cinq doigts aux mains et aux pieds (pentadactylie) , pouce opposable aux autres doigts de la main, présence d'une clavicule et évolution de la structure des dents en étroite relation avec un régime omnivore (ce qui leur a permis de s'affranchir d'un aliment déterminé et donc d 'un milieu précis) .

En outre , les singes sont mal pourvus en armes offensives ou défensives (si ce n'est, chez certains, de puissantes mâchoires) .

Munis en majorité d'ongles plats, ils dépendent, pour survivre, de leur agilité et de leur astuce .

Cette obligation d 'avoir des réactions rapides et adaptées face à un danger a constitué une stimulation permanente aboutissant, dans leur histoire évolutive , à une augmentation en volume et en complexité du cerveau.

Ainsi, plusieurs acquisitions, telles que l'augmentation des capacités visuelles ou la stratégie de reproduction fondée sur l'élevage des jeunes , se trouvent pleinement réalisées dans une famille de simiens, celle des hominidés, qui comprend l'homme moderne et ses parents préhistoriques, ainsi que, pour certains zoologistes, les chimpanzés et le gorille .

MORPHOLOGIE ET ANATOMIE La taille générale des simiens est très variable: elle va d e 15 cm (Ouistiti mignon Cebuella pygmea) à 2,30 m pour le gorille .

LA FOURRURE ET LA PEAU Très pigmentée , la peau présente des tons qui vont du grisâtre au noir .

Elle est parfois très colorée à la face et aux fesses , comme chez le mandrill mâle (Mandrillus sphynx) aux vives teintes bleues et rouges, ou le ouakari rubicond (Cacajao rubicondus), espèce rare vivant en Amazonie , dont la face glabre est rouge écarlate.

~ = ~~~"I La fourrure est très touffue chez les platyrhiniens, moins chez les cercopithé­ cidés, plus clairsemée chez les anthropo­ morphes à l'exception des C:!:!l•ll:....l gibbons velus , pour ne plus être chez l'homme qu'une pilosité minimale .

La coloration de la fou"ure , très variable selon les espèces, peut être très vive ( Cerpi­ thecus) et présente des différences importantes liées au sexe (dimorphisme) et à l'âge des individus .

Pour une même espèce, elle varie en fonction de la répartition géographique.

Les glandes sudoripares réparties sur l'ensemble du corps assurent une régulation thermique .

Les cercopithèques , les gibbons et les orangs-outans mâle s possèdent une glande sternale odorifique (rôle de reconnaissance ).

LA rtrE Au cours de l'évolution , la face s'est raccourcie au profit d 'une boîte crânienne plus volumineuse.

Le poids du cerveau a augmenté par rapport à celui du corps et les circonvolutions de sa surface se sont développées (de manière moin s prononcée cependant chez les hapalidés , qui sont les singes les plus primitifs) .

Les orbites, placées en avant et séparées de la fosse temporale par une cloison osseuse, protègent des yeux toujours dirigés vers l'avant, volumineux chez les platyrhiniens , plus petits chez les catarhiniens, aux pupilles rondes.

La rétine est pourvue de nombreuses cellules en cône, assurant ainsi une vision des couleurs -sauf chez le douroucouli, de mœurs nocturnes , dont la rétine ne présente que des cellules en bâtonnet.

La position des orbites et la complexité de la structure rétinienne vont de pair avec l'acquisition d'une vision binoculaire colorée très précise , en relation avec leur mode de vie essentiellement arboricole .

Le développement de la vision , traduction d 'une adaptation à un habitat où les déplacements exigent des mouvements précis (sauts, préhension de branches), est lié à une régression du sens de l'olfaction, les prédateurs évoluant peu dans la même sphère.

Les mâchoires ont un mouvement essentiellement vertical.

Elles sont pourvues d 'une denture peu spécialisée (alimentation variée) composée de 32 dents .

La formule dentaire est la suivante : incisives 2/2 ; canines l/l ; prémolaire s 3/ 3 ; mola ires 2/2, exception laite des callimicos qui présentent une 3 ' molaire , soit 36 dents.

Le développe­ment des maxillaires et des dents est considérable chez les cercopithécidés cynocéphales («à tête de chien ») tels que les babouins et les mandrills.

Il contribue à la formation d 'un museau proéminent par un allongement de la branche verticale mandibulaire.

Parallèlement, un raccourcissement de la mandibule entraîne une réduction de la voûte du palais .

La musculature de la face , très développée, présente une grande mobilité ainsi qu'une expressivité permettant une communication étroite entre les individus d 'une harde .

Les pavillons des oreilles, généralement ovalaires ou quadrangula ires sont diversement développés (taille maximale chez les hapalidés tel le tamarin pinché , Oedipomidas oedipus).

Ils ne dépassent jamais le sommet du crâne .

La tête présente donc d'impor­ tantes adaptations nécessaires à la vie arboricole des simiens.

Elle s'articule avec la colonne vertébrale au niveau du cou et pivote facilement.

LE CORPS Le thorax présente au niveau de la ceinture scapulaire une clavicule bien différenciée .

Le sternum fermant la cage thoracique est étroit chez la majorité des simiens, donnant un aspect caréné chez les platyrhiniens ou les cercopithèques comme aux autres mammifères quadrupèdes .

lll':J'l" i(f"'l'l Il s'élargit chez les formes arboricoles : les singes ­ araignées (,A te/es geoffroy , singe­araignée aux mains noires) et ..__.,..

....

_....., -"'_ anthropo­ morphes : gibbon (Hylobates far), orang-outan (Pongo pygmaeus), chimpanzé (Pan troglodytes), gorille (Cori/la gorilla) , homme (Homo sapiens) .

Les femelles présentent seulement deux mamelles, pedorales; leur utéru s est simple et le placenta discoïdal.

Les membres ont une évolution différente dans les divers groupes, en fonction du mode de locomotion adopté .

Ainsi quatre types sont à distinguer : • un type grimpeur (la majorité des simiens) .

• un type marcheur , caractéristique des cercopithécédés qui vivent de préférence à terre.

• un type à suspension brachiale, concernant de nombreuses formes arboricoles qui se déplacent en se suspendant aux branches par les bras : singes-araignées et anthropomorphes, dont les membres antérieurs sont plus longs que les membres postérieur s.

C'est le cas de l'orang­outan (Pongo pygmaeus ) dont l'envergure des bras atteint 2,25 m , parfois plus, pour une taille de 1,5 m .

Lorsque l'animal est debout, ses membres antérieurs atteignent les chevilles.

• un type bipède caractéristique des hominidés .

Cette évolution où les membres antérieurs sont plus courts que les postérieurs est en étroite relation avec une adaptation à la locomotion dans la savane ; ainsi les gibbons asiatiques (hylobatidés) qui sont strictement forestiers et arboricoles marchent-ils spontanément en position bipède dressée lorsqu 'ils descendent à terre , malgré leurs long bras qu'ils replient alors derrière la tête.

Tous les types présentent des membres offrant une grande liberté de mouvements .

Les os de l'ava nt-bras (radius et cubitus) ne sont plus soudés, offrant à la main de larges possibilités de rotation autour de l'axe de l'ava nt­ bras (pronation et supination).

La mobilité des doigts facilite la préhension des supports et la manipulation des objets d'autant plus que le pouce et le gros orteil sont plus ou moins opposables , excepté chez les hapalidés qui ont gardé des griffes et les colobinés dont le pouce est réduit ou absent.

Tous les autres simiens présentent des mains et des pieds aux coussinets tactiles très développés et des ongles plats .

Présente chez la très grande majorité des espèces (sauf le magot ou macaque de Gibraltar Macaca sylvanus et les pongidés et hominidés), elle est très longue et souvent préhensile comme c'est le cas chez les platyrhiniens .

LES APTITUDES PSYCHIQUES Les cébidés, cercopithécidés et pongidés sont capables de percevoir des relations entre les objets , entre leurs partenaires , entre des signaux communicatifs restant imperceptibles aux autres mammifères .

S'ils ne sont pas les seuls à utiliser des instruments , la fabrication de ceux-ci leur est propre.

Le chimpanzé pêche les term ites en utilisant un bâtonnet dont il façonne l'épaisseur et détermine la longueur mais qu'il abandonne après usage .

Les singes agissent dans un but défini, anticipent le résultat et sont capables de résoudre de nombreux problèmes, impliquant les notions d'un passé (proche ) et d'un futur (limité ).

LA COMMUNICATION Elle met en jeu un répertoire de gestes et de mimiques, de relations tactiles (notamment lors de l'épouillage), auditives (vocalisation ou autres sons), olfactives (phéromones émises par les glandes cutanées et vaginales ) .

Plusieurs expériences montrent que les chimpanzés possèdent des aptitudes linguistiques : construire une phrase, répondre à des questions , en poser dans un langage visuel.

LA VIE SOCIALE La structure sociale des simiens est très variée.

Certaines espèces sont solitaires comme les aotes où le mâle adulte défend son territoire en en interdisant l'accès à ses congénères ; il visite le groupe des femelles et des petits non pubères au moment de la fécondation.

Trois genres seulement sont organisés en familles monogames : cercopithèques d'Afrique (singe de Braua), titis d'Amérique et gibbons d 'Asie.

La structure la plus fréquente consiste en une communauté familiale hiérarchisée sans couples permanents.

Les babouins sont organisés en une société très structurée où il n'y a pas de groupe célibataire .

Les chimpanzés forment une troupe lâche dont les membres se dispersent, la cellule de base étant formée de la mère et de ses enfants.

Dans tous les cas, la société est basée sur des relations inter individuelles d'amitié .

L'intérêt pour les petits cimente le groupe.

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~- De grande taille (76 cm, 50 cm au garrot), il est facile à reconnaître grâce à son long museau.

Les mâles sont revêtus de longs crins recouvrant cou et thorax .

La queue atteint 50 cm.

Il vit au Soudan, en Éthiopie et en Somalie, autrefois en Égypte où il était élevé au rang de divinité.

L'organisation sociale est très stricte.

Menée par un vieux mâle, la harde se rassemble la nuit sur une colline rocheuse où la défense contre les gros carnivores (lion et léopard) est plus aisée.. »

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