Les Singes de l'Ancien Monde
Publié le 17/09/2013
Extrait du document
Les soins du pelage
L'épouillage et les soins apportés aux petits constituent des activités importantes qui renfor¬cent la cohésion sociale du groupe. Lorsqu'un singe nettoie le pelage d'un congénère de plus haut rang, il reconnaît sa position inférieure dans la hiérarchie, et conforte ainsi son propre rang au sein de la troupe.
Chez la plupart des singes, l'épouillage des petits est habituellement laissé aux mères et aux proches parents. Curieusement, chez les magots et chez certains macaques de Formose, ce sont les mâles qui assurent l'épouillage des nouveau-nés. Occupant un territoire rocheux très restreint, les macaques mâles sont généralement agressifs les uns envers les autres. Il semblerait que le toilet¬tage des bébés leur procure un certain apai¬sement: enlevé, voire arraché à sa mère, le petit non sevré passe entre les mains de plusieurs mâles qui font claquer leurs lèvres en signe d'approbation. Ils nettoient ensemble le jeune apeuré et jouent avec lui, le suspendant par une jambe avec une satisfaction évidente. À première vue, on pourrait imaginer que ce n'est pas là le meilleur traitement à réserver à un nouveau-né. Quoi qu'il en soit, les mâles vont se révéler plus proches des petits, moins agressifs, et donc plus enclins à les défendre contre d'éventuels préda¬teurs. Les liens ainsi créés entre les mâles adultes
«
Les Singes de l'Ancien Monde
Gera
r
d
Lacz/
NHP
L 'hamadryas
mâle vit en
Afrique, du Sénégal
à la Somalie, ainsi
que dans le sud
du continent.
On le rencontre
également en
Arable.
Il occupe
indifféremment
les zones rocheuses
ou la savane.
Cette espèce est
caractérisée par
un museau allongé
présentant un angle
très marqué
à la hauteur de
la racine du nez
y
Blotti dans les
bras de sa mère,
ce jeune mangabey
découvre son corps
en jouant avec ses
mains et ses pieds à
la manière d'un bébé
humain.
Après une
gestation de 140 à
220 jours selon les
espèces, les singes
de l'Ancien Monde
donnent souvent
naissance à
un seul petit.
A
Les différentes
espèces de
cercopithèques se
distinguent les unes
des autres par leurs
marques faciales.
Ci-dessus:
(1)
cercopithèque
à tête de hibou,
(2)
cercopithèque
de Brazza,
(3)
singe vert,
(4)
cercopithèque
moine,
(5)
cercopithèque
pogonias.
Assez mal
connu,
le cercopithèque à
tête de hibou ne
quitte jamais la cime
des arbres, où lise
nourrit de toutes
sortes de végétaux.
Il vit en petits
groupes et semble
n'émettre aucun
son qui pourrait
signaler sa présence.
.
et leurs plus jeunes congénères contribuent à
maintenir la cohésion du groupe, qui serait sinon
continuellement troublée par des combats.
La communication
Les singes communiquent entre eux au moyen de
signaux visuels et vocaux complexes dont l'objec-
tif est d'assurer la paix et la stabilité du groupe.
Ils
adoptent des postures de soumission ou de domi-
nation en fonction de leur rang: un singe qui
adopterait une « mauvaise » position remettrait en
question la suprématie des individus de plus haut
rang et celle de chaque individu.
Chez les espèces arboricoles du groupe des
cercopithèques, implantées en Afrique, le langa-
ge des gestes est renforcé par des marques corpo-
relles: des couleurs vives contrastées sur le visa-
ge, la queue, les cuisses et les organes génitaux
transmettent des informations relatives à la dispo-
nibilité sexuelle, au rang et aux intentions des dif-
férents individus.
La communication vocale joue également un
grand rôle.
Chez les singes verts, en particulier, il
existe un vaste répertoire de cris aux fonctions
bien différenciées.
Menacés par des espèces
venant du ciel (aigles), de terre (léopards) et des
arbres (serpents), ils disposent de plusieurs cris
d'alarme adaptés à chaque situation.
S'il s'agit
d'un aigle, les singes verts émettent un grogne-
ment sourd isolé pour mettre en garde les
membres de la troupe qui se tiennent dans la
cime des arbres.
Pour signaler la présence d'un
léopard, ils procèdent à une série d'appels courts
et sonores qui incitent au contraire les singes à se
réfugier au plus haut dans les arbres.
Lorsqu'ils
entendent le babil aigu signalant un serpent, les
singes verts se dressent très vite sur leurs pattes
pour inspecter fébrilement les arbres.
358.
»
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