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Les tortues (Faune et Flore)

Publié le 22/02/2012

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Les tortues terrestres, aquatiques et marines appartiennent à l'ordre des Chéloniens. Elles sont caractérisées par une carapace osseuse, recouverte d'écailles cornées ou d'une peau épaisse. Comme tous les reptiles, les chéloniens sont des animaux à sang froid. De fait, ils vivent de préférence dans les régions chaudes du globe. L'étude des fossiles a montré que leur apparition date d'au moins 220 millions d'années. Les chéloniens ont donc connu les premiers dinosaures, et ils existaient toujours lorsque ceux-ci ont disparu. On dénombre aujourd'hui 240 espèces de tortues, réparties en 41 espèces terrestres, 7 espèces marines et 192 espèces d'eau douce.

« et de mollusques et, à l'occasion, des poissons. Les tortues d'eau douce restent carnivores (ou parfois omnivores) leur vie durant.

Elles dévorent tous les animaux qu'elles sontsûres d'attraper - insectes aquatiques, mollusques, crustacés, vers, poissons, têtards, grenouilles - mais n'hésitent pas à s'enprendre à des serpents ou à de jeunes oiseaux aquatiques.

Friandes de charognes et secondées par un odorat bien développé,elles sont promptes à repérer les cadavres d'animaux qui flottent dans l'eau.

Après avoir saisi leur proie dans leurs mâchoirespuissantes, elles la déchiquettent à l'aide de leurs pattes antérieures, armées de griffes acérées.

Mues par leur instinct dechasseresse, certaines tortues explorent inlassablement les eaux ; d'autres préfèrent se poster en embuscade.

Une croûte d'alguesse forme fréquemment au-dessus de leur carapace, de sorte qu'elles ressemblent à s'y méprendre à de simples cailloux,innocemment posés sur le lit du fleuve.

Dès qu'une proie passe à leur portée, les tortues projettent leur tête en avant et la happenten un éclair.

La tortue à grosse tête du Sud-Est asiatique affectionne les cours d'eau au débit rapide.

Elle utilise ses puissantesmâchoires pour broyer ses proies favorites : les escargots aquatiques. Les tortues terrestres dévorent à peu près tous les végétaux qu'elles peuvent trouver sur leur chemin : herbes sèches, cactus,plantes regorgeant de sève, fleurs ou fruits - tout est bon pour combler leur insatiable appétit! Certaines espèces semblentparticulièrement friandes de fleurs jaunes.

Les tortues qui vivent dans des contrées désertiques doivent souvent se contenter demaigres rations alimentaires pendant de longues périodes, et attendre les pluies qui feront renaître la végétation pour manger à leurfaim.

Certaines espèces vivant en forêt engloutissent pour leur part des quantités considérables de champignons ; et d'autresn'hésitent pas, le cas échéant, à se nourrir de charognes qu'elles repèrent facilement, voire d'excréments d'animaux. La reproduction Les chéloniens ne se livrent pas à des préludes nuptiaux élaborés.

Généralement doté d'une queue plus longue que celle de lafemelle, le mâle doit enrouler son appendice sous la carapace de sa compagne pour transférer son sperme dans le corps de cettedernière.

Chez les mâles des espèces marines, les palmes antérieures sont prolongées par une robuste griffe qui leur permet des'agripper à la carapace de leur partenaire.

Chez les espèces terrestres, le mâle poursuit toutes les femelles qu'il croise sur sonchemin sans leur laisser un instant de répit.

Il percute l'heureuse élue avec son plastron pour la contraindre à s'immobiliser, puis sejuche sur son dos en poussant un cri rauque et sonore.

Le plastron du mâle est parfois concave, ce qui lui évite de glisser de ladossière de la femelle.

Chez certaines espèces d'eau douce, comme la tortue à oreilles rouges, les pattes antérieures du mâle sontmunies de longues griffes à l'aide desquelles il "chatouille" la tête et les pattes antérieures de sa compagne avant l'accouplement. La ponte Tous les chéloniens sont ovipares.

Le nombre d'oeufs déposés, qui va de deux à cent, varie selon l'espèce et la taille de la tortue.Les oeufs sont entourés d'une coquille calcaire relativement dure.

En général, la femelle les enfouit dans un trou creusé par sessoins puis colmate soigneusement la cavité et aplanit le terrain, en veillant à effacer toutes les traces qui pourraient révélerl'existence d'un nid.

L'incubation se produit ensuite naturellement, grâce à la chaleur solaire, et la tortue ne se soucie plus de saprogéniture. Les tortues d'eau douce déposent habituellement leurs oeufs sur les rives du fleuve ou de l'étang où elles ont élu domicile, assezprès de l'eau pour épargner de longs trajets à leurs petits, mais assez loin pour les mettre à l'abri des crues. Les tortues terrestres affectionnent les endroits ensoleillés et pentus, où l'écoulement des eaux ne pose pas de problème.

Ainsi,elles sont assurées de ne pas déposer leurs oeufs sur des sols détrempés par la pluie.

Chez certaines espèces, l'éclosion,programmée, a lieu au début de la saison des pluies, de sorte que les petits ont moins de peine à se frayer un chemin hors du nid.Les tortues marines sortent de l'eau pour pondre sur les plages des quantités souvent impressionnantes d'oeufs.

La femelleretourne tous les ans (ou tous les deux ans) sur la même plage.

Certaines tortues sont capables de parcourir plus de 1000 kmpour atteindre la plage où elles ont coutume de pondre.

S'orientant sans doute à l'aide des étoiles, elles peuvent certainementhumer l'odeur de "leur" plage à plusieurs centaines de kilomètres de distance.

Une fois parvenue à destination, la femelle creuselentement une cuvette aux parois bien lisses à l'aide de ses pattes postérieures en forme de raquette.

Elle y dépose ensuite un oeufdont la taille s'apparente à celle d'une balle de ping-pong. La durée de l'incubation, comprise entre deux et trois mois, dépend de la température qui peut aussi déterminer le sexe du petit.En captivité, les oeufs exposés à des températures élevées donnent naissance à des tortues femelles ; inversement, lorsqu'unetempérature d'incubation légèrement inférieure se maintient, les oeufs produisent des mâles.

En milieu naturel, les couvéescomportent plus ou moins le même nombre de mâles et de femelles, du fait des fluctuations de température.

Mais il arrive qu'un. »

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