Devoir de Philosophie

Montagne et Milieu

Publié le 04/07/2013

Extrait du document

... la montagne est un relief en saillie avec des versants prononcés. Elle se définit par son altitude (hauteur du sommet par rapport au niveau de la mer) et son relief qui commande le potentiel érosif sur ses pentes. Présent sous toutes les latitudes, le milieu montagnard caractérise un milieu spécifique et contraignant Il recouvre des réalités physiques très diverses qui varient suivant les milieux du globe et la position de la montagne, bordière ou encadrée à l'intérieur des terres. Depuis les années 1950, dans certaines régions, la montagne est devenue un enjeu en termes d'aménagement du territoire, de protection et de développement ...

« récemment création de structures de retenue d'eau pour alimenter des usines à neige .

Néanmoins, la montagne, de manière générale, possède encore une proportion importante d'écosystèmes naturels qui, depuis plusieurs années, font l'objet d'une protection : création de parcs naturels, régionaux et d'espaces protégés (parc de Yellowstone aux ~tais-Unis, parc national des Tatras en Pologne, parc du Grand Paradis dans les Alpes italiennes).

À ces politiques s'ajoutent certaines initiatives visanU la réhabilitation dans certaines zones de gros carnivores (ours et~.

qui parfois entrent en concurrence avec les activités rurales traditionnelles.

Dans les latijudes tropicales, l'intensité du rayonnement solaire au niveau de la mer est plus forte que dans les régions tempérées .

La base zonale étant plus chaude, toutes les limites thermiques sont décalées vers le haut Les limites des neiges persistantes culminent vers 5 500 m en zone tropicale mais redescendent à 4 800 m vers l'équateur, plus humide.

Le contraste thermique entre le jour et la nuit est considérable (entre 8 •c en saison des pluies et 12 •c en saison sèche).

Dans la zone intertropicale, les vents sont régulièrement orientés.

l'opposition d'un versant au vent et un versant sous le vent est nette.

Le versant occidental des .ont:s NI/girl (Inde).

exposé à la mousson, reçoit 7 000 mm de pluie à 1 500 m d'altitude, alors que le versant oriental en reçoit seulement 1 000 mm.

Ri!PAlmnoN GélGIAPHIQUE Les milieux montagnards sont de deux types : -les milieux humides à forte nébulosité, où se développe une forêt dite Nebelwa/d ou forêt des zones brumeuses ou encore selva nublada (Andes équatoriales, Afrique de l'Est et Nouvelle-Guinée) ; - les milieux secs ou abrités, partie moyenne des Andes sud-américaines, versant sud de !'Himalaya et hauts massifs indochinois.

FAUNE ET ROIE l'étagement dimatique au flanc des montagnes intertropicales est spécifique .

• Tierras ca/ientes (terres chaudes) : moins chaud et plus arrosé qu'en plaine et couvert d'une végétation luxuriante, mais au sol instable .

• Tierras templadas (terres tempérées) : la température est modérément chaude (15 à 20 °C).

Les précipitations sont à leur maximum (4000 mm vers 1750 m).

Elles sont l'étage par excellence des plantations.

Les arbres des plaines disparaissent et sont remplacés par des chênes tropicaux et des conifères.

Les épiphytes apparaissent notamment les fougères arborescentes.

Les grands glissements de terrain persistent • Tierras trias (terres froides) : la température moyenne se situe vers 10 °C Les précipitations diminuent de 100 à 250 mm à chaque fois que l'on s'élève de 100 m.

Les tierras trias sont composées de rhododendrons et surtout de bambous de 15 à 20 m.

Elles sont habitées par une faune spécifique (gorilles de montagne, damans).

Le sol est fortement humifère.

• Tierras heladas (terres glaciales) au-dessus de 4 ooo m : elles sont constituées d'une lande d'altitude composée d'une steppe à coussinets parsemée de lupins, cactées ou de séneçons géants résistant au froid.

Dans les régions sèches, au Pérou, en Bolivie, l'étage est occupé par la puna, une steppe dominée par des herbes associées à des arbrisseaux à petites feuilles persistantes, des plantes en coussinet et des cactus.

•Les tierras nevadas (étage glaciaire) sont des terres recouvertes de glaciers .

Les montagnes tropicales sont des milieux beaucoup plus favorables à l'homme que dans les autres domaines dimatiques .

Au cours de l'histoire, elles ont souvent constitué cles zones de refuge pour les hommes qui ont su tirer au mieux les potentialités du terrain, principalement avec les systèmes en terrasses (rizières au Népal).

A l'époque moderne, les colons ont introduit de nouvelles cultures, en développant dans les tierros templodos, des plantations de caféiers et au-dessus, des plantations de théiers .

Plus récemment le développement du tourisme et des sports de montagne (ski, trekking) a entrainé la mise en place de nouvelles infrastructures avec la création de stations d'altitude telles que Dalat en Indochine (1 500 m), Darjeelillg dans !'Himalaya (2 185 m).

Ce phénomène a engendré la destruction de nombreuses niches écologiques, un ravage d'autant plus dommageable que la végétation montagnarde ne se reconstitue que lentement à cause du froid .

La déforestation, liée à une très forte poussée démographique, a abouti le plus souvent à une accélération du phénomène d'érosion cles sols déboisés et à une • savanisation • des montagnes comme par exemple dans les Nilgiri (Inde) .

Afin de freiner cette évolution, certaines actions ont été mises en œuvre pour valoriser la culture en terrasses (Andes) et favoriser le reboisement d'eucalyptus, de pins et de mimosas à Madagascar .

Dans la zone aride froide, les conditions sont particulièrement inhospitalières .

La température minimale moyenne est de -20 °C avec un minimum absolu de -40 •c.

Les précipitations (grêle ou grésil) sont faibles (entre 100 et 300 mm).

Des vents violents, parfois des tempêtes, aggravent ces conditions rigoureuses.

La période de gel dure six à sept mois et pendant le mois le plus chaud, les moyennes mensuelles n'atteignent que 6 •c.

Dans la zone aride chaude, les précipitations sont globalement faibles et les températures élevées, d'où un faible volume neigeux et une limite des neiges permanentes très élevée .

1---------- -___, Les précipitations augmentent avec LES SPORTS D'HIVER Moyens de transport vraisemblablement utilisé dès 3 ooo ans avant notre ère, essentiellement dans les pays nordiques, le ski est introduit en Autriche et en Allemagne puis en France à partir de la seconde moitié du Xlx' siècle .

Après le succès des premiers JO d'hiver de Chamonix en 1924, les sports d'hiver prennent leur essor dans les années 1930 avec pour conséquences notamment : l'aménagement de domaines skiables et de stations nouvelles (Megève), la multiplication de funicu laires et téléphériques.

Le tourisme se développe dans les années 1950 et 1960 avec la création, en France, en Suisse, en Autriche, aux États-Unis et au Canada des« pistes• , et de stations sur cles terrains vierges (11f1Ns, Avoriaz) et plus tard avec l'équipement cles sites en infrastructures dédiées à l'enneigement artificiel.

Ce phénomène touche également les régions asiatiques.

l'altitude puis diminuent à proximité des sommets les plus élevés.

IUPAmnofl GélGIAPHIQUE D'imposantes chaines de montagne occupent la partie centrale de la zone aride froide -Karakorum (Pakistan), Kunlun, Transhimalaya (chaines du plateau du Tibet), Pamir (Tadjikistan) , Tian Shan (Kirghizistan) -, la traversent (Andes) ou la bordent -Hindu Kuch (Afghanistan), Himalaya, Altaï (sud de la Sibérie) .

La zone aride chaude : San Francisco Peaks (Arizona, É-U), versant occidental des Andes, massifs centraux du Sahara, Tibesti (Tchad) et Hoggar (Algérie).

fAuNEDROIE La principale caractéristique des montagnes des régions arides est l'existence d'une limite inférieure de la forêt Dans l'hémisphère Nord, elle est composée de conifères tandis qu'en Patagonie dominent les cyprès des Andes.

Dans les massifs du désert de Gobi et dans !'Altaï mongolien, les forêts sont formées de mélèzes .

En Asie centrale, les espèces d'arbres fruitiers (pommiers sauvages, poiriers) sont nombreuses .

La forêt est suivie d'une steppe alpine et d'une pelouse alpine (où poussent astragales, gentianes et edelweiss) et d'un semi-désert constitué de plantes en coussinet dont il ne subsiste que des espèces isolées à l'étage nival.

Au-delà ne vivent que des lichens, des mousses et, dans les sols les plus hauts, des micro--0rganismes.

La faune tibétaine est relativement riche malgré de rudes conditions de vie.

l'organisme de ces animaux s'est adapté : poil épais, présence plus importante de globules rouges dans le sang, hibernation.

Les principaux animaux sont le yack (Tibet altitude de 4800 à 6800 m), les chèvres et les moutons sauvages comme le mouflon de Marco Polo ou le bouquetin d'Asie (altitude 4800 à 5200 m).

De nombreux animaux du Tibet sont en voie de disparition : la grue à col noir, le léopard des neiges, le polllla .

Dans les massifs centraux du Sahara arides et chauds, la végétation commence par cles savanes très sèches, suivies à partir de 1 700 m par des steppes montagnardes dominées par des herbes en touffe à feuilles résistantes.

Les plantes à rosette bisannuelles ou vivaces ou les petits ligneux scléromorphes (asperge sauvage aphylle) et les géophytes (oignon sauvage) sont fréquents.

Chèvres, moutons, dromadaires sont du fait de leur endurance, les animaux d'élevage les plus nombreux.

On trouve aussi des chacals, des fennecs, des faucons et cles buses.

Les reptiles abondent dans le Hoggar.

Les insectes sont l'élément le plus important de la faune : scarabées, mouches, papillons et scorpions.

AlmlllOPISA110N Ces régions se caractérisent par une faible densité de la population.

Le nomadisme ou semi-nomadisme et la transhumance sont particulièrement adaptés aux régions montagneuses arides .

A partir cles lieux d'installation permanente près des points d'eau, les pasteurs gagnent les paturages d'altitude en été, une partie de la famille demeurant sur place .

Au Tibet sous les effets conjugués du déboisement à grande échelle, du surpaturage, du braconnage intensif et de la pollution, la faune disparait inexorablement MONTAGNES DES HAUTES LATITUDES les conditions extrêmement rudes caractérisent les milieux polaires : température annuelle moyenne de -14 •cet minimum absolu de -45 °C.

Les précipitations annuelles sont inférieures à 100 mm.

Elles expliquent des limites peu élevées : limite supérieure de la forêt entre 500 et 1 000 m ; limite inférieure des neiges permanentes entre 1 000 et 1 500 m.

IUJuTmON GloGIAPHIQUE De grandes chaines de montagnes pénètrent profondément dans la zone polaire : chaine scandinave, Oural .

li existe également cles massifs intrazonaux : chaine de Byrranga dans la péninsule de Taïmyr (Arctique russe), chaines continentales de Sibérie, montagnes de l 'Alasko.

FAUNE ET ROIE En raison de l'érosion éolienne et de la gélilraction, les reliefs sont généralement doux et arrondis.

Ils sont parfois tabulaires comme l'Herdubreid (Islande) ou les monts de la Terre François-Joseph, d'origine volcanique.

La principale caractéristique des montagnes polaires est la quasi­ absence d'un étage forestier.

La végétation est essentiellement formée de revêtements lichéniques .

Les sommets sont le plus souvent recouverts de glaciers.

Parfois quelques éperons rocheux émergent cles masses de glace.

Dans l'Arctique, ces déserts montagnards n'hébergent qu'un petit nombre d'espèces animales, à l'exception de nombreuses colonies d'oiseaux qui nichent sur les falaises.

A la limite de la forêt boréale, les conditions de vie sont moins précaires, comme la S4altrwfe cotyléf/M , une espèce très spécialisée.

Alml10PISA11011 Les conditions particulièrement inhospitalières de ces régions empêchent tout peuplement durable.

Néanmoins, l'exploitation accrue de leurs ressources minières et des hydrocarbures a entrainé certaines conséquences sur ces milieux restés en grande partie sauvages.

Pour acheminer pétrole et gaz, d'immenses oléoducs franchissent les hautes montagnes de l'Alaska et font parfois obstacle à la migration de la faune.

Enfin, ces milieux subissent les conséquences des pollutions des zones avoisinantes : concentration de rejets toxiques surtout de mercure dans les glaces de lArctique (région de Taïmyr) et nucléaires (Sibérie).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles