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Nymphéas et lotus

Publié le 10/01/2015

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LES POUVOIRS D'UNE PLANTE Selon Hérodote, le mot lotus est d'origine égyptienne. Sacrée chez les anciens Égyptiens, cette plante, dont les fleurs et les feuilles sont souvent mêlées aux offrandes figurées sur les bas-reliefs, fut sans doute distinguée pour sa couleur. De nombreuses superstitions s'y attachent, tant en Égypte qu'en Inde, où elle est également représentée dans les temples. Outre la beauté de ses fleurs, le ictus doit sans doute les pouvoirs qu'on lui prête à son étonnante et spectaculaire résistance aux périodes d'assèchement des fleuves et des cours d'eau. Ses racines tubéreuses, protégées par une écorce, résistent au retrait des eaux plus d'un an après l'inondation du terrain qui les abrite. Si le sol est de nouveau submergé, elles parviennent à germer au terme de cette année, éblouissant de leur floraison quasi miraculeuse un paysage resté si longtemps aride. Quand Alire Raffeneau-Delile s'embarque pour l'Égypte, il a tout juste vingt ans. C'est sur les recommandations du bo¬taniste Desfontaines que le jeune élève de l'école de Santé de Paris prend part à l'expédition vou¬lue par Napoléon aux côtés de Monge, Berthol¬let, dont il a suivi les cours, Fourriez et Savi-gny. Durant son séjour, il effectue un prodigieux travail, « Flore d'Égypte », publié dans la « Descrip¬tion de l'Égypte », dont la richesse et la rigueur scientifique sans précé¬dent vont le rendre célèbre.

« très rare en Égypte, [et qui] paraît avoir autrefois suivi la pente de la vallée du Nil ».

Le lotus blanc ou lis du Nil E ..

clairant de sa corolle im­ maculée les canaux et les fossés humides de Basse­ Égypte dès le début de l'été, l e lotus observé par Raffe­ neau-Delile diffère de celui des anciens Égyptiens .

Se lon le naturaliste, il est « fort dif­ férent de ceux, baptisés du même nom , qui poussent dans d'autres pays comme la Grèce, l'Italie et la Libye.

Le lotus blanc, que les Égyptiens appellent naufar, est de la même famille que le nénu­ phar qui orne les étangs de France .

Les Arabes les nom­ ment a'râys e/-Nyl, qui signi­ fie "les épouses du Nil"; dési­ gnation tout à fait conve­ nable à ces plantes, qui fleu­ rissent pendant la crue du Nil, gages certains de la fé­ condité de ses eaux ».

"'fhéophraste rapporte que les Egyptiens ont coutume d'en extraire des gra in es, avec les­ quelles ils confectionnent un pain qu 'ils cuisent au four.

Ils consomment aussi sa racine, ronde comme une pomme, qu'ils vendent « cuite dans le marché de Damiette , pen­ dant l' automne ».

Les pay­ sans préfèrent cependant la racine du lotus bleu à celle du blanc : ils surnomment le pre­ mier bachenyn el-khanzy, c'est-à-dire « nénuphar des porcs », et le second, bache­ nyn a'raby, c'est-à-dire « né­ nuphar des arabes ».

Ces fru its , mêlés à des épis de blé, figura ient sur le s mé­ dailles égyptiennes au temps des empereurs romains : ils étaient l'emblème d'Isis, sym­ bole de l'abondance .

Le lotus bleu T rès proche du lotus blanc cette plante présente de~ fleurs plus ou moins grandes selon la profondeur des eaux qui l'abritent .

Ces feuilles dessinent un « disque glabre, fréquemment d'un brun-vio­ let en dessous ou tache té ».

Les fleurs, d'un diam ètr e de dou ze centimètres environ rassemblent des « pétale~ lancéolés, au nombre de dou­ ze ou quatorze et de couleur b leue » .

A l'époque où Ra ffe neau­ Delile voyage en Ég ypte, le lotus bleu (Nymph~a c~ru­ lea), pourtant abondamment représenté dans les hiéro­ glyphes à Philae et à Edfou, a disparu de la région, mais se rencontre , encore en Moyenne et Basse -Egypte , où ses raci­ nes parviennent à « résister. »

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