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Punaises, pucerons et cigales

Publié le 15/09/2013

Extrait du document

pucerons

Les ailes antérieures sont sclérifiées

sur les 2/3 de leur longueur,

membraneuses sur le tiers. On les

appelle hémélytres (ou hémi-élytres)

par analogie avec les élytres des

coléoptères. Les ailes postérieures

sont membraneuses et un peu plus

petites. Au repos, les deux paires

sont disposées à plat, croisées l'une

sur l'autre en arrière. Elles

s'accrochent durant le vol, qui est

généralement assez médiocre.

Leur tête, grossièrement triangulaire,

porte 2 yeux composés et 2 ocelles.

Elle est suivie par le prothorax, dont

la partie dorsale, ou pronotum,

possède un développement

caractéristique. Elle est large,

trapézoïdale, souvent sculptée, avec

des angles postérieurs pointus ou

arrondis. La partie dorsale du

mésothorax, souvent grande, est

appelée scutellum, ou écusson. Dans

certaines familles comme les

scutellaridés ou les plataspidés,

l'écusson recouvre le métathorax et

l'abdomen jusqu'au bout.

L'abdomen compte jusqu'à 11

segments. Il possède très souvent un

rebord latéral, le connexivum. Ce

rebord se déplie pour permettre la

dilatation de l'abdomen après un

repas, particulièrement chez les

hématophages, qui se nourrissent

irrégulièrement. Chez les cimicidés,

comme la punaise des lits, les

segments abdominaux sont

télescopiques : ils sortent à mesure

qu'elle se gave de sang.

pucerons

« corps très allongé, avec la tête aussi longue que le pronotum .

Les autres gerromorphes sont plus massifs .

Les gerris (gerridés) ont la particularité de n'avoir pas d'ocelles .

Ils p9ssèdent par contre des ailes fonctionnelles (sous nos latitudes , seulement ceux de la 2' génération annuelle) .

LES PUNAISES AQUATIQUES Elles appartiennent au sous-ordre des népomorphes .

Les tibia s de leurs pattes postérieure s sont souvent aplatis et frangés de poils pour la nage .

Leurs pattes antérieures leur permettent de saisir les invertébrés, les poissons et les têtards dont elles se nourrissent.

Elles respirent de deux façons différentes : soit elles possèdent un tube aérifère au bout de l'abdomen, comme les nèpes ou les bélostomes, soit elles accumulent l'air sous leurs ailes et parmi leurs poils hydrofuges, comme les notonectes ou les naucores .

Les nèpes ou scorpions d'eau (népidés ) sont bien reconnaissables à leur corps brun , ovale , terminé par des pattes antérieures puissantes , au tibia repliable.

La ranatre (Ranatra linearis) appartient à la même famille , bien qu'elle ait un corps étroit et des pattes postérieures marcheuses plutôt que nageuses.

Les bélostomes (bélostomidés) sont les plus grands hétéroptères : certaines espèces tropicales dépas sent 10 cm (Belostoma grande).

Ils se distinguent des nèpes par leur tube aérifère court et leurs pattes postérieures et médianes plus aplaties .

Dans certains genres, les femelles pondent leurs œufs sur le dos des mâles .

Les notonectes (notonectidés ) ressemblent à des mouche s nageant à l'envers : tête large, grands yeux, antennes très courtes).

Les naucoridés ressemblent plus à des dytiques .

Ils possèdent des glandes salivaires gigantesques, qui s 'étendent jusque dans leur abdomen.

Cet ordre compte peut-être 50 000 espèces.

Elles sont toutes phytophages , mais de taille et d'apparence très diverses .

Certaines n'ont pas d'yeux, pas d'ailes ou pas de pattes .

Le dimorphisme sexuel peut être important et les larves peuvent avoir un mode de vie différent des adultes.

Les ailes, si elles existent, sont membraneuse s.

Elles peuvent être colorées ou posséder un revêtement qui leur donn e une allure d'ailes de papillons (par exemple chez les aleurodes) .

Les ailes post érieures sont de taille très variable , parfois réduites à des haltères d'équilibration (cochenilles) .

Au repos, les deux paires sont allongées en arrière et disposées en toit.

Elles ne se recouvrent pas.

Les homoptèr es volent souvent bien .

Leur rostre est plus court que celui des hétéroptères , mais les stylets sont très longs (parfois plus que l'insecte lui­ même ).

Dans le sous-ordre des auchénorhynches (cigales, cicadelles) le rostre est inséré en avant des pattes antérieures .

Chez les sternorhynches (psy lles, aleurodes, cochenilles et pucerons) la tête est très repliée, de sorte que le rostre paraît surgir en arrière de la première paire de pattes .

Ce sous-ordre comprend les espèces les plus nuisibles aux végétaux , soit par leurs dégâts directs (phylloxera) , soit par les maladies qu'elles transmettent (certains pucerons pourraient transmettre jusqu'à 14 maladies virales différentes ).

La fumagine et d'autres maladies fongiques se développent sur le miellat : ce sont leurs excréments liquides, riches en sucres et en acides aminés .

LES CIGALES Les cicadidés sont les insectes les plus bruyants .

La stridulation de la dga/11 africaine Brevisana brevis dépasse 106 décibels à 50 cm (autant qu'une discoth èque).

La puissance de ce « chant» dépend du poids de l'insecte : celui du géant de la famille , la Pomponia imperatoria d'Asie du Sud­ Est pourrait être encore plus assourdissant : elle mesure 7 ,5 cm pour 15 cm d'envergure.

La cigale mâle chante pour attirer les femelles .

Elle possède à la jonction du métathorax et de l'abdomen 2 membranes très plissées , les cymbales.

Tirées et relâchées par un muscle , les cymbales cliquettent entre 300 et 900 fois par seco nde.

4 cavités amplifient le son.

Les cigales ont un aspect robuste, avec une tête large , portant d'assez gros yeux et trois ocelles en triangle.

Les nervures des ailes ne vont pas jusqu'au bout de celles-ci.

Les ailes antérieures sont plus longues que le corps , et deux fois plus longues que les ailes postérieures.

Chez plusieurs espèces tropicales, elles ont des couleurs magnifiques.

Les cigales volent très bien.

Leurs larves sont souterraines : leurs pattes avant fouis seuses leur permettent d'atteindre les racines des végétaux qu'elles sucent.

Elles utilisent leur urine , conduite par des gouttières abdominales , pour amollir et maçonner leurs galeries.

Leur développement est très long : 4 ans pour les espèces françaises , jusqu'à 17 pour la cigale américaine Magicicada septendecim (plus de 20 mues ).

Cette espèce est une cigale « périodique » : son développ ement est synchronisé et tous les adultes apparai ssent la même année .

À maturité, la larve monte sur un arbre pour sa dernière mue .

Sa vie adulte est courte : pas plus d'un mois et demi.

La femelle pond dans les tiges de végétaux, qu'elle incise avec son ovipositeur coupant.

Les larves se laissent tomber à terre dès leur éclosion .

LES CICADELLES On rassemble sous ce nom des homoptères auchénorhynches de petite H 1 V E Il Cycle biologique du puceron taille , aux antennes courtes et capables --------------..-------------­ de sauter en cas de danger.

Leurs larve s, très actives, ont le même mode de vie que les adultes .

Les ailes des adultes sont colorées, sauf chez les fulgores .

Chez les aphrophoridés comme le cercope de l'aulne (Aphrophora alm) ou la philène spumeuse (Philaenus spumarius) , les larves sécrètent un « crachat de coucou », sous lequel elles s'abritent : c'est un amas mous seux constitué d 'urine soufflée sous forme de petites bulles (elle est riche en albumine , comme le blanc d'œuf) .

Les stigmates respiratoires, situés au bout de l'abdomen , émergent seuls du «crac hat».

Les membracidés , ou « cigales à cornes », possèdent un pronotum aux formes compliquées, très développé vers l'arrière .

Chez le centrote cornu (Centrotus cornutus) il porte deux pointes latérales et une vers l'arrière.

LES PSYLLES La superfamille des psylloïdés ne compte qu'une seule famille , les psyll idés.

Ce sont des sternorhynches, bien que les adultes ressemb lent à des cicadelle s de quelques mm , capables de voler et sauter.

Leurs larves sont plates , parfois couvertes de filaments cireux (faux puceron Psylla alm) .

Cette production cireuse, à rôle protecteur , est caractéristique des sternorhynches.

Les psylles peuvent être de dangereux ravageurs , comme le psylle du pommier (Cacop syl/a mali ) ou celui du poirier (C pyn) : leurs larves épuisent les arbres et rejettent beaucoup de miellat.

Les punai ses font partie de leurs prédateurs les plus importants.

LES ALEURODES Les « mouches blanches » constituent la superfamille des aleyrodoïdés.

Elles sont redoutées dans les serres du monde entier .

Tria/eurodes vaporariorum, par exemple, est une espèce cosmopolite originaire d 'Amér ique Centrale : extrêmement polyphage , elle peut sucer 250 genres de végétaux différents (les agrumes sont victimes d'Aleurothrixus flocco sus et de Dialeurod es citn) .

Larves et adultes vivent sur la face inférieure des feuilles.

Les larves du l'" stade sont mobiles , puis elles se fixent pour s'alimenter durant les stades suivants.

Leur pseudo-nymphose dure environ 3 semaines .

Le corps et les ailes des adultes sont couverts de sécrétions cireuses blanche s.

Leur reproduction est surtout parthénogénétique .

LES COCHENILLES La superfamille des coccoïdés rassemble plus de 7 ooo espèces de cochenilles , ou « poux collants ».

Elles sont caractérisées par un très fort dimorphisme sexue l : les femelles n'ont ni ailes, ni pattes, ni yeux .

Elles vivent sous une verrue ou un bouclier cireux, où elles abritent leurs nombreuses larves Ousqu'à 400 chez le« pou de San José », Aspidiotus perniciosus ).

Les mâles sont rare s.

Ils possèdent une paire d 'ailes antérieures.

Ils ne se nourrissent pas et meurent un ou deux jours aprè s leur apparition .

Il existe plusieurs formes de reproduction parthénogén étique et même des hermaphrodites .

Les cochenilles sont ordinairement nuisibles.

La cochenille américaine Dttdylopltn coccmv it sur les cactus du genre Opuntia (figuiers de Barbarie ) du Mexique à l'Amérique du Sud ; elle fournit le carmin naturel utilisé dans l'alimentation (E 120).

Kermes ilicis , vivant sur le chêne kermès, fournissait jadis à l'Europe une teinture écarlate réputée .

LES PUCEIONS La superfamille des aphidoïdés compte au moins 6000 espèces , caractérisées par la présence d'orga nes particuliers , les cornicules.

Il s'agit d'une paire de tubes dorsaux , par lesquels le puceron peut émettre soit des phéromones d 'alarmes , soit des sécrétions cireuse s à fonction défensive .

Les pucerons sont en forme de poire , avec de longues antennes , 2 gros yeux et 3 ocelles frontau x.

Au sein de chaque espèce, leurs couleurs sont variables, ainsi que leur morphologie : ce polymorphisme intra-spécifique est lié à leur cycle reproductif complexe .

Celui -ci peut impliquer une ou deux plantes-hôtes .

Quand il y a deux hôtes , l'année se déroule souvent comme suit : au printemps , un œuf donne naissance sur la plante primaire (un arbre ou un arbuste) à une femelle parthénogénétique aptère.

Cette fondatrice est vivipare : elle met directement au monde d 'autres pucerons.

Certains de ces pucerons sont des migrantes ailées, qui volent jusqu'à la plante secondaire (souvent annuelle ).

Elles y mettent au monde d'autres femelles parthénogénét iques aptères .

À la fin de l'été, d'autres migrantes ailées regagnent la plante primaire.

Elles y mettent au monde des males , ailés ou non , et des femelles aptères.

Après l 'accouplement , celles-ci pondent entre l et 10 œufs, destinés à passer l'hiver (un seul« œuf d 'hiver » chez les phylloxéridés ).

Ces transformations sont sous la dépendance de la durée du jour et des changements de composition de la sève (traduisant éventuellement la surpopulation).

Elles diffèrent selon les espèces .

Le cycle du chermès de l'épicéa (Chermes abietis ) dure ainsi deux ans, avec le mélèze comme plante secondaire.

Chez le puceron noir (Aphis fabae ), les mâles ailés sont produits sur la plante secondaire et les femelles sexuées sur la plante primaire .

Chez le puceron lanigère des laitues (Pemphigus bursarius ), la plante primaire est un peuplier , où il forme une galle ; la plante secondaire est une salade (feuilles puis racines) .

Dans plusieurs espèces , il n'y a pas de phase sexuée .

Les dégâts des pucerons dans le milieu naturel sont limités par leurs innombrab les prédateurs (coccinelles , punaises , larves de chrysopes et de syrphes, hyménoptères parasites, etc.).

Plusieurs dizaines d 'espèces consomment leur miellat (les fourmis sont leurs alliées les plus connues).. »

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