Devoir de Philosophie

A REBOURS de Huysmans (résumé)

Publié le 18/09/2018

Extrait du document

huysmans

Jean Des Esseintes, dernier rejeton d’une famille noble en voie de dégénérescence, a pris la société en dégoût après avoir usé des plaisirs que lui procurait sa richesse. Il s’isole dans sa thébaïde de Fontenay, pratiquant une ascèse du raffinement à travers la recherche des objets et des sensations rares. Devenu la proie de véritables cauchemars, il est victime d’une névrose dont les médecins le délivrent à grand-peine.

• Dans sa préface de 1903, l’écrivain explique sa rupture avec le naturalisme, qui aboutissait à une impasse. Il dénonce cette littérature engagée dans un inventaire systématique de la société, où les personnages, qui sont dénués d'âme mais régis par des instincts, accomplissent des actes sommaires, où les descriptions de décors théâtraux prolifèrent.

huysmans

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Huysmans disait d'A rebours : « C'est un ouvrage parfaitement inconscient, imaginé sans idées préconçues, sansintentions réservées d'avenir, sans rien du tout.

» Flaubert, les frères Goncourt, Gustave Moreau, Barbey d'Aurevillyfurent les amis de Huysmans et,..

les compagnons d'art de son héros, des Esseintes.

En publiant A rebours,Huysmans déclara que son roman serait « le four le plus drôle de l'année ».

Il n'eut qu'en partie raison : si Léon Bloyl'éreinte, Barbey d'Aurevilly en fait l'éloge. Un livre expérimental où, pour le héros sensuel et solitaire, l'ennui succède aux orgies, la lassitude aux débauches. Contexte Rompant avec le naturalisme, À rebours inaugure la période symboliste de Huysmans. Personnage principal - Des Esseintes, dernier descendant d'aristocrates, maniaque et ultrasensible : il tente de créer autour de lui unmonde d'artifices destiné à provoquer en lui des sensations que le monde ne lui apporte plus. Résumé "La nature a fait son temps (...) Il s'agit de la remplacer par l'artifice".

Telle est la philosophie de Des Esseinteslorsqu'il décide de vivre reclus dans sa thébaïde de Fontenay.

Il s'entoure alors d'objets rares et étranges.

En quêtepermanente de sensations raffinées, il invente "l'orgue à bouche", capable de créer d'enivrantes symphonies deparfums et de goûts, cultive d'audacieux croisements de plantes exotiques, se nourrit d'écrivains latins décadents etde poètes maudits, cède aux délices d'amours perverses.

Cette ambiance l'entraîne doucement vers la folie.

Lescauchemars succèdent aux crises de nerfs.

Atteint d'une grave névrose, il est sauvé de justesse et doit alorschercher un palliatif, sa spiritualité sensuelle et décadente ne pouvant le mener qu'à la mort.

Un « raisonné dérèglement de tous les sens » Dans A rebours (publié en 1884), Huysmans donne naissance à un personnage hors du commun - des Esseintes - qu'opprime un « immense ennui » : méprisant fermement une humanité « composée de sacripants et d'imbéciles »,ce « grêle jeune homme de trente ans, anémique et nerveux », quitte brusquement Paris pour s'isoler à Fontenay-aux-Roses et donner libre cours à ses « amours exceptionnelles et ses joies déviées ».

A peine installé, il se livre eneffet à une orgie de sensations diverses, destinées à « substituer le rêve de la réalité à la réalité même », às'entourer d'artifices pour oublier la nature, vulgaire par essence : des Esseintes achète des meubles exceptionnelsaux coloris variés, des pierres précieuses.

Il lit les auteurs latins de la décadence, étudie les peintres érotiques,s'entoure de tissus rares et de parfums inconnus, se procure des plantes exotiques et parcourt les écrivainscontemporains dans les éditions de luxe.

Mais cette existence d'ermite débauché dérègle peu à peu son organisme ;malade de fatigue et de désespoir, des Esseintes se voit contraint de regagner Paris, « le vieux monde » et ses «vagues de médiocrité humaine ». Un roman de laboratoire et de la décadence En faisant aller son personnage « à re-m.

Jbours » de la nature, Huysmans, disciple de Zola et fervent participantdes « soirées de Médan », rejette le naturalisme en vogue à son époque pour écrire un roman de la démesurehumaine : « La nature a fait son temps », écrit-il.

Cette démesure constitue une volonté délibérée et enivrante derefuser l'ordre ; elle est un luxe de spiritualité et de sensualité, voire une forme de satanisme.

A rebours reste à ce titre très proche des tentatives littéraires menées par Flaubert dans Salammbô et par Maurice Barrés dans Le Culte du moi : la perversion diffuse comme le refus de la société masquent mal l'ennui du siècle finissant et le désarroi de la génération à laquelle Huysmans appartenait.

Ce dernier est toutefois parvenu à surmonter son désespoir grâce àla religion.

La conversion, dans les dernières lignes d'A rebours, semble en effet imminente : « Seigneur, prenez pitié du chrétien qui doute...

». »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles