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Ahasvérus d'Edgar Quinet (fiche de lecture)

Publié le 15/10/2018

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Ahasvérus. Poème dialogué en prose d'Edgar Quinet (1803-1875), publié à Paris au Comptoir des Imprimeurs réunis en 1833. Des fragments avaient paru dans la Revue des Deux Mondes du 1er octobre.

 

Quinet reprend ici, bien avant Eugène Sue (le Juif errant, 1844-1845), la légende du voyageur maudit que seuls quelques romans, une chanson de Béranger et un bref opuscule de colportage (l'Admirable histoire du Juif errant, qui depuis l'an 33 jusqu'à l'heure présente ne fait que marcher) avaient fait connaître en France, alors qu'elle avait déjà inspiré Goethe et Schubart. L'histoire d'Ahasvérus s'inscrit dans l'entreprise d'écriture d'une épopée moderne, à laquelle Quinet se consacrera encore avec Napoléon (1836) et Prométhée (1838), brossant une sorte de trilogie dont les tableaux illustrent « la tragédie universelle qui se joue entre Dieu, l'homme et le monde ». Le registre épique est d'ailleurs favorisé par une réflexion sur l'histoire des religions (De l'origine des dieux, 1828; le Génie des religions, 1841) et sur la poétique (Des épopées françaises inédites du XIIe siècle, 1831 ; De l'histoire de la poésie, 1836).

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« Dès 1822, Quinet avait composé les Tablettes du Juif errant ou ses récrimina­ tions contre le passé, sans préjudice du présent, écrites par lui-même (1823, join­ tes ensuite aux réimpressions d'Ahasvé­ rus), où, de son propre aveu, il>) au chant de grâce d'Ahasvérus :. »

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