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Alfred TENNYSON : Poésies

Publié le 23/09/2012

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tennyson

Du patrimoine que lui avait légué la poésie anglaise il n'a rien laissé perdre, et il a ajouté ses qualités personnelles, si bien que dans ce vers qu ' il manie avec un art merveilleux, on retrouve tous les mérites de ceux qui sont venus avant lui, et cependant c'est le vers de Tennyson. Tennyson est un grand artiste ; non pas de ceux-là qui sont épris seulement des curiosités de la forme et de la diction et se complaisent dans les élégances purement extérieures, (...) mais de ceux qui, ayant des choses fortes ou délicates à dire, savent trouver l'expression précise et harmonieuse qui donne à leur pensée toute sa valeur poétique.

tennyson

« Alfred Te nnyson.

Coll.

Viollct.

Alfred T en ny son na­ qui t en 1 809 au pres­ b y tè re de S om e rby, en Angl ete rr e, qua t rièm e des dou ze enfan ts d u ré vé re nd Charl es T en ­ n yson.

Il conn ut une enfa nce diffi cil e dans un e atmosp hère te n ­ d ue.

E nvo yé à Cam­ bridg e, il ne put , faute d ' arge nt, te rmin er ses é tu des .

Il succé da à W ordswo rth pou r le tit re offi cie l d e «po ète lau r é al » , qu ' il obtint p o ur la pub l icatio n d e In M em or ia m en 1850 .

Sa re n o mmé e s 'a ccrut à te l point qu 'i l d ev int une sorte d 'instituti on d e l'è re v ic tori enn e.

Anobli en 1 8 84 , il mou rut en 1 8 9 2.

Le livre Une œ uvre au x dim en si on s multipl es L e s ujet de s Mange urs de lo tu s es t emprunt é à L'Od yssée.

L'a ut eur a pé né tr é le s ens hum ain et l e carac tè re pitt ores qu e d e la lége nde .

Il no us fa it resse ntir l 'aband on du rêve , le ren o n­ cement à la lutt e, m ais a uss i la survi vance de l'esp o ir ju sque d an s la défa ite et la mort.

In M emor iam est un to uch ant tribut a u so uve nir de so n ami Arthur Hal la m .

C elui -ci é tait le co nfident de ses je unes a nnées et l e fiancé de sa sœ ur.

Dan s une sé rie de pièces d' un ry thm e uni forme , il fait revivr e le ur s projet s, leur s es po ir s, les fun éra illes de l'ami disparu .

Enoc h A rden est un réc it de la v ie humbl e.

U n m ar in est je té par un n aufr age sur une île dése rte.

S a fe mm e le cro it mort et ép o use son a mi d'enfance .

Apr ès de lo ng ues a nnées d'é pr eu ves , le marin rentr e chez lui.

R eno nce ra- t- il à to ut ce qui po uvait fa ir e so n b onh eur par amour p o ur les sie n s ? Ér ud i tion , l y rism e et virtu osité tec hniqu e L e s u jet d'Eno ch Arde n fut su ggé ré à Tenn yso n par l e sc ulpt eur Woo lner.

C'es t une tragé die de la mer que les co mpl aint es po pul aires ont re ndue famili ère.

Elle lui a permi s d e cé lé brer les do uce urs de la v ie famili ale e t le s ve rtu s de la r és ig na tio n chr éti e nne face à la fa ta lit é.

ln Mem oria m est un e œ uv re bea uco up plus co mpl exe , lo ng uem ent médit ée par T enn yso n entre sa vin gt-troi siè m e et sa quara nti èm e a nnée .

Pr éci sa nt qu ' il ne s 'ag issa it null ement d'un e a uto biog ra phie , T e nnyso n a a insi d éfini son p oème: « [C 'es t] une œuvre d'art f o ndée sur mon amiti é po ur Arthur Hallam , ses fian ça illes avec m a sœ ur, sa mort subit e à Vienn e e t so n inhum a tion.

Ell e s'ac hève sur le m ar iage de la plu s je un e de me s sœ urs, C écili a.

D an s m on es prit , c 'é ta it une sor te de Di vin e Comédi e ab o uti s­ sa nt au b o nheur.

( ...

) Les dif fére ntes ma nifes ta tio ns du ch ag rin ( ...

) so nt do nné es sous une fo rm e dr am atiqu e ; et d e même ma conv ic ti on que la c ra inte , les do ut es et l es souffr an ces ne p eu ve nt recevo ir de répo nse et d e so ulage ment qu e par l a fo i en un Di eu d 'am our .>>. »

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