ALINE ET VALCOUR (résumé et analyse) du marquis de Sade

« Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)ALINE ET VALCOUR.

Roman composé à la Bastille, entre 1785 et 1788, par l'écrivain fran­ cais D.

A.

F.

de Sade (1740-1814).

Publié en 1795 et réédité enfin en 1956, cet ouvrage, parmi tous cel1X de Sade, est celui qui devrait devenir le plus rapi­ dement classique, car, si les situations y sont osées, le style en est toujours 1 moral •.

Il s'agit d'tln roman par lettres (soixante-douze lettres, quatre volumes, plus de treize cents pages) qui nous raconte parallè­ lement deux histoires distinctes n'ayant pour liens que la parenté des personnages.

Un père débauché, le président de Blamont.

pour abuser de sa fille, Aline, veut la marier au financier Dolbotrrg, libertin de ses amis.

Il a déjà fait subir un sort semblable à Sophie qu'il prend aussi pour sa fille.

Mais Sophie, à cause d'11ne substitution due à une nourrice infidèle, a pris la place de Lénore, véritable sœur d'Aline.

Aline est 11ne jeltne fille très vertueuse; elle aime Val cour et en est aimée.

Quant à la présidente de Blamont, c'est le modèle des épouses.

Elle croit à l'indissolubilité des liens du mariage et supporte donc toutes les per­ versités de son mari mais elle souhaite l'union d'Aline et de Valcour.

Blamont essaie d'éloigner Valcour, qui est pauvre, en lui offrant une fortune.

Valcour refuse.

Blamont lui tend alors un guet-apens dont il ne réchappe que par hasard.

Blamont se déba rrass e ensuite de son épouse, qui gêne ses projets.

en la fai­ sant empoisonner par sa femm e de chambre.

Déses­ pérée par la mort de sa mère et pensant qu'elle n'a plus aucltne chance d'échapper à son père, Aline se suicide.

A ce premier récit se mêle l'histoire de Lénore et de son • amant •.

Sainville.

Des pirates ont enlevé Lénore et tandis que, de pays en pays.

elle déjoue les ruses des libertins qui la convoitent, Sainville la recher­ che à travers le monde.

Les aventures de Sainville occupent la lettre XXXV (trois cent quarante pages), celles de Lénore la lettre XXXVIII (trois cent quatre­ vingt-sept pages).

n s'agit au fond de deux romans dans le roman qui contiennent peut-être les plus belles pages que nous ait léguées la littérature du XVIU8 siècle.

Les œuvres de J.-J.

Rousseau pâlissent à côté de la description de l'ile de Tamoé, description qui nous livre, par la bouche de Zamé, le roi de l'ne.

le message • socialiste 1 de Sade.

Au milieu d'une œuvre où toutes les • ténèbres 1 ont été rassemblées pour cerner absol11ment les frontières du mal et de la solitude naît ici une étrange éclaircie qui dicte cet étonnant désir : 1 ••• travailler à ré11nir autour de moi la plus grande somme de bonheur possible, en commencant à faire celui des autres • .

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