Devoir de Philosophie

Alphonse DAUDET : L'Arlésienne

Publié le 22/09/2012

Extrait du document

daudet

Il était insensé de croire qu 'en plein boulevard, à cette coquette encoignure de la Chaussée-d' Antin, sur le passage des modes, des caprices, du tourbillon chatoyant et changeant du Tout-Paris, on s' intéresserait à ce drame d'amour se passant dans une cour de ferme, une plaine de Camargue, embaumant les greniers pleins et les lavandes fleuries. Ce fut une chute resplendissante dans la plus jolie musique du monde, en costumes de soie et de velours, au milieu de décors d'opéra-comique. - Alphonse Daudet, Histoire de mes livres...

daudet

« Photo Explorer "Quant au voyage d'octobre, il est dé­ c id é.

On joue L'Ar­ lésienne au Vau­ d ev ille e n septembre , et sitôt après, succès ou non , en route ! Le Vaccarès, le Ma s de Giraud , etc., to ut cela et bien d'a utres c h oses e n co re est dans mon drame ".

(Alphonse Daud e t, Lettres familiales .) L 'Arlésienne, V.

Van Gogh Photo Sipa-Icono Le livre Le décor et l'intrigue D rame campagnard au cœur de la Camargue : Fréderi est promis à Vivette , "une brave ménagère bien fournie de fil et d'aiguille", "une vraie paysanne " ; mais il est tombé amou­ reux d'une belle "étrangère", l'Arlésienne, une de "ces grandes coquines des villes".

La ferme est une belle bâtisse d'aspect seigneurial, située près du Rhône , avec un escalier à rampe de vieux fer forgé, une tourelle servant de grenier et un puits sur­ mont é d'une vigne sauvage.

C'est là que se déroule la vie sim­ ple du berger Balthazar , de l'Innocent, du patron Marc, mari­ nier chasseur de béca sses , de Francet Mamaï et de Rose Marnai" , le grand-père et la mère de Fréderi.

C'e st là aussi que se noue le drame: car, depuis deux ans, l'Arlésienne est la maî­ tresse d' un gardien de chevaux , Mitifo.

Désespéré et inconso­ lable , Fréderi se retire dans une bergerie , où il se languit.

Pourtant , par res pect pour sa pauvre mère et pour tenter d 'oublier l'Arlé sienne, il accepte enfin d'é pouser V ivette ; les ban s so nt même publiés, on va jus qu'à fêter les accordailles (les fiançailles).

Mai s, lorsqu 'il apprend que Mitifo a décidé d'enlever l'Arlésienne , Fréderi voit sa passion redoubler.

Il veut tuer son rival , et finit par se tuer, aveuglé par la jalousie.

Le drame et la comédie T 'Arlésienne n'app araît jamais dans la pièce ; et parce L qu'elle est invisible , cette présence pèse encore plus sur l 'intrigue.

Pourtant, à côté du drame d' un amour contrarié et impossible, la vie paysanne se déroule presque sans histoire, pittoresque et truculente , comme dans Les Lettres de mon mou­ lin .

Ain si s'o ppo se nt une vie simple et insouciante et le carac­ tère sombre et solitaire de Fréderi.

Cette opposition est encore accentuée par la musique de Biz et, qui fut le premier véritable succès du futur compositeur de Carmen.

Pourtant , lor s de sa création , le 30 se ptembre 1872, au théâtre du Vaudeville à Pari s, L'Ar lésienne fut un échec total, et Daudet en fut catastro­ phé.

Car il attendait bea uco up de ce mélodrame , notamment pour se réconcilier avec les Provençaux qui s'étaient senti s ridi­ culis és par Tartarin de Tarascon.

Treize ans plus ta rd , la pièce rut reprise à l'Od éon, et le s ucc ès fut immen se.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles