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AMANT (L') de Marguerite Duras (fiche de lecture)

Publié le 15/10/2018

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AMANT (L') Roman de Marguerite Duras (1914-1996), publié à Paris aux Éditions de Minuit en 1984. Prix Concourt.

Dans Un barrage contre le Pacifique, Marguerite Duras avait déjà retracé une partie de sa jeunesse, en se peignant sous les traits de Suzanne. « Ce que je fais ici est différent, et pareil », écrit-elle au début de l'Amant. Malgré l'utilisation alternée de la première et de la troisième personne, le propos est ici nettement autobiographique. La différence fondamentale entre les deux versions réside dans la présentation des deux héros : Suzanne, l'adolescente solitaire et désespérée d’Un barrage, est cette « petite » attachante qui deviendra écrivain ; le piteux « Monsieur Jo » est cette fois un étranger énigmatique et attirant.

L'auteur retrouve, chemin faisant, les composantes essentielles de son œuvre : personnages fondamentaux (la mère, la mendiante, Anne-Marie Stretter) ou motifs obsédants (la voiture noire, le diamant, le fleuve). Ils sont ici replacés dans leurs dimensions strictement biographiques. Mais Marguerite Duras ne se cantonne pas à livrer quelques clés. Elle établit une correspondance entre l'expérience intime et la composition littéraire. Tandis que lui échappent les données de son existence (« L'histoire de ma vie n'existe pas. Ça n'existe pas. Il n'y a jamais de centre. Pas de chemin, pas de ligne »), les libertés prises dans l'œuvre éclairent les faits en précisant leurs prolongements imaginaires :

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« Immuables -expressions martelées qui établissent les points forts de la sensibi­ lité de l'auteur - à des formulations changeantes qui , par approximations s uccessives , figurent la lente remontée à la mémoire des souvenir s altérés par les cc enfouissements » de la vie.

L'auteur retrouve, chemin faisant, le s composantes essentielles de son œuvre : personnages fondamentaux (la mère, la men dian te, Anne-Marie Stret­ ter) ou motifs obsédants (la voitwe noire, le diamant, le fleuve).

Ils sont ici replacés dans leurs dimensions stricte­ ment biographiques.

Mais Marguerite Dwas ne se cantonne pas à livrer quel­ ques clés.

Elle établit une correspon­ çlance entre l'expérience intime et la éo mposition littéraire.

Tandis que lui échappent les do nnées de son exis­ ten ce ( « L'histoir e de ma vie n'existe pas.

Ça n'existe pas.

n n'y a jamais de Çentre .

Pas de chemin, pas de ligne »), les libertés prises dans l'œuvre éclai­ rent les faits en précis ant leurs pro­ longements imaginaires : «J'al peuplé t o ute la vill e de cette mendiante de ~'avenue.

[ ...

] Elle est venue de par­ tout .

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" En 1991, tand is que Jean -Jàcques Annaud porte l'A mant à l'écra n, i'aut eur ra conte de n ouveau cet amour .dans l'Amant de la Chine du Nord .

Cette version est plus longue, plus visuell e.

Elle inclut des dialogue s entre la jeune fille et le Chinois.

Marguerite Duras n'intervient plus dan s le récit pow éclairer , à partir d'un épisode, son exist ence ou son œuvre : comme elle le précise en tête cie l'ouvrage, l'Amant de la Chine du Nord est d'abord un roman .. »

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