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AMANTS DE TERUEL (Les) de Teruel (résumé & analyse)

Publié le 20/09/2016

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Le célèbre mythe amoureux des amants de Teruel a eu une particulière fortune dans la littérature espagnole. Il est illustré par une longue tradition d’œuvres qui se poursuit jusqu’au xixe siècle. Cette tradition donne constamment à la légende une base historique, en la plaçant dans l’Espagne du xiiie siècle, mais la critique a démontré que ses origines sont purement littéraires et doivent être recherchées dans une traduction espagnole d’une nouvelle du Décameron (« Girolamo et Salvestra », journée IV, nouv. 8). La première référence à la légende se trouve dans le livre de voyage, El pelegrino curioso y grandeza de Espana, de Bartolomé de Villalba y Estana, publié en 1517. Micer Andréas de Artieda (1549-1613) en tira une tragédie en quatre actes Los Amantes (Valence, 1581), qui marqua le début du succès théâtral de la légende. Le médecin Jeronimo de Huerta la mit en vers dans le poème de chevalerie Florando de castilla (Alcalà, 1588).

 

Vint ensuite l’« épopée tragique » en 26 chants Los Amantes de Teruel de Juan Yagüe de Salas (xvne siècle), publiée à Valence en 1616. Deux jeunes gens de Teruel s’aiment et ne peuvent être heureux parce que leur famille s’oppose à leur mariage : le fiancé est trop pauvre, la fiancée trop riche. Il n’y a qu’une solution : que le jeune homme quitte Teruel et cherche fortune par le monde ; pendant un certain laps de temps la belle l’attendra. Les années passent et le jeune homme effectivement parvient à une situation enviable ; mais le malheur veut qu’il retourne trop tard à Teruel : sa fiancée vient d’épouser le jour même son rival. Désespéré, le jeune homme suit la femme aimée, jusqu’au lit nuptial, et dans le feu de ses lamentations tombe mort à ses pieds. La jeune épouse se rend le lendemain à l’église pour prier sur le cercueil de son amant, et sa douleur est si forte qu’on la trouve morte à son tour. Une si tenace fidélité est récom-

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