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Analyse Terminée Et Analyse Interminable de Freud (analyse)

Publié le 24/07/2012

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D'autre auteurs ont des idées similaires à la théorie de Freud. L'un des objectifs de Freud dans la cure est de rendre au patient sa capacité de travailler et d'aimer, Francis Pasche ( psychanalyste français 1910 1996) ajoute qu’ « un des résultats de la psychanalyse doit être de donner ou de rendre avec la capacité d’aimer, celle de s’offrir à l’investissement positif d’autrui «. Lui aussi admet que la guérison est relative et qu’il n’y a pas de critère isolé de fin de cure. Maurice Bouvet (psychanalyste français 1911 1960) se demande si les critères de fin de cure ne sont « pas autre chose que l’ensemble des points sur lesquels nous faisons porter notre examen avant de transformer en une décision effective notre tendance à terminer le traitement «. Ces critères ne peuvent être pour lui que des éléments de « correction d’une expérience interne qui, pour si aléatoire qu’elle puisse paraître, n’en reste pas moins le grand motif de notre décision «. Il souligne encore que c’est l’intuition dans une analyse qui nous fait sentir que « le sujet s’est engagé dans une nouvelle manière d’être qui assurera à la fois l’irréversibilité de ses acquisitions... ainsi que la possibilité de les maintenir en dehors de tout contact analytique, la relation transférentielle étant devenue inutile «. Il ajoute que cette évaluation repose aussi sur le contre-transfert et que l’ « empathie « est précieuse pour éviter de trop pérenniser « une névrose de transfert que la prolongation aveugle du traitement ne peut qu’aggraver «. Et même si une cure ne peut être jamais vraiment terminée on peut cité la formule de Jean-Bertrand Pontalis (philosophe, psychanalyste français) « Plutôt rester malade que tomber guéri «.

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« intégrée ? La réponse dépend de la force de la pulsion ainsi que de la force du moi.

En effet, après une maladie, mais aussi aux périodes de puberté, de ménopause, lemoi peut se trouver affaibli.

C'est une porte ouverte aux pulsions, qui étaient jusque là maitrisées, et qui vont alors prendre le dessus, être renforcées parallèlement àla faiblesse du moi.

L'auteur fait la distinction entre sujet dit normal et sujet névrotique ; sujet dont le moi est affaibli par quelque évènement.

Le facteur quantitatifpossède donc ici une puissance absolue dans les causes des maladies névrotiques.

Un refoulement dépend de la relation relative entre les deux forces en lutte.

Tousles refoulements se produisent dans l'enfance et sont, selon Freud, des mécanismes de défense du moi encore faible et incomplet.

Ce sont ces refoulements primitifsqui subsisteront après, et que le moi continuera à utiliser pour dompter les pulsions instinctuelles.

La thérapeutique psychanalytique permet en cela de revisiter cesanciens refoulements dans le but de les supprimer, ou bien de les accepter, de les intégrer.

Ainsi, la méthode psychanalytique aurait pour effet de rectifier, après-coup, les refoulements primaires pour mettre un terme au surplus de puissance du facteur quantitatif.

L'analyse, si elle assure être capable de guérir la névrose par lamaitrise des instincts, n'y réussit pas toujours.

En effet, elle n'a pas un pouvoir invincible, et le résultat final dépendra toujours du rapport entre les deux forces.

Letravail analytique renforce et permet la maturité du moi qui n'effectuera plus sa tâche lorsque la puissance des instincts sera trop importante.

La maitrise des instinctsest donc, certes, améliorée, mais imparfaite.

C'est en ce sens que nous pouvons affirmer qu'une transformation instinctuelle réussie peut n'être que partiellementréussie : certains aspects des mécanismes ne sont pas touchés par l'analyse.

« Tout progrès n'est que de moitié aussi important qu'il semblerait être au premier abord »(J.

Nestroy).

En conclusion, l'éventuelle réduction de durée des cures analytiques dépend essentiellement du renforcement de la puissance du moi apporté par letravail analytique.

Quant au succès des cures, il repose principalement sur la puissance relative des pulsions ainsi que sur la modification du moi. Ensuite Freud se pose deux questions : est-il possible de prémunir le malade contre les conflits pulsionnelles ultérieurs et aussi s'il est possible et utile d'éveiller, dansun but préventif, un conflit pulsionnel non encore manifeste.

En fait, le but est de déterminer les limites de champ d'action de la thérapie analytique.Un des moyens possibles pour rendre actuel un conflit instinctuel latent est de provoquer des situations au cours desquelles le conflit devient présent.

On peut yparvenir par la réalité ou par le transfert, et les deux cas supposent d'imposer au patient un renoncement et un blocage de la libido capable de le faire vraimentsouffrir.

L'auteur explique qu'il y a une technique applicable dans le traitement d'un conflit déjà actuel et qu'il cherche à rendre plus aigu ce conflit, à en accroîtrejusqu'au maximum l'intensité pour augmenter la force pulsionnelle nécessaire à sa liquidation.

Malgré cette technique, l'expérience thérapeutique montre que lepatient est toujours prêt à se contenter d'une liquidation imparfaite.Aussi il mentionne que s'il y a un traitement préventif, ce traitement ne doit pas faire courir au patient un danger aussi grave que celui auquel l'exposerait la maladieelle-même.

Donc les seules méthodes qui peuvent être envisagées sont : la création artificielle de nouveaux conflits dans le transfert, sans caractère de réalité, etl'évocation de conflits semblables dans l'imagination de l'analyse.Considérant que l'analyse elle-même n'arrive pas à casser touts les conflits dans le transfert, Freud en vient à l'autre méthode : celle qui consiste à parler au patient del'éventualité d'autres conflits instinctuels et d'attirer son attention sur le fait qu'il pourrait aussi avoir des conflits similaires.

Le résultat attendu c'était en fait l'effetd'activer, chez le patient, de façon modérée l'un des conflits.

Freud précise que dans ce cas, malheureusement l'expérience montre que le patient écoute bien ce que lepsychanalyste lui dit, mais sans que ces propos éveillent en lui de résonance. Après s'être posé la question de la durée du traitement psychanalytique et de l'obtention d'une guérison durable, Freud a pu constater que le succès des tentativesthérapeutiques dépend du rôle de l'étiologie traumatique, de la puissance relative des pulsions et aussi de ce que nous avons appelé la « modification du moi ».

Nousallons essentiellement parler de ce troisième facteur.

Tout d'abord, on sait que dans la situation analytique on se met en relation avec le moi du sujet afin de réduireles éléments indomptés de son ça et les intégrer dans la synthèse du moi en sachant que le moi avec lequel on fait ce pacte doit être un moi normal mais tout individunormal n'étant que relativement normal, c'est le degré d'éloignement ou de proximité de l'une ou l'autre extrémité de cette série qui fournit une mesure provisoire de lamodification du moi.

Freud nous dit que si la multiplicité des variétés et des degrés dans la modification du moi ont été acquis, c'est qu'ils sont produits au cours del'évolution , à partir des toutes premières années.

Le moi est défini comme un intermédiaire entre le ça et l'ambiance et de plus le protège contre les périls extérieurs :« sous l'influence de l'éducation, le moi s'habitue à reporter le théâtre de la lutte de l'extérieur vers l'intérieur et à vaincre, avant qu'il ne soit devenu extérieur, le périlintérieur ».

Au cours de cette lutte , le moi utilise des mécanismes de défense pour éviter l'angoisse, le danger, le déplaisir comme par exemple le refoulement qui apermis l'étude des processus névrotiques.

Freud a pu observer que pendant un certain temps, le sujet arrive bien a fuir le péril extérieur jusqu'à ce qu'il soit devenuassez fort pour échapper à la menace en modifiant la réalité.

Toutefois, il est impossible de se fuir soi-même, c'est pourquoi les mécanismes de défense du moi sontcondamnés à fausser la perception interne et à ne nous permettre qu'une connaissance imparfaite et déformée de notre ça.

En outre, une fois qu'ils ont servi au moidurant les pénibles années de son développement, ces mécanismes ne sont pas abandonnés.

Il est évident que les sujets n'utilisent que quelques mécanismes dedéfense mais ceux-ci se fixent sur le moi et deviennent toujours des modes de réaction du caractère qui se répètent durant toute l'existence, aussi souvent que sereproduira l'une des situations primitives.

Cependant , le moi qui continue de se prémunir contre des dangers , qui dans la réalité n'existent plus, se voit contraint derechercher dans cette réalité même des situations capables de remplacer à peu prés pour lui le danger primitif et tout cela afin de justifier sa fidélité aux modeshabituels de réactions.

C'est ce détachement du monde extérieur et cet affaiblissement du moi qui va favoriser l'éclosion des névroses.

En d'autres termes, il faut quel'analysé parvienne, au cours de l'analyse, à reproduire les modes de réactions et à les mettre sous les yeux de l'analyste qui, durant toute l'analyse, oscille entre unbout d'analyse du ça (rendre conscient) et un bout d'analyse du moi (corriger quelques élément).

En cela, ces mécanismes se remettent à jouer , au cours dutraitement, sous la forme de résistances à la guérison parce que elle-même considérée comme un péril nouveau.

Freud a donc affirmé que le succès thérapeutiquedépend de la prise de conscience par des interprétations et des constructions, de ce qui, dans le ça, a été, dans toute l'acceptation du mot, refoulé mais tant que le moides analysés tient encore à ses anciennes défenses et continue de résister, l'interprétation est faite pour l'analyste et non l'analysé.

Or, ces résistances, bienqu'appartenant au moi, restent inconscientes et isolées.

Ce qui nous amène à dire que l'accomplissement du travail analytique doit suffire en traitant les résistancescomme élément du ça en les rendant consciente puis en les mettant en relation avec le reste du moi.

Mais voilà ce qui se produit : pendant qu'on s'occupe desrésistances, le moi, avec plus ou moins de sérieux, cesse de se conformer à la convention sur laquelle se fonde l'analyse, il s'oppose au ça, ne respecte plus la règlepsychanalytique fondamentale.

De plus, sous l'influence des émois désagréables que l'analysé ressent du fait des nouveaux conflits de défense qui ont surgit, lestransferts négatifs risquent de prendre le dessus et de bouleverser entièrement la situation analytique.

Nous pouvons donc dire que ce sont des résistances, passeulement contre la prise de conscience du contenu du ça, mais contre l'analyse en générale et partant de là contre la guérison.

C'est ce que qu'on appelle« modification du moi » et on peut concevoir que le résultat d'une cure analytique peut dépendre essentiellement du degré d'incrustation des résistances de lamodification du moi d'où l'importance du facteur quantitatif.Freud se demande ensuite si la transformation du moi se réalise entièrement au cours des luttes défensives de l'enfance.

Freud explique que tout individu fait sonchoix parmi des mécanismes de défenses possibles et ne se sert que d'un certain nombre d'entre eux, toujours les mêmes, ce qui montre que chaque moi dispose detendances et de prédispositions individuelles dont nous ne pouvons prévoir ni les conditions, ni les modalités.Primitivement le ça et le moi ne font qu'un.

Certains contenus psychiques tels que les symbolismes ne peuvent être que le résultats que d'un transfert héréditaire.

Enétudiant la psychologie des peuples nous pouvons constater dans l'hérédité archaïque des résidus spécialisé du développement de l'homme.Les particularités du moi qui se traduisent par des résistances peuvent être acquises héréditairement ou au cour de luttes défensives ; la différenciation topique dumoi d'avec le ça perd donc de son intérêt ; L'expérience analytique va s'intéresser à une autre forme de résistances non localisables mais dépendantes de relationsfondamentales dans l'appareil psychique.

Pour illustrer Freud prend comme exemple les personnes qui ont une particulière « viscosité de la libido ».

Chez sespersonnes les processus déclenchés par le traitement sont plus lents.

Elles ont du mal à décider de détacher leurs investissements libidinaux d'un objet pour lestransférer à un autre.

A l'opposé on trouve des personnes qui n'arrivent pas à fixer leur libido, elle est particulièrement mobile.

L'analyste a le rôle en quelque sorted'un sculpteur.

Sa tache est différente selon qu'il travaille dans la « dure pierre ou la glaise molle ».

Dans le second temps le travail est très difficile et il y a peu derésultats car les investissements sont vite abandonnés pour de nouveaux.Il existe d'autre cas au comportement différent dû à la disparition de la faculté de se modifier.

Face à une certaine « indolence psychique » le travail analytiqueparvient alors à ouvrir à l'émoi instinctuel de nouvelles voies, nous observons presque toujours que la pulsion ne s'y engage qu'après hésitation.

Ce phénomène étaitattribué au début à une résistance du ça.

Mais cette théorie a été abandonnée.

Cela rappel « la force de l'habitude », phénomène qu'on remarque chez les personnesâgées pourtant ici les sujets sont jeunes.

L'actuel préparation théorique n'est pas encore assez au point pour nous donner une réelle idée des types décrit.Dans un autre groupe de cas les diversités du « moi », constituent la source d'une résistance à la cure analytique en faisant obstacle à la réussite de celle-ci.

Freudnous parle alors d'un point sur lequel les études psychologiques ont porté, à savoir le comportement de deux sorte d'instincts primitifs dont le mélange et ladesintrication ne peuvent se limiter à une seules région de l'appareil psychique : le ça, le moi et le surmoi.

Dans le traitement rien ne donne plus l'impression d'unerésistance que cette force qui s'agrippe entièrement à la maladie et aux souffrances.

C'est assurément à juste titre que nous avons attribué une partie de cette force ausentiment de culpabilité et au besoin d'autopunition et que nous avons située dans les relations du moi avec le surmoi.

Mais d'autres éléments sont également à. »

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