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Anton TCHEKHOV : La Cerisaie

Publié le 25/09/2012

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tchekhov

A l'encontre des idées reçues, le théâtre de Tchekhov est d'abord un théâtre de la distance maintenue, un théâtre du détachement. C'est notre lot, particulièrement à nous, gens de théâtre, de transiter sans cesse entre "ce que nous sommes en train de cesser d'être, et ce que nous sommes en train de devenir". Si l'oeuvre de Tchekhov continue à nous parler si fort, c'est assurément qu'elle s'enracine dans notre passé parfois le plus immémorial...

tchekhov

« Peintur e d' Olga Wisinger· R orian.

Akad emisc he Druck., Graz.

Tchekhov tenait à ce que ses œuvres fus­ sent jouées comme des comédies.

Ce fut là l' objet de nom­ breuses querelles avec son metteur en scène attitré, Stanislavski , qui en donnait sou­ vent une interpr éta­ tion tragique.

Le livre La Cerisaie, dernier symbole d'un passé prestigieux L a Cerisaie , riche et célèbre domaine, appartient à la famille Ranevskaïa depuis près d'un siècle .

Criblée de dettes, Lioubov Andreevna, légataire des terres , a dû abandonner tous ses biens et même hypothéquer la Cerisaie .

De retour sur sa terre natale après un long séjour à l'étranger, elle apprend que le domaine doit bientôt être vendu aux enchères.

Lopakhine, un a nci en moujik devenu riche marchand, par amitié pour Lioubov , lui conseille de détruire la Cerisaie et de louer des parcelles de terrain l'été à des estivants.

Si cette idée représente pour elle l'unique possibilité de rester propriétaire foncière, elle ne la rejette pas moins, soutenue dans sa décision par les siens.

Survient alors la vente aux enchères.

Lopakhine , en désespoir de cause , rachète la Cerisaie, tandis que la famille Ranevskaïa se voit obligée de quitter les lieux pour toujours.

La Cerisaie, une comédie douce-amère T chekhov a l'art de peindre un univers quotidien, apparem­ ment insignifiant, mais qui prend toute sa valeur quand émerge le « non-dit >>.

Il aime à mettre en scène des personnages qui ne parviennent pas à se comprendre, faute de communica­ tion, et qui, par conséquent, manquent le bonheur.

Dans La Cerisaie , Varia et Lopakhine ne réussiront pas à s'unir, malgré leur amour , parce qu'ils sont incapables de parler de ce qui le s touche profondément : les malentendus qui les séparent interdisent une fin heureuse.

La richesse de La Cerisaie naît également de la confrontation de deux classes sociales totale­ ment opposées: l'intelligentsia d'un côté, les moujiks de l'autre.

En ce sens, Lopakhine est le personnage central de l'œuvre, figure emblématique du bouleversement social et économique que connaît la Russie d'alors.

En effet, en rachetant la Cerisaie, celui-ci met symboliquement fin à des siècles d'asservissement et de soumission, image que vient renforcer la mort de Firs, vieux serviteur fidèle aux traditions, incapable de s'adapter à une société moderne .. »

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