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Anton TCHEKHOV: La Mouette

Publié le 25/09/2012

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tchekhov

"J'écris La Mouette non sans plaisir, bien que je me sente terribl ement en faute quant aux conditions de la scène... C'est une comédie avec trois rôles de femmes et six rô les d'hommes. Quatre actes, un paysage (une vue sur un lac), beaucoup de di scours sur la littérature, peu d'action, cinq tonnes d'amour."

L 'écriture de Tchekhov, extrêmement concentrée, emploie un minimum de mots, un peu à la manière de Pinter ou Beckett. Comme chez eux, c'est la construction qui compte, le rythme, cette poésie purement théâtra le du mot juste au moment juste...

tchekhov

« Avec Léon Tolstoï en 190\.

Photo collectio n Lausat/ Exp lo rer Un des é lé m e nTs im­ porranrs du rhéârre d e Tchekh ov esr l ' espace.

L' aur eur arrache beaucoup d'imp orTan ce aux li eux de ses pièces qu 'il déc riT minu­ Tieusem e nT.

Dans La Mouette , il y a manif esTemenT une évo luri on vers /'inTi­ mir é.

L es deux pre­ miers acres se jouenr dans un par c er sur un fe rrain de c ro­ qu er, le Troisième dans une salle à man ger, le quaTriè­ m e dans le bur eau de Tré plev.

Enfin , p our le sui c id e de ce d erni er, le déco r n ' esr plus sur scène mais dans /' ima g i­ naTi on du specrareur pui sq ue /'on n'as­ sisTe pas à la renTa­ rive.

Le livre La musique de l'âme E n oc to br e 1896, L a Moue tte e st j ouée po ur la premi ère fois à Saint-P éte rs b o ur g.

Incont esta ble m ent , c'es t l ' une d es p lus tc hek hov ie nnes du ré pertoir e de 1 'auteur , car tout ce qu i fa it la g ra nd eur de ce théâtr e y est r éuni .

L e te mp s s'éco ule, ou plut ôt l a dur ée, omnipr ésent a utant dans le d érou­ l e m ent des évé ne m ent s qu e dan s les dialog ues des perso n­ n ages qui très souve nt re m arqu ent que "le te mp s passe".

Les si le nces, si pr opr es au dr am atur ge, essaye nt de s uggé re r ce qui est inexpr ima bl e, et ve ulent fair e réso nne r l a vo ix int é rieur e d es hommes , ce tte vo ix po ur qui les mots so nt vain s.

Par ces no n-dit s, Tche kho v fait entr er les sp ec ta te ur s dan s l'intimit é d es perso nnages qui, contr a ir em ent au x pe rso nn ages du théât re c lass iq ue, sont des antih éros .

A dmir a ble peintr e d' une bo urgeo isie fin de sièc le , l'a ute ur ne fa it qu e re tra nsc rir e la v ie e t l a co mplex ité psyc holog iq ue de l'âm e hum a ine.

Tch e kho v sait que l' ho mm e es t un êtr e do nt l'ex is te nce est sa ns iss u e: la résig na tio n et le r eco urs à la rê v e rie f ont de ce théâ tre un théât re pessi miste m ais néa nm o ins supe rbe.

Du talent à la réa l ité T rép lev , ce t H am l et t ch e khov ie n , qu e so n t alent de dra­ m atur ge ne s uffit pas à hisse r à la ha ute ur de ses aspira ­ t io ns, che rc he à ê tre reco nnu par sa mère qu ' il aime pass io n­ néme nt et qu 'il d étes te, et p ar N ina do nt il es t ép erdum ent a m oure u x.

Ma is ces de ux femm es, l'un e co médi enn e e t la seco nde dés irant le d eve nir , ne p orte nt d' int érê t qu 'à T rigor ine , éc riva in d e seco nd ordr e, for çat d e l'éc ritur e qui n'a pe ut-être pas le ta le nt de Trép le v mai s qui , lui , es t r econnu .

L 'amo u r, l'art, le théâ tre sont des thèm es aut our des qu els g ra ­ vitent les person nages, et derriè re l' inactio n m anif este de c ha­ c un d 'entre eux se cac he un e ac tion intérieur e très inten se co ntre l' aut re, contr e soi , co ntr e les évé ne m ent s.

T out es les re­ l at ions sont affec tives , ce sont les sentim ent s qui re lie nt les personnages , m ais a uc un d'entr e e u x, à pa rt Nina, ne pa rvien­ dra à déno ue r ce nœ ud gord ie n qu ' il po rte en lui.

Ell e se ule a r­ r ive à la l uc idité , accep ta nt son éc hec plut ôt que de f uir dans le suicide comme le fait Trép lev.. »

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