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ARAGON: Le roman inachevé

Publié le 16/11/2010

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aragon

L'oeuvre est divisée en trois parties (numérotées 1, 2 et 3), qui s'ouvrent chacune sur un poème liminaire sans titre. La partie 1 — et donc le recueil — débute par un texte devenu fort célèbre («Sur le Pont Neuf j'ai rencontré...«). Ce texte, suite de quatrains formés d'octosyllabes rimés, donne la couleur et l'esprit de tout l'ouvrage; successivement le poète «rencontre« les divers personnages qu'il fut durant sa vie :

«Cet enfant toujours effaré

Le fantôme de ma jeunesse«

ou bien encore

«Cet autre au loin ma mascarade

Et dans le jour décoloré

Il m'a dit tout bas Camarade«

aragon

« même anachronique. 3.

UN CHANT HARMONIEUX Sous le coup de cette désillusion, Aragon fait un retour sur sa vie, de l'enfance à cette année qui le voit aborder lasoixantaine.

En ce sens, Le Roman inachevé a pu être qualifié d'autobiographique.

En ce sens seulement : il ne s'agit pas d'un récit chronologique, mais d'un ensemble de pièces poétiques à l'intérieur desquelles s'entrecroisentdes éléments de la vie du poète, des souvenirs, des nostalgies, des aveux...

Des fantasmes aussi, comme entémoignent ces vers du dernier texte de la suite de poèmes «La Guerre et ce qui s'en suivit» (il s'agit de la guerrede 14-18) : «Il n'y a jamais rien eu de cela ni des ans qui suivirent Je vous dis que nous sommes morts dans nos vêtements de soldats . Il n'y a jamais eu ni la paix ni le Mouvement Dada» Ces textes, non ponctués, sont de formes diverses (vers libres, prose poétique, vers traditionnels...) avec une prédilection néanmoins pour les vers rimés et régulièrement rythmés.

Ce qui assureleur unité, c'est ce «chant presque toujours harmonieux», dont parle Étiemble dans sa préface à l'oeuvre, celangage musical qui renoue avec la grâce d'un Musset ou d'un Nerval.

Poésie qu'on a pu dire «de traditionrevivifiée».

Rien d'étonnant à ce que de nombreux poèmes extraits du Roman inachevé aient pu être mis en musique par des compositeurs tels que Léo Ferré et Jean Ferrat. 4.

«SUR LE PONT NEUF J'AI RENCONTRÉ» L'oeuvre est divisée en trois parties (numérotées 1, 2 et 3), qui s'ouvrent chacune sur un poème liminaire sans titre.La partie 1 — et donc le recueil — débute par un texte devenu fort célèbre («Sur le Pont Neuf j'ai rencontré...»).

Cetexte, suite de quatrains formés d'octosyllabes rimés, donne la couleur et l'esprit de tout l'ouvrage; successivementle poète «rencontre» les divers personnages qu'il fut durant sa vie : «Cet enfant toujours effaré Le fantôme de ma jeunesse» ou bien encore «Cet autre au loin ma mascarade Et dans le jour décoloré Il m'a dit tout bas Camarade» La partie 3, davantage consacrée au présent (Aragon y parle beaucoup de la vieillesse) se clôt sur la «Prose dubonheur et d'Elsa» : la permanence de l'amour s'oppose aux aléas et aux changements que l'écrivain a pu connaîtredans d'autres domaines. Entre ces textes : un voyage, un itinéraire où il est question de l'enfance, de la guerre de 14-18, de la périodesurréaliste, de la rencontre avec Elsa, de l'engagement communiste...

Ces évocations ne sont jamais pesantes, maisau contraire d'une grande poésie : l'art d'Aragon n'est pas un art de la description objective, c'est au travers de sasensibilité personnelle que l'écrivain restitue les impressions du passé. «Je me souviens de cette ville Dont les paupières étaient bleues Où jamais les automobiles Ne s'arrêtent que quand il pleut [..]» («Après l'amour») «Dans le quartier HohenzollernEntre la Sarre et les casernesComme les fleurs de la luzerneFleurissaient les seins de LolaElle avait un cœur d'hirondelleSur le canapé du bordel [...]» («La Guerre et ce qui s'ensuivit»). »

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