Devoir de Philosophie

ArtAMÈNE ou le Grand Cyrus de Madeleine de Scudéry (fiche de lecture)

Publié le 15/10/2018

Extrait du document

lecture

ArtAMÈNE ou le Grand Cyrus.

 

Roman de Madeleine de Scudéry (1607-1701), publié à Paris chez Augustin Courbé de 1649 à 1653 (10 volumes).

 

Plus que la Clélie du même auteur, ce roman héroïque et précieux de quelque treize mille pages se rapproche de l'épopée, qui en constitue la matrice esthétique et éthique. Il marque pourtant une inflexion, qui ira grandissante dans l'œuvre ultérieure de l'auteur. Lié à la mode des portraits qui apparaît vers cette époque, le réalisme psychologique tend à l'emporter sur l'action romanesque elle-même.

 

En Perse, au Ve siècle av. J.-C., Artamène s’empare de Sinope en flammes, dans l’espoir de délivrer Mandane sa bien-aimée, que retient le roi d’Assyrie. Combat à la lueur de l’incendie. Le héros l’emporte mais, par respect pour la dignité royale de son adversaire, lui laisse la vie sauve. Le geôlier de Mandane révèle alors à Artamène que celle-ci a été entre-temps enlevée par le prince Mazare, « le plus infidèle de tous les hommes ». Le roi d’Assyrie parvient à s’enfuir. Bientôt se propage la nouvelle du naufrage de Mazare et de la (fausse) mort de Mandane. Arrive Ciaxare, pour le compte de qui Artamène combat II accuse ce dernier d’avoir favorisé la fuite du roi d’Assyrie.

lecture

« Cambyse, roi des Perses.

Prince omé de toutes les qualités, il est tombé amoureux fou de Man­ dane, fille de Ciaxare, dès la première minute où il l'a vue.

Saisissant l'occasion d'une guerre entre Ciaxare et le roi du Pont, le Grand Cyrus s'est engagé dans l'armée du premier sous le nom d'emprunt d'Artamène; au cours d'une bataille, il lui sauve la vie.

Ciaxare le nomme, en remercie­ ment, chef de sa cavalerie.

Tel est - partielle­ ment -résumé le premier volume du roman.

La suite retrace la quête mouvementée du Grand Cyrus pour retrouver Mandane qui, convoitée et enlevée par des rivaux successifs, l'oblige à par­ courir les rives orientales de la Méditerranée et une partie de l'Asie.

Une « cérémonie admira­ ble » consacrera leurs retrouvailles et leur mariage.

À l'instar du roman héroïque, le Grand Cyrus emprunte ses procédés de construction à l'épopée : début in medias res ; nombreux récits intérieurs et secondaires qui, brisant la linéarité de l'action, constituent autant de pau­ ses narratives et/ou de retours en arrière.

L'« histoire d' Artamène >> oc­ cupe ainsi l'essentiel du deuxième livre, au terme duquel elle demeure encore incomplète ; le troisième est presque totalement formé par l'« his­ toire d' Aglatidas et d' Amestris ».

Le premier livre de la deuxième partie est la suite de l'« histoire d'Artamène >>, tandis que le livre suivant narre celle de Mandane.

Viendront ensuite les « histoires >> de Philoscipe et de Poli­ crite, de la princesse Araminte et de Spitidrate, de Thrasibule et d' Alcio­ nide, de Palmis et de Cléandre ...

L'esthétique de l'œuvre relève aussi pour une bonne part de l'épopée.

La nature, bonne fée, et l'éducation ont comblé de talents et de vertus les pro­ tagonistes du roman, tous sans excep­ tion jeunes, beaux et bien faits.

Le Grand Cyrus, dont les Persans parlent comme d'un « enfant envoyé du ciel pour les instruire plutôt que pour être instruit par eux,,, possède cet avantage d'être né >.

La moindre action est. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles