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Atala de Chateaubriand (résumé & analyse)

Publié le 21/11/2018

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chateaubriand
 
 
Probablement achevé, en tant qu’épisode des Natchez, lors de l’exil londonien, remanié pour illustrer dans le Génie « l’harmonie de la religion chrétienne avec les scènes de la nature et les passions du cœur humain », mais publié séparément dès 1801, le récit d'Atala est en quelque sorte l’acte de naissance de Chateaubriand romancier : « C’est de la publication d’Atala que date le bruit que j’ai fait dans ce monde (...). Le vieux siècle la repoussa, le nouveau l’accueillit ». Cette « sorte de poème, moitié descriptif, moitié dramatique », amalgamant un conte américain à des récits d’explorateurs et aux souvenirs du voyageur de 1791, ne pouvait manquer d’étonner en « tombant au milieu de la littérature Empire ». Par-delà une intrigue bien maigre et trop sujette à la juxtaposition linéaire des tableaux et des épisodes, les lecteurs allaient surtout être sensibles au charme d’une société indienne pittoresque à souhait et au troublant spectacle d’une passion impossible. Atala fonde sans doute en effet le mythe romantique de la passion en butte aux interdits, ici religieux, bientôt sociaux ou proprement psychologiques. Si les décors exotiques de l'intrigue connaîtront un vif succès, notamment dans l'iconographie du xixe siècle, la persistance de son noyau thématique (l’impasse et la faillite du duo amoureux) restera autrement signifiante. Même si René passe, à juste titre, pour l’un des grands textes initiateurs de notre sensibilité moderne, il convient de lire aussi Atala comme le récit inaugurateur de toute une poétique romanesque où la passion sera décrite comme sacrifice et la mort comme fatal corrélât entre le désir et le délire.

chateaubriand

« d'étonner en «tombant au milieu de la littérature Empire».

Par-delà une intrigue bien maigre et trop sujette à la juxtaposition linéaire des tableaux et des épisodes, les lecteurs allaient surtout être sensibles au charme d'une société indienne pittoresque à souhait et au troublant spectacle d'une passion impossible.

Atala fonde sans doute en effet le mythe romantique de la passion en butte aux interdits, ici religieux, bientôt sociaux ou proprement psychologiques.

Si les décors exotiques de l'intrigue connaîtront un vif succès, notam­ ment dans l'iconographie du xtx• siècle, la persistance de son noyau thématique (1' impasse et la fai Il ite du duo amoureux) restera autrement signifiante.

Même si René passe, à juste titre, pour l'un des grands textes initiateurs de notre sensit-ilité moderne, il convient de lire aussi Atala comme le récit inaugurateur de toute une poélique romanesque où la passion sera décrite comme sacrifice et la mort comme fatal corrélat entre le désir et le délire.

Synopsis .--Sur le s bords du Meschacebé.

une nuit de pleine lune, Chactas .

un viei llar d de la tribu des Natchez.

entreprend de raconter à René.

un França1s émigr é en Loui­ siane en 1725.

et pour lequel il s'est pris d'affection.

les a ve nt ure s de 53 je u ness e .

Capturé.

à l' â ge de vingt ans.

par une tribu ennemie, voué au bûch er .

il a été déliv ré par une jeune lndienm• ép ris e de lui.

Atala.

Alors qu'ils s'abritent dans la forêt contre un vio le nt orage.

celle-ci lui révèle qu'elle est en 1éalité la fille d'un Espagnol nommé Lopez et qu'elle a été éle v é e dans la re lig io n chrétienne.

Hébergés p ar un missio n na ire .

le père Aubry, dan s la communauté que celui-ci a fondée.

les deux jeunes gens paraissent pro· mis au mariage.

Pourtant.

au retour d'une visite de la mis­ sion.

Chactas •lt le prêtre retrouvent A tala mourante.

Vouée dès sa naissauce par sa mère à la virginité.

la jeune fille a p ré fé ré le suici de au parjure.

Ignorant qu'elle pouvait.

au n o m d'u ne pas sio n légi tim e.

être relevée de ses vœux.

elle s'est empoisonnée et meurt dans la souffrance sous les yeux du père Aubry et de son am an t, auquel elle a fait pr om ettre de devenir chrétien.

Ëperdu de douleur.

Chactas refuse pour Ata la les pompes d'un ente rre men t solennel.

A vec l'aide dt.

prê tr e .

il roulera son corps dans une pièce de li n et le coJchera à l' e ntr é e d'une grotte de la mission.

sur un lit d'herbes et de fleurs.

répondant par un silence recueilli aux oraisons de son protecteur.

Ce dern1er périra plus tard lors du massacre de sa communauté par les Indiens.

et Chactas recueillera ses osseme nts avec ceux d'Atala.. »

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