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August STRINDBERG : Le Plaidoyer d'un fou

Publié le 25/09/2012

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La première femme de Strindberg, Siri von Essen, eut sur sa vie une influence unique et jamais, ni avant, ni après, il n 'aima de la sorte. Le Plaidoyer d'un fou, reflet d'une misogynie jalousie, laisse pourtant une profonde impression. C'est un document. L'auteur y dévoile sans pudeur tous les éléments psychiques de son amour, le besoin d'adorer, de faire de sa femme une divinité, l'éveil de sa sensualité, sa haine croissante de toutes les femmes. Il décrit tous ses états d'âme, du don enivré de soi-même à l'hostilité déchaînée, le conflit d'autorité, la lutte..

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« Photo T all/ Si pa lc ono Le Suéd ois Strind­ ber g écrivit directe­ ment en fronçais "ce lle histoir e qu i ne sera jama is imp ri­ mée mais qui sera lue en manus crit par ceu x qui vivront après moi '' : celle volonté de /'auteur, exprim ée dans une lettre à son éditeur en 1888, est sujette à caution pui sq ue, en 1 893 (deux ans après SOli divorc e) , le livre paru t e11 édit io 11 alle­ mand e a vec son acco re!.

Le livre Autopsie d'un mariage F onc tio nn air e à la Bibli oth èqu e r oya le de St ock ho lm et a ut eur de pièces q uïl est se ul à lir e, Axe l dev ie nt l'intim e du baron et d e la ba ro nn e d'Y ...

U ne c urieuse re la tio n à troi s s'é tab lit.

Ma ria, qui rêve d'ê tr e co méd ie nn e, cro it trouve r un soutien aupr ès d'Axe l dont elle s'é pr e nd ; amour pay é de réc i­ pr oc ité ; elle divo rce.

Dès les premi ers jour s, les no uvea ux é p o ux co mm ence nt à vivre pleine m ent "ce tt e lutt e à deux nom­ m ée m a riage" .

Po urt ant , Axe l co nnaî t un déb ut de s uccès litt é­ raire , et M a ria obtient son pre mie r r ôle.

Des en fant s na isse nt, m ais le co upl e se désag rège ; c rises, réconc iliatio ns e t sépar a­ tio ns pr ov iso ires se su ccè den t.

F o u d e ja lo usie, Axe l so up çonne sa femm e de le tromper et acc use b ientôt la "crimin e lle" de t o utes les pe rve rs io ns : elle es t alcoo lique, les bienne, m a lhon­ nê te e t m auva ise mère ...

D 'un co mmun accord, ils déc ide nt de divorce r; to utefo i s, Axe l p ropose à M aria de res te r au foye r en t a nt que sa maît resse ...

"Ce la d em an de réflex io n", di t-elle ! Le "J 'accuse " d'un misogyne P lus qu 'aucu n au tre c r éate ur pe ut- ê tre , Str indb erg a puisé d an s sa pr opr e v ie la ma tière de ses œ uv res.

Ce récit a ut o biog ra phi que de l 'éc hec de so n pre mier mariage avec la b aro nne Wr a ngel, née Siri von E sse n, pe ut ê tre c ons idéré co mm e une ve ngeance et un e théra pie.

Su jet à des c rises ner­ ve uses que les méd ecins de 1 'épo qu e qu a lifiai ent de schizo­ phr éniqu es, 1 'auteur se libère a u m oyen de 1 'éc ritu re des do uze a nn ées "d'abruti ssement au x c onf ins de l 'alién a tio n m ent al e" do nt il re nd sa fe mm e res po nsa ble.

P ossé dé par l e délir e de la p e rséc utio n, une ja lo us ie sa ns fre in et un ami fé mini sm e fré né­ tiqu e, Strind berg ex ha le sa souffr an ce dans ce doc um ent irr em ­ plaça ble po ur co nnaître so n m oi pro fond et l es ra pp o rts név ro­ tiq ues qu' il entr etint avec l es femm es.

Éc rit à la premi ère pe rso nne , l'ouv rage ne re flè te qu ' un point de vue, celui d e la " v ic tim e", soit S trin dberg lui-m êm e.. »

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