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Aurore par Friedrich Nietzsche

Publié le 18/09/2018

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Chronologie

 

 

 

1844 : Friedrich Nietzsche naît à Röcken en Prusse, près de Leipzig, dans une famille de pasteurs luthériens. Son père, pasteur évangélique, meurt peu avant ses quatre ans. Jeune il compose au piano, écrit de la poésie, a une activité théâtrale. Son goût pour la musique est tel qu’il souhaitera un temps devenir musicien, ce dont le dissuadera sa mère. En 1858, ses brillants résultats scolaires lui valent d’entamer ses études secondaires classiques au prestigieux collège de Pforta, avec une bourse du roi ; il obtient son baccalauréat en 1864. Ses études sont marquées par une grande soif de connaissances ; il éprouve quelques difficultés dans ses choix d’orientation, en raison de la variété de ses attirances. Alors qu’il souhaitait un temps devenir pasteur, sa foi s’affaiblit progressivement.

 

 1864 : Nietzsche commence à étudier la philologie grecque à l’université de Bonn. Il souffre de solitude, fait néanmoins la rencontre du professeur helléniste et latiniste F. W. Ritschl, qui sera pour lui un soutien. La lecture de Schopenhauer, qu’il découvre à Leipzig où il a suivi Ritschl, est déterminante dans le déploiement de sa pensée. Il fait aussi la connaissance de Richard Wagner et s’enthousiasme pour sa musique. Ses premières publications sont des études philologiques.

 

1869 : Il devient professeur de philologie classique à l’université de Bâle. Pendant ses années de professorat, il s’intéresse beaucoup à l’Antiquité grecque, et particulièrement aux présocratiques, Héraclite et Empédocle au premier chef. Pendant la guerre franco-prussienne de 1870, il s’engage comme infirmier. Des troubles de santé apparaissent, qui ne feront que s’accentuer.

 

1872 : Nietzsche publie sa première œuvre majeure, La Naissance de la tragédie (cf. ci-dessous), œuvre polémique qui lui met tous les philologues à dos, mis à part son ami Erwin Rohde. Wagner le soutient également.

 

1873 : La publication des Considérations inactuelles (cf. ci-dessous) commence. Nietzsche fait la connaissance de Paul Rée, avec qui il s’entretient beaucoup de morale, et qui le poussera à s’affranchir de Wagner et de Schopenhauer à travers la lecture des moralistes français. En 1875 il rencontre Heinrich Köselitz, qu’il surnomme Peter Gast et qui sera pour lui une sorte de secrétaire qui l’accompagnera dans son parcours éditorial.

 

1878 : Première publication de Humain, trop humain (cf. ci-dessous), qui marque un changement décisif dans sa philosophie, par le biais de la critique de Schopenhauer et l’ébranlement de toute la métaphysique. Nietzsche rompt cette année-là avec Wagner.

 

1879 : Après avoir quitté son poste de professeur pour des raisons de santé, Nietzsche mène une vie d’errance entre Sils-Maria, un petit village des Alpes, lieu de passage de nombreux écrivains, Nice, Turin, Gênes, Venise. Il connaît de nombreux problèmes d’argent comme de santé, cherche un climat qui lui soit favorable.

 

1881 : La publication de l’Aurore, œuvre qui rencontre moins d’écho qu’Humain trop humain, marque le début de la traversée du désert de Nietzsche dans les années 1880. Elle signe pourtant l’entrée du philosophe dans la maturité.

 

1882 : Il écrit les quatre premiers livres du Gai Savoir (cf. ci-dessous) et rencontre Lou Andreas-Salomé à Rome ; il s’éprend vivement d’elle. C’est à elle qu’il confie pour la première fois son intuition de l’Éternel Retour cette année-là. Avec elle et Paul Rée, il part faire un séjour en Suisse, mais les relations des trois amis se dégraderont peu après. Nietzsche à cette époque est souvent sujet à de profondes crises de dépression.

 

1883-1885 : Écriture d’Ainsi parlait Zarathoustra (cf. ci-dessous). La bonne réception que lui réserve Heinrich Köselitz le réconforte.

 

1886 : Publication de Par-delà le bien et le mal (cf. ci-dessous).

 

1887 : Parution de La Généalogie de la morale et du cinquième livre du Gai Savoir.

 

1888 : Cette année, la dernière de sa production, est particulièrement riche : paraissent L’Antéchrist, Ecce Homo et Le Crépuscule des idoles (cf. ci-dessous). Le philosophe commence à bénéficier d’une petite notoriété ; quelques disciples font connaître sa pensée.

 

1889 : Nietzsche connaît une crise le 3 janvier à Turin. Il enlace en pleine rue un cheval qu’il voit se faire violemment fouetté puis connaît plusieurs jours de folie, pendant lesquels il chante beaucoup, se prend pour des figures mythiques comme Napoléon, le Christ ou Dionysos. Son ami Franz Overbeck l’emmène dans un asile d’aliénés à Bâle. Il deviendra peu à peu aphasique et paralytique. D'abord soigné à l’hôpital d’Iéna, sa mère et sa sœur s’occuperont ensuite de lui. Quand Overbeck vient le voir pour la dernière fois en 1892, il trouve son ami dans un état quasi végétatif qui durera jusqu'à sa mort.

 

1900 : Friedrich Nietzsche meurt à Weimar chez sa sœur à l’âge de cinquante-cinq ans. Plusieurs hypothèses ont été émises concernant sa maladie : syphilis, tumeur au cerveau ou maladie héréditaire.

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« LIVRE PREMIER Dans les 40 premiers aphorismes, Nietzsche se penche sur l'histoire des mœurs et de la moralité.

Il opère une distinction perpétuelle entre l'homme primitif, qui croit en la présence d'une âme dans chaque chose de la nature, et l'homme qui est son contemporain.

Il explique qu'au moment où il écrit l'homme n'est pas plus renseigné sur ce qui est bien et ce qui est mal qu'il ne l'était dans l'Antiquité, malgré ce que croient les savants : les distinctions morales en vigueur, à ses yeux, paraîtront bientôt dépassées, de la même manière que l'animisme des premiers hommes nous paraît totalement obsolète.

Poussant encore plus loin cette idée, il affirme que ses contemporains sont bien plus immoraux qu'on ne l'a jamais été.

Voici comment il définit la moralité : « la moralité n’est pas autre chose (donc, avant tout, pas plus) que l’obéissance aux mœurs, quel que soit le genre de celles-ci ; mais les mœurs, c’est la façon traditionnelle d’agir et d’évoluer.

» Nietzsche paraît regretter le fait qu'elle construise une norme dans laquelle les penseurs, les originaux, sont considérés comme des ennemis.

Dans les 10 aphorismes suivants, Nietzsche se concentre sur l'histoire de la pensée et de la connaissance.

Nietzsche y oppose les hommes « de la vie contemplative » (les religieux, les artistes, les philosophes, les scientifiques) et les hommes de « la vie active ».

L'origine de cette vie contemplative provient de la satiété obtenue à force de travail sur la nature.

Puisqu'on n'a plus à chasser, à être dans une perpétuelle crainte du milieu, on peut se laisser aller, dans un confort relatif, à la contemplation.

Nietzsche paraît affirmer, en creux, que seul l'homme contemplatif peut être réellement heureux.

Il remarque également que l'homme s'intéresse de moins en moins à ses origines et que les mots ont gagné, avec le temps, une légitimité qui n'est pas du tout naturelle.

Dans le dernier mouvement de ce premier livre, Nietzsche s'en prend, avec un ton parfois très provocateur en ce qu'il détourne avec une mauvaise foi savoureuse des grandes idées bien établies (l'altruisme de Jésus, par exemple, sous la plume de Nietzsche, devient un manque de confiance aigu), aux préjugés chrétiens.

Ce mouvement s'ouvre sur des réflexions sur la maladie et plus précisément sur les maladies de l'âme.

Nietzsche note qu'on ne cherche pas avec assez d'ardeur les moyens de les guérir et propose des idées très modernes, comme lorsqu'il souhaite guérir les malades en les rassurant sur la nature de leur maladie plus qu'en traitant la maladie elle-même.

C'est que le christianisme tient à flatter ces états extrêmes de l'âme, le christianisme tient sur des passions – « amour de Dieu, crainte de Dieu, foi fanatique en Dieu, espoir aveugle en Dieu.

» Nietzsche décrit le mécanisme de pensée qui a poussé l'homme à concevoir Dieu et la religion : en somme, on aime ces hypothèses par pessimisme (l'homme ne serait pas capable de faire de si belles choses, il faut qu'un Dieu soit intervenu).

Nietzsche retourne et détourne toute l'idéologie chrétienne, avec des fragments où, par exemple, il laisse entendre que les Grecs avaient une plus grande religion que les chrétiens car elle leur permettait de ne pas tomber dans les excès de la scolastique, ou que Dieu est cruel – et pas miséricordieux, donc – car il pourrait très facilement clarifier, avec tout son pouvoir, les malentendus qui règnent entre les hommes à son propos.

  LIVRE DEUXIÈME La première vingtaine d'aphorismes ouvrant ce second livre détaillent la nature et l'histoire des sentiments moraux.

Nietzsche commence par affirmer avant toute chose. »

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